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TENNYSON : Poésies

Publié le 06/04/2013

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tennyson

Alfred Tennyson naquit en 1809 au presbytère de Somerby, en Angleterre, quatrième des douze enfants du révérend Charles Tennyson. Il connut une enfance difficile dans une atmosphère tendue. Envoyé à Cambridge, il ne put, faute d'argent, terminer ses études. Il succéda à Wordsworth pour le titre officiel de « poète lauréat «, qu'il obtint pour la publication de ln Memoriam en 1850. Sa renommée s'accrut à tel point qu'il devint une sorte d'institution de l'ère victorienne. Anobli en 1884, il mourut en 1892.

tennyson

« « Ayant pous.sé son noir esquif au milieu d'eux tous, il les eut bientôt dispersés ; il enleva cette femme.

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La complainte d'Orphée EXTRAITS ----------.

Repos dans la contrée du lotus Le lotus fleurit au pied du pic stérile ; Le lotus s'épanouit près de chaque anse sinueuse; Tout le jour, le vent souffie tout bas d'une voix plus suave; Jusqu'au fond des cavernes profondes et le long des [passages déserts, Autour des dunes qui fleurent les épices, la poussière [ du lotus est portée par le vent.

Nous avons assez connu l'action et le mouvement, nous, Roulant à tribord, roulant à babord.

( ...

) Faisons un serment, et tenons-le d'un même cœur: Dans la contrée profonde où fleurit le lotus, jurons de [ rester étendus Sur les collines comme des Dieux assemblés, insouciants [de l'humanité.

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) Extrait des Mangeurs de lotus, 1832 « Et la morte conduite par lui s'avança avec la marée, le lys dans sa main droite, la lettre dans sa main gauche.

» Le retour d 'Enoch Arden dans son foyer La bière et le drap mortuaire m'ont enseigné cette vérité Je l'ai sentie au plus profond de ma douleur: «Mieux vaut avoir aimé, et perdu ce que l'on aime Un soir, à l'heure où une sombre journée de novembre S'achevait en un crépuscule plus sombre encore, à la colline.

Là, il s'assit, contemplant le paysage au-dessous de lui ; Que de n'avoir jamais connu l'amour.»( ...

) Là, mille souvenirs refluèrent en lui Non, tout n'est pas regret: ce visage rayonnant M'apparaîtra quand je rêverai solitaire, Indiciblement tristes.

Au bout d'un moment, Le carré vermeil de chaude lumière Que projetait la lumière vers la maison de Philip L'attira comme le rayonnement du phare attire Et cette chère voix que j'entendais jadis Me parlera encore et de moi et des miens.

L'oiseau de passage, jusqu'à ce qu'il s'y heurte follement Et y brise son corps épuisé.

( ...

) Mais où est-elle la fleur nuptiale Qui sera l'épousée avant midi? A droite de cet âtre, il vit Philip, Elle entre, pure comme la lune Le soupirant méprisé de jadis, Qui brillait sur le bosquet nuptial de l'Éden; Sur moi elle pose ses yeux ravis, Vigoureux, le teint frais, son enfant sur les genoux ; Et sur son second père se penchait une jeune fille, Une autre Annie Lee, mais plus élancée, Puis sur toi ; ils rencontrent les tiens Et s'illuminent semblables à l'étoile Blonde et de haute taille ; et de sa main levée Qui tremble entre les palmes du Paradis.

Elle faisait danser un anneau au bout d'un ruban.( ...

) Extrait de ln Memoriam, 1850 Extrait d' Enoch Arden, 1864 NOTES DE L'ÉDITEUR « Du patrimoine que lui avait légué la poésie anglaise il n'a rien laissé perdre, et il a ajouté ses qualités pe:i;-sonnelles, si bien que dans ce vers qu'il manie avec un art merveilleux, on retrouve tous les mérites de ceux qui sont venus avant lui, et cependant c'est le vers de Tennyson.

Tennyson est un grand artiste ; non pas de ceux-là qui sont épris seulement des curiosités de la forme et de la diction l coll.

Viollet 2, 3, 4, 5 gravures de G.

'Doré, éd.

Hachette.

Paris, 1869 et se complaisent dans les élégances purement extérieures,( ...

) mais de ceux qui, ayant des choses fortes ou délicates à dire, savent trouver l'expression précise et harmonieuse qui donne à leur pensée toute sa valeur poétique.

Ces qualités éminentes, amenées à leur perfection par une longue patience, assurent son œuvre de vivre.

» Enoch Arden, introduction de A.

Beljame, Classiques anglais, Hachette, Paris, 1946.

« A côté du moraliste trop conscient, il y avait en Tennyson, dit Harold Nicholson, " un mystique inquiet ", et c'est celui-ci qui est le vrai poète.( ...

) S'il faut le regarder à travers tous les clichés de la critique traditionnelle, il n'a sans doute pas été un " grand peintre de l'amour".

Mais il est peu d'œuvres plus humaines, plus ouvertes aux émotions diverses que la sienne ...

» Tennyson, Aubier-Montaigne, Paris, 1937.

TENNYSON02. »

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