Stéphane MALLARMÉ : Divagations
Publié le 08/09/2012
Extrait du document
Mallarmé veut se maintenir en ce point antérieur - le chant antérieur au concept - où tout art est langage et où le langage est indécis entre l'être qu'il exprime en le faisant disparaître et l'apparence d'être qu'il rassemble en luimême pour que l'invisibilité du sens y acquière figure et mobilité parlant...
Ce livre est le dernier que Mallarmé ait souhaité de voir publier , ce quelques mois avant sa mort en 1898. L'essentiel de son oeuvre en prose y est représenté. La plupart de ces textes (dont certains écrits trente ans auparavant) avaient paru dans diverses revues entre 1885 et 1887 puis en 1895 e t 1896.
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Ce livre est le der
nier que Mallarmé
ait souhaité de voir
publier , ce quelques
mois avant sa mort
en 1898.
L'essentiel
de son œuvre en prose y est repré
senté.
La plupart de ces textes (dont certains écrits trent e ans auparavant) avaient paru dans diverses revues entre 1885 et 1887 puis en 1895 et
1896.
Le livre
Un point historique
L es textes des Divagations sont tous, à J'origine, suscités
par l'actualité, qu'ils soient consacrés à des faits divers, -
sous la plume de l'auteur ce sont de
Grands faits divers- ou à
des hommages et des réflexions quant à des contemporains
(Rimbaud, Manet, Wagner entre autres), ou encore à des cri
tiques de théâtre, pièces ou ballets.
Mallarmé, en spectateur
actif, se tient partout où l'art se manifeste et en souligne l'inté
rêt : la magie du spectacle, jusque dans les baraques foraines,
semble d'autant plus active sur le public que ses ressorts lui
échappent.
Comme dans un théâtre, Mallarmé est un opérateur
dans la poésie.
Et comme dans
un théâtre, le public qui y trou
ve toujours son compte serait satisfait de sa poésie, car même
si elle lui échappe, il peut mesurer que d'aucuns se chargent
pour lui d'explorer l'inintelligible .
La situation des arts, en
cette époque , est telle que, pour Mallarmé, l'artiste doit proté
ger les coulisses de son labeur afin qu'il apparaisse au public
dans sa magie propre.
Les moyens de Mallarmé
1 1 serait vain de chercher à distinguer si les Divagations
sont des articles ou des poèmes.
Mallarmé s'y livre , dans
une prose travaillée et complexe, à l'exercice d'une réflexion
très précise sur la situation, le rôle et les moyens de la poésie.
Il distingue
un double état de la langue, la langue parlée (celle
des échanges courants, du commerce) et celle en
quêt~ d'inouï
de la poésie.
Si un poème versifié se présente d'emblée comme
relevant de cette dernière, la prose prête à confusion.
C'est
pourquoi Mallarmé travaille en orfèvre sa langue, visant à
abolir les genres littéraires (roman, théâtre, pensées, poème),
sa parole devenant toute poétique.
Réenvisager complètement
les moyens de la poésie s'imposait, afin de la revivifier, après
que Victor Hugo ait, en quelque sorte, épuisé formellement le
classique .alexandrin.
L'on sent à quel point Mallarmé s'adresse
avant tout
à des poètes , d 'où les reproches d'ésotérisme qui ont
pu lui être adressés ..
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