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Statue de Condillac retouchée (la), d'Yves Velan

Publié le 16/05/2019

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Statue de Condillac retouchée (la), roman d'Yves Velan (1973). Ce roman se développe comme la psychanalyse d'un homo occidentalis des années 60. Le romancier, imbu de l'idéologie marxiste, met en place divers personnages : l'intellectuel, le couple de petits-bourgeois (l'Étréci et sa femme Mes Droits), le promoteur du capitalisme avancé, etc. Il s'aperçoit bientôt que les structures économiques et sociales qu'il expérimente à travers ces figures lui

 

résistent et lui échappent, comme aussi la langue même dans laquelle il travaille. « Le scripteur est convaincu qu'écrire est réécrire. » Cette entreprise de réécriture et d'intertextualité produit l'un des récits les plus originaux qui soient ; car réécrire n'est ni copier ni, au sens de Proust, pasticher : c'est « biseauter ». Ainsi sont « retouchés », parmi vingt autres, Sophocle, Jules Verne, Maupas-sant, Lovecraft, Breton et, par-dessus tous, Dostoïevski, que le candidat marxiste à l'écriture a élu comme modèle et « texte fondamental », et qui assume la figure du Père. Dans ce livre où sont affirmées à la fois la nécessité et l'impossibilité de la révolution, l'auteur édifie un incomparable monument littéraire pour illustrer l'incompatibilité essentielle de la création artistique et de l'action révolutionnaire.

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)La «statue» de Condillac (1754) Naissance du sensualisme.

Par le Traité des sensations, paru en 1754, Condillac formule la théorie du sensualisme.Disciple de Locke, Condillac veut démontrer que les sensations sont notre seule source de connaissance.

Pourillustrer son propos, le philosophe imagine une statue «organisée intérieurement comme nous» et «animée d'un espritprivé de toute espèce d'idées» mais n'ayant encore l'usage d'aucun de ses sens.

Il ouvre tour à tour ceux-ci auxdifférentes impressions dont ils sont susceptibles, «toutes étant nécessairement agréables ou désagréables, lastatue est intéressée à jouir des unes et à se dérober aux autres».Elle exerce ainsi son entendement et, de proche en proche, les sensations diversement associées rendent comptede toutes les opérations de l'âme, jugement, réflexion, imagination, passions, volonté, etc.

La statue acquiert donctoute la connaissance humaine par la seule combinaison des sensations.

Sa personnalité est fondée: «Son moi n'estque la collection des sensations qu'elle éprouve et de celles que la mémoire lui rappelle.

En un mot, c'est tout à lafois et la conscience de ce qu'elle est, et le souvenir de ce qu'elle a été.»Cependant, l'ouïe, la vue, l'odorat et le goût ne lui permettent pas de «juger qu'il y a quelque chose hors d'elle»,«elle n'aperçoit que des manières d'être elle-même».

Seul le toucher peut lui faire prendre conscience des réalitésextérieures.

Cette théorie de la connaissance évacue les problèmes métaphysiques ou religieux.

Pour Condillac, lesidées ne sont pas innées; tout, dans l'esprit humain, est acquis.

Certains de ses contemporains l'accusent dematérialisme, mais Condillac s'en défendra avec vigueur.

Dans son Traité des animaux (1755), il repousse laconception de Buffon selon laquelle le vivant est une propriété physique de la nature.

Selon Condillac, le langage,qui distingue l'homme de l'animal, crée la capacité de communiquer et de réfléchir dans l'abstrait.

Par là même,l'homme est le seul être vivant à pouvoir concevoir l'idée de Dieu.

Le Traité des sensations obtient un vif succès.

Ontrouve l'allégorie de la statue très ingénieuse.

Mais des jaloux accusent Condillac d'avoir plagié Buffon, car sa statueoffre quelques similitudes avec le «premier homme» du naturaliste; d'autre part, Diderot a exposé une idée analoguedans sa Lettre sur les sourds et muets.

Condillac saura se justifier, et il apparaîtra que l'idée du Traité dessensations est née de ses conversations avec Mlle Ferrand.Certains considèrent Condillac un peu comme un plaisantin.

Mais son système ouvre tout de même une brèche dansla vision cartésienne dominante, alors, qui fait de la pensée une substance en soi, indépendante du corps.. »

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