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SERMONS de Bourdaloue

Publié le 08/11/2015

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SERMONS de Bourdaloue. Le jour même où Bossuet prêchait sa dernière station à la cour en 1669, Louis Bourdaloue (1632-1704) faisait ses débuts de prédicateur à Paris, dans la chapelle de la maison professe des Jésuites. Son succès fut immédiat et prodigieux. Il fut aussitôt appellé à la cour pour y prêcher l’Avent en 1670. Bourdaloue, entré de bonne heure chez les Jésuites, se consacra pendant quelques années à l’enseignement, puis de 1659 à 1669, il prêcha en province. A partir de 1670, Bourdaloue devient « prédicateur du Roi ». On sait en effet que, chaque année, à la fin du Carême, le grand aumônier présentait à Louis XIV une liste des orateurs sacrés qui avaient été les plus suivis à la ville ; le roi désignait lui-même deux orateurs l’un pour l’Avent, l’autre pour le Carême. Ceux-ci conservaient par la suite le titre de prédicateur du Roi. Il était de tradition qu’un sermonnaire ne revînt pas plus de trois fois devant la Cour. Bossuet y avait prêché quatre fois, Bourdaloue tint la chaire de la chapelle royale jusqu’à dix fois. Il prêcha en effet devant le roi les Avents de 1670, 1684, 1686, 1689, 1691, 1693, ainsi que les Carêmes de 1672, 1674, 1675, 1680 et 1682. La faveur dont il jouit dépassa donc de beaucoup celle de Bossuet et, à n’en juger que par le succès qu’il eut en son temps, on peut dire que Bourdaloue fut sinon le plus grand prédicateur du siècle de Louis XIV, du moins le plus suivi. Les contemporains, et particulièrement Madame de Sévigné, dans ses Lettres, se font les échos des triomphes de cet homme qui sut cependant rester modeste. Bossuet lui-même appréciait fort ses mérites, puisqu’il tenta à plusieurs reprises de l’attirer dans son diocèse. Cet immense et universel succès ne s’explique même pas par les effets oratoires que Bourdaloue aurait pu déployer en chaire. Nous savons par les Dialogues sur l’éloquence de Fénelon que Bourdaloue avait le

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