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« Tout est langage » de Françoise Dolto (fiche de lecture)

Publié le 16/07/2012

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« Tout est langage « est un essai psychologique. C'est le récit d'une conférence et débat, intitulée « Le dire et le faire. Tout est langage. L'importance des paroles dites aux enfants et devant eux «, menée par Françoise Dolto  à Grenoble en 1984. Cet essai est destiné à répondre à des interrogations venant de professionnels (médecin travailleurs sociaux…) mais aussi des familles en matière de psychologie de l'enfant. L'ouvrage se constitue en deux temps, d'abord la conférence puis les réponses aux questions des personnes présentes.

Durant la conférence Françoise Dolto commence par énoncé des comportements particuliers d'enfants suite à des événements mal vécues ou mal compris ici replacé dans le contexte d'événements historiques (les Guerres). Par exemple beaucoup de difficultés psychologiques et somatiques sont apparues chez les enfants dont le père était prisonnier de guerre. De plus Françoise Dolto nous fait comprendre que la formation de l'enfant en tant qu'individu  passe par le langage car « l'enfant ne sait pas qu'il est enfant il est le reflet de la personne dont il est l'interlocuteur « (p43).C'est pourquoi les paroles de personnes « sachantes « peuvent induire dès la naissance le comportement de l'enfant dans l'avenir.

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« apparentes : la conférence (p.19-67) et les réponses aux questions de son auditoire (p.67-244).

La problématique de ce livre tourne autour du langage dans sa globalité commeéléments essentiel de construction ou de destruction selon sont utilisation ou bien son absence.

Dans l'ouvrage l'accent est mis sur l'importance du langage et ce surtout durantl'enfance car c'est à cette période que l'enfant se construit en assimilant énormément d'informations (cognitives, affectives, les normes, les valeurs, les conduites).

Dans cet ouvrage une des thématiques présente est la compréhension du langage chez l'enfant.

L'enfant n'ayant pas la parole il fait preuve d'intelligence émotionnelle (lié aux cinqsens) pour percevoir le sens de ce qu'on veut exprimer.

L'auteur nous dit que l'enfant comprend ce que l'on veut exprimer dans n'importe quelles langues.

Une théorie énoncéepar Françoise Dolto et dont elle se voie précurseur c'est l'haptonomie, c'est-à-dire le fait qu'il y ait des interactions possibles entre le foetus et son environnement.

C'est unescience ressente traitant de l'affectivité dans les relations interpersonnel.

Sa pratique consiste à entrer en relation par le contact psycho-affectivo-tactile, le toucher permettant defacilité la compréhension de ce que l'on veut exprimer.

Le foetus ressent ce contact, perçoit ce langage qui lui communique l'envie de venir au monde.

« L'être humain fonctionneconstamment dans la fonction symbolique » (p.37), la fonction symbolique acquise vers 18 mois est un concept central de la pensée de Françoise Dolto, c'est-à-dire que l'enfantpeut se représenter quelque chose en l'absence même de cette chose à l'aide d'un signifiant (mot, jouet, dessin), ce progrès rend possible la compréhension et l'acquisition dulangage.

Quand l'association signifié (ce qui veut être représenté)/ signifiant (moyen qu'on utilise pour représenter le signifié) est erroné (le fait qu'une rencontre symboliqueayant un sens n'ait pas pu s'effectuer) par exemple (p38) « ...une petite colique qui passe, c'est le signifiant de la rencontre du cri d'un oiseau avec le voile remué par le vent ...

» etbien Françoise Dolto pense que ça peut être source de psychose ou d'autisme chez l'enfant.

La compréhension du langage se concrétise lorsque l'enfant perd l'illusion de sa fusionavec sa mère (expérience du miroir p.46), lorsqu'il il fait une grimasse devant le miroir, il comprend avec l'aide de l'adulte que c'est bien lui qui exprime cette sorte de langage, qu'ilest un être à part entière doté de langage.

Suite à cette expérience l'enfant va aussi s'identifié par rapport à son sexe vers trois ans il découvre la différence des sexes c'est « lacastration primaire » (p.93), notion spécifique à Françoise Dolto.

L'enfant s'identifie en tant qu'individu sujet « je » en passant par la deuxième personne et non la troisièmepersonne du singulier comme le signifie F.Dolto puis par le « moi moi moi » (moi-ma maman moi-mon papa moi-mon frère moi-ma soeur), l'enfant prononce le « je » quand il esten capacité de se détacher des personnes garantes de son existence (p.196).

Une autre thématique abordée par F.Dolto est l'importance de la distinction entre désir et besoin.

Tout être humain est animé par des pulsions : des pulsions de mort/de non-vie/de répétition qui peuvent être associé aux besoins.

Les besoins sont répétitif ils deviennent une habitude, alors il nous intéresse plus et cela devient donc mortifère (p.60).

Il y aaussi les pulsions de vie, elles sont très importante ce sont elles qui reconduisent le contrat du sujet avec son corps (p233), le désir en est une, le désir est différent du besoin car ilest toujours nouveau.

Selon l'auteur les besoins vitaux (manger, besoin de faire) chez l'enfant doivent être satisfait alors que les désirs doivent être soutenu, parlé et provoquerchez l'enfant « un circuit long qui médiatise les pulsions et leur permet de retarder l'obtention du but premier pour un nouveau plaisir à découvrir » (p.106) car un désir satisfaitdevient un besoin.

Le désir à aussi un rôle important dans l'acquisition de connaissance car cette acquisition pour l'auteur est d'ordre génital (p.33) ; à propos de ceci FrançoiseDolto critique l'école et l'assimile à est un système digestif on prend on rejette par obligation, sans plaisir ainsi ce que l'on a appris s'oubli.

Ainsi pour l'auteur dans l'éducationl'important c'est parler du désir de l'enfant pour le faire grandir (exemple p.71 « si tu veux une moto tu en a le droit mais débrouille-toi pour la financer).

De plus l'auteur précisequ'il faut être aussi à l'écoute du désir de l'enfant pour contribuer à son bon développement: « il n'y a pas d'âge pour le développement.

Ce qu'il faut c'est ne pas demander àl'enfant d'avoir un comportement avant d'avoir eu ce qui correspond au début de son intérêt pour...la motricité, la propreté » (p.77).

Car il est vrai que certaine mère par exempleforce l'enfant à devenir propre avant que cela ne soit possible et cela perturbe et retarde l'enfant dans son développement Un autre sujet prédominant est la nécessité de « parler vrai à l'enfant » et donc rendre les choses consciente à l'enfant même si le désir de connaître la vérité est un désirinconscient.

Pour l'auteur « la vérité parlé permet au sujet de s'en construire de s'en humaniser » (p.17).

Tout petit l'enfant se construit à partir de son propre idéal le « Moi idéal »basé sur le narcissisme infantile qui par la suite se substitue à « l'idéal du moi » (p.62) une sorte de modèle parfait auxquels on s'identifie et qui apporté prioritairement par lesinstances parentales.

Cet idéal du moi sert à la construction du moi en tant que sujet.

Ainsi s'il y a eut un traumatisme durant l'enfance la construction du moi s'en est trouvéaltéré.

Dans ce cas là Françoise Dolto préconise la psychanalyse qui permet de remonter à la source du problème.

Plusieurs de ses cas ont démontré l'importance du parler vrai.Pour Françoise Dolto un concept qu'il faut rendre concret aux yeux des enfants c'est la relation triangulaire (enfant-mère-père) selon le concept freudien.

C'est un besoin absolupour l'enfant de savoir qu'il a un père il faut lui dire même si sa mère est célibataire pour construire son identité.

Car l'enfant va rechercher la symbolisation d'une tiercepersonne ; exemple de l'enfant et la machine à coudre (p.41).

L'enfant mimait la machine à coudre car pour lui c'était son modèle de père ainsi il se conduisait de manièreaberrante et psychotique.

Pour que l'enfant retrouve sa vrai nature il faut lui signaler que la machine à coudre n'est pas un modèle à devenir ce n'est pas son père.

L'absence d'unpère perturbe la vie d'un enfant par exemple pour F.Dolto le prisonnier est souvent caractérisé dans sa vie par le manque du père au moment de la socialisation (p.149).

De plusdans d'autre cas quand les enfants utilisent des objets transitionnels, c'est-à-dire qu'il considère qu'une partie un objet correspond à un tout, Françoise Dolto pense qu'il faut leurdire que ce n'est pas vrai « ...tu crois que parce-que tu as pris la couverture et que tu l'a met sous ton nez que tu es avec moi en train de téter c'est dommage parce que ce n'estpas vrai » (p.144).

En ce qui concerne les sujets tels la mort d'un proche son incarcération, la religion, le handicape, la séparation des parents, l'adoption d'un enfant l'auteurinsiste sur le fait de dire toute suite la vérité à l'enfant car sinon « c'est considéré l'enfant comme un animal domestique » (p109).

S'il on ment cela crée un traumatisme chezl'enfant un engramme fi 5 rec l'enfant est perturbé affectivement il se déprime car son inconscient sait qu'il se passe quelque chose.

C'est pourquoi l'auteur, est pour, associerl'enfant aux événements émotionnels vécus par son entourage en leur communiquant la vérité.

Car pour F.Dolto si on ne le fait pas si comme si on le nier en tant qu'être humainet c'est compromettre gravement son avenir et son adaptation à la société.

Cependant la vérité ne doit pas être dite n'importe quand il est important que l'enfant puisse manifester de façon verbale ou non verbale sont désir de connaître la vérité « tu araison de chercher mais j'ai trop de peine je peux rien de dire » (p.112) ; « s'il n'y a pas de symptôme ne parler au bébé » (p.100) réponse de l'auteur à une question posée parl'auditoire.

Pour Françoise Dolto il semble que la priorité c'est d'être à l'écoute des enfants de manière orale les questions posées mais aussi de manière plus informelle parrapport à leur comportement car les enfants ont besoin de communiquer d'exprimer ce qu'ils ressentent.

Au-delà du langage verbal il y a le langage du corps.

Voici une autre thématique : l'enfant exprime par son corps ce qu'il ne peut exprimer autrement « le verbe se fait chair »(p.16).

Lorsque l'enfant subit un traumatisme affectif par exemple l'emprisonnement de son père durant la guerre (p.22) et bien son corps l'exprime, l'enfant redevient incontinentil régresse, revient en arrière sur ses acquisitions, puisque son père n'a pas su se tenir.

L'enfant se fait remarquer ce qui est appelé phénomène punk (p.30) par F.Dolto.

L'auteurparle aussi d'un phénomène psychosomatique, il y a une relation entre l'esprit et le corps ; l'esprit se manifeste à travers le corps.

Et le corps peut s'exprimer à travers divers arts ;la musique, la danse, la peinture, le dessin.

Pour Françoise Dolto le dessin a une importance capitale pour le travail analytique qu'elle fait avec les enfants car le dessin est« parlant ».

(p.47) Le langage corporel chez l'enfant se manifeste d'autant plus qu'il développe tout au long de long son enfance son schéma corporel.

C'est la perception quechacun à de son propre corps et qui résultent de perception interne (activité des organes) mais aussi externe (stimulation des milieux extérieurs passant par les cinq sens).

Ceconcept est inconscient (p.200).

La construction de ce schéma corporel est en partie possible grâce à l'existence d'une communication interpsychique mise en avant par F.Dolto.Cette communication commence dès la vie foetal et continu après la naissance, c'est une transmission d'information d'un psychique à un autre sans passer par la voix des sensconnu.

C'est inconscient.

Par exemple la façon de regarder c'est un échange de langage interpsychique car la manière de regarder (p.198) va éveiller des émotions à l'interlocuteursans qu'il y ait de mot posés sur ce qui se passe.

Ceci est possible car le corps est habité par un sujet « je » qui le met dans un certain état et le corps va utiliser un langage pourexprimer cet état (p.14).

Ainsi s'il on prend l'image de la couverture du livre qui est une image d'un corps abstrait, on se rend compte que ce corps est parlant on peut imaginerqu'il exprime de la joie au vue de son sourire.

Ensuite on peut aussi interpréter ce dessin en imaginant ce qu'a voulu exprimer l'illustrateur en rapport avec le livre.

Faire un travailanalytique du dessin comme le fait Françoise Dolto avec ses patients.

Le personnage est morceler au niveau de ce qui pourrai représenter ses bras peut-être que cela représentequelque souvenir passé encore douloureux mais qui reste attaché au corps.

Plusieurs interprétations seraient possibles.

Françoise Dolto présente ainsi diverse problématiques, dans son ouvrage « Tout est langage », intéressantes à étudier.

3- Analyse personnelle.

Cette ouvrage fut intéressant a étudier il permet de se rendre compte qu'il y a différentes manières d'entrer en communication avec l'enfant du fait de l'existence d'une dualitéde langage d'un coté le langage conscient : le parlé et d'un autre le langage inconscient : corporel.

Il est aussi étonnant de voire que la manière dont le langage est utilisé à impactsur la vie future des enfants.

Cela fait prendre conscience que nous les adultes nous avons un rôle fondamental auprès des enfants dans ce que nous leur communiquons et qu'ilest important que les enfants sachent la vérité car elle est source de leur bonne construction.

Ce que j'ai apprécié tout au long de l'ouvrage c'est que Françoise Dolto rendaccessible son travail de psychanalyste, elle utilise des formulations simples et efficace et s'appuie sur beaucoup d'exemple de cas qu'elle a eut à traiter ce qui concrétise cespropos (exemple de l'enfant qui recommence à faire pipi au lit pour illustrer la relation psychosomatique p.22).

De plus elle donne son avis mais sans prétendre pouvoir répondre àtout « je n'en sais rien » (p.240) et ne donne pas des solutions mais des pistes de réflexion ; elle désigne le problème et l'explique.

Cependant l'auteur utilise parfois des phrase quipeuvent être perturbantes lorsqu'elle veut s'adresser aux enfants ; « ...c'est normal qu'une femme rende heureux un homme, au lit y compris...

» (p.206) « ...elle avait fini de vivredans son corps...

» (p.170).De plus parfois on peut avoir l'impression qu'elle émet des jugements de valeur « le voyeurisme de la femme inoccupée aux milieux des femmes actives » (p.127), et donnel'impression de ressortir des stéréotypes : à propos des enfants de mères célibataires avec peu de moyen « cela peut induire les garçons à être délinquant et les filles prostituées »,. »

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