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Sylvie Souvenirs du Valois de Gérard de Nerval (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 25/10/2018

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valois

LIEUX DE L’ACTION

Paris ; Loisy, Othis, Chaalis, villages du Valois, près de Senlis et de Chantilly.

ÉPOQUE DE L’ACTION

Le début du règne de Napoléon III.

PERSONNAGES PRINCIPAUX

Le narrateur, Gérard de Nerval ; Sylvie, jeune villageoise ; Adrienne, jeune noble devenue religieuse ; Aurélie, actrice.

RÉSUMÉ DE L’ACTION

Au théâtre où il va souvent admirer Aurélie, le narrateur se souvient de Loisy, le village valois de son enfance (ch. 1). Il se rappelle une ronde où il avait entraîné son premier amour, Sylvie. Il y avait rencontré Adrienne, dont il était tombé amoureux, mais elle était entrée au couvent (ch. 2). Il se rend compte qu'il continue de l'aimer à travers l'actrice. Mais que devient Sylvie ? Il décide d'aller la retrouver à Loisy pour un bal (ch. 3).

Pendant le voyage, il se souvient d'une fête où il avait revu Sylvie, trois ans auparavant (ch. 4). En visite chez la grand-tante de Sylvie, ils s'étaient déguisés avec d'anciens habits de mariage (ch. 6). En traversant Chaalis, Gérard se souvient d'une autre fête où planait le souvenir d'Adrienne. La voiture arrive enfin à Loisy (ch. 7).

Gérard déclare son amour à Sylvie, mais elle a un amoureux, le Grand Frisé (ch. 8). Après avoir rêvé tristement sur les traces de Rousseau à Ermenonville (ch. 9), il évoque des souvenirs d'enfance avec Sylvie, qui chante pour lui sur les lieux mêmes où plane le souvenir d'Adrienne (ch. 11). À Loisy, Gérard rencontre le Grand Frisé, puis rentre à Paris (ch. 12).

Nouvelle en 14 chapitres publiée dans la Revue des Deux Mondes, le 15 août 1853.

valois

« dont il était tombé amoureux, mais elle était entrée au couvent (ch.

2).

Il se rend compte qu'il continue de l'aimer à travers l'actrice.

Mais que devient Sylvie ? Il décide d'aller la retrouver à Loisy pour un bal (ch.

3).

Pendant le voyage, il se souvient d'une fête où il avait revu Sylvie, trois ans auparavant (ch.

4).

En visite chez la grand-tante de Sylvie, ils s'étaient déguisés avec d'anciens habits de mariage (ch.

6).

En traversant Chaalis, Gérard se souvient d'une autre fête où planait le souvenir d'Adrienne.

La voiture arrive enfin à Loisy (ch.

7).

Gérard déclare son amour à Sylvie, mais elle a un amoureux, le Grand Frisé (ch.

8).

Après avoir rêvé tristement sur les traces de Rousseau à Ermenonville (ch.

9), il évoque des souvenirs d'enfance avec Sylvie, qui chante pour lui sur les lieux mêmes où plane le souvenir d'Adrienne (ch.

11).

À Loisy, Gérard rencontre le Grand Frisé, puis rentre à Paris (ch.

12).

Il retourne au théâtre et finit par se faire aimer d'Aurélie.

Lors d'une tour­ née dans le Valois, il lui parle d'Adrienne.

Comprenant que Gérard aime toujours une ombre, Aurélie le quitte (ch.

13).

Le temps passe.

Gérard rend visite à Sylvie, mère de deux enfants.

Il apprend qu'Adrienne est morte depuis longtemps, en 1832 (ch.

14).

Passages-dés : la ronde (ch.

2), les habits de mariage (ch.

6), l'épilogue (ch.

14).

THÈMES DOMINANTS • Le souvenir est le thème obsédant de la nouvelle.

Le présent, reflet du passé, ne vit et ne prend sens que par lui.

Par le souvenir, Nerval évoque un paradis perdu qu'il redécouvre au hasard de ses sensations, un peu à la manière de Proust.

Son inadaptation au présent s'explique par le fait qu'il aime les êtres et les choses par ricochets, parce qu'ils reflètent un temps passé.

• Le rêve confère à la nouvelle son atmosphère étrange.

Le lecteur ne sait pas toujours si le narrateur rêve ou évoque la réalité.

Rêve conscient, demi sommeil, le rêve nervalien est amer : sortant du théâtre avec l'amère tristesse que laisse un songe évanoui (ch.

1).

C'est que l'œuvre, à l'instar du poète, est engagée dans une poursuite impossible :Moi ? c'est une image que je pour­ suis ; rien de plus.

(ch.

1) • L'amour impossible participe du lyrisme amer de la nouvelle.

Le narrateur s'interroge : Ces enthousiasmes bizarres que j'avais ressentis si longtemps, ces rêves, ces pleurs, ces désespoirs et ces tendresses[.

.

.} ce n'était donc pas l'amour ? Mais où donc était-il ? (ch.

13).

En effet, il doute même lorsqu'il croit enfin savoir: Là était le bonheur; peut-être; cependant ...

(ch.

14) • Le temps est le thème qui structure la nouvelle.

Il est d'abord destructeur: il pervertit l'image de Sylvie, il apprend à Gérard que la religieuse est morte.

Il construit ensuite : que reste-t-il en effet au narrateur sinon la res­ source de superposer les séquences temporelles pour faire resurgir un passé aboli et pour donner sens au présent ?. »

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