Théophile de VIAU : Oeuvres poétiques

« Théophile de Viau.

Théophile de Viau fut accusé de libertinage et d'impiété : il fut co ndamné au bûcher , peine qui fut com­ muée en wz exil assez lé ger.

Libéré en 1625 , après un procès de deux ans, il mourut l'année suivante, à Paris.

Le livre La fortune littéraire des Œuvres poétiques T héophile de Viau est né en 1590.

Très tôt, il quitte sa famille pour suivre une troupe de comédiens dont il devient le poète.

Son entrée à l' Université , en 1615 , lui permet d'enrichir et d'affirmer son style: ses Œuvres poétiques eurent rapidement un succès considérable.

Grâce à ses recueils de sonnets, il se lie d'amitié avec Guez de Balzac , qui apprécie sa verve et son esprit.

Son vocabulaire tantôt abrupt et croustillant, tantôt précieux et galant lui assure un large public : Théophile de Viau se plaît autant au cabaret qu'à la cour, et son énergie comme sa franchise se retrouvent intactes dans ses célèbres Recueils de vers à la mode.

Son caractère et son œuvre le rapprochent de Boisrobert, mais surtout de Saint-Amant, dont il apprécie particulièrement les poèmes.

Son style reste naturel même dans certains de ses pamphlets qu'il écrit en prison: le Theophilus in carce re et l 'Apologie de Th éophil e.

Il est en outre l'auteur d'un Traité sur l'immortalité de l'âme, dans lequel on retrouve l'aisance remarquable des poèmes.

Le poète de l'amour L e $UCcès de Théophile de Viau est dû avant toute chose à sa manière de dire et d'écrire les troubles , les joies et les peines de l 'amour.

Dans les Odes d'amour , il avait montré son talent à cet égard et les Stances n'ont fait que le confirmer: Théophile de Viau est l'un des grands poètes de son siècle, puisqu'il ne reprend pas se ulement les thèmes déjà évoqués par Pétrarque, Ronsard ou Du Bellay- il les fait siens ; le thème de la première rencontre, le thème de l'exaltation des beautés de l'être aimé, celui de l'am ant malheureux , maltraité par les tourments d'une passion impossible réapparaissent donc dans ces Œuvres poétiques , mais d'une manière nouvelle : aussi Théophile de Viau se refuse-t-il absolument, dans son Élégie à une dame comme dans ses autres poèmes , à toute imitation.

C'est là le secret de son succès.. »