Bonjour TRISTESSE de Françoise Sagan (fiche de lecture et critique)

« roman se clôt-il su r ces mo ts emprun­ t és au poème d'Éluard qui lui sert d 'é pigraphe : c Bonjour tristesse,.

? Peut-ê tre faut-il évoque r id un autre vers, celu i de Rimbaud : cOn n'est pas sé rieux , q uan d o n a dix-sept ans.

• Cette jeuness e de l'h éro1ne est aussi l e ma squ e d'u ne inquiétude : ainsi, le go Ot d e pl aire q u 'elle partag e avec son p ère , le ur attrait exclusif pour les êtres b eaux et su perficiels, sont aut ant de si gn es d'un c besoin furtif, Inavoué, d 'êtr e rassuré s ur soi-même .,., d'u ne q uête de sens et d'identité.

À cette inq uiétude, l'arrivée d'Anne vient don­ ner une fo rm e en présentant le modèle de l'ad ulte stable et rassurant.

En cher­ chant â la blesser , Cécile obé it d'abord à un goO t du jeu, â un e sort e de pa ri.

Mai s la mort d'Anne, dont on ne sait s 'il faut y voir un acciden t ou un sui­ cid e, t r ahit sa faiblesse de femme am ou reuse en même temps q u'e lle fait accéder Cécile au série u x de l'âge adu lt e, d e ses désenchantements et de ses remords.

Remords d'autant plus p oign an ts qu'ils ne renvoient â nulle foi religieuse.

Ni Cécile ni son père ne cr oien t en Dieu , se trouvant c bienheu­ re ux •, pour explique r cet accident, de c ro ir e au c hasa .r d "· Un hasar d qui, dan s l'a tmosphère de huis dos su r­ c h auff é pa r l e soleil qui est celle du r o man , resse m ble be au co up à l'antique fatalit é, ve nan t dé noue r un e situatio n s an s issue.

De sorte que ce ro man en appar ence si « mondain » se déploie, dan s sa sécheresse et sa brièveté classi­ qu es, avec la rigueur d'une tragédie.. »