Un amour de Swann de Proust - résumé de l'oeuvre

de campagne un habitué des salons les plus brillants du faubourg Saint-Germain. On considérait en revanche avec réprobation son mariage avec une personne aux mœurs douteuses, que l’on se refusait à fréquenter.

L’univers de Combray reparaît avec plus de force encore le jour où le narrateur, trempant une madeleine dans une tasse de thé, retrouve le goût du gâteau que lui offrait le dimanche matin sa tante Léonie. Cette sensation res-suscitée ramène avec elle des pans entiers du passé. Parmi eux: la lecture enthousiaste de l’œuvre de l'écrivain Bergotte et le prestige qu’acquit dans l’imagination du jeune garçon la fille de Swann, lorsqu’il la sut amie de l’auteur admiré; la première apparition de cette même Gilberte, lors d’une promenade près de Tansonville; l’amour naissant qu’elle éveille... Le narrateur évoque aussi, antérieure à ces souvenirs, la rencontre chez son oncle Adolphe, à Paris, d’une mystérieuse «dame en rose », demi-mondaine élégante en qui l’on reconnaîtra Odette de Crécy, la future Mme Swann. Autre personnage dont le nom reparaîtra dans Un amour de Swann : un certain M. Vinteuil, qu’accablait la conduite déréglée de sa fille, et dans lequel Swann n’identifiait pas l’auteur de la fameuse sonate.

Les trois chapitres

DE Du CÔTÉ DE CHEZ SWANN

Un amour de Swann constitue le deuxième chapitre de Du côté de chez Swann, qui en compte trois. Il forme comme une longue parenthèse dans l’évocation de l’enfance du narrateur.

Le premier chapitre a pour titre Combray. Dans la mémoire du narrateur qui sort confusément du sommeil resurgissent les souvenirs qu’il a gardés de la maison de ses grands-parents. Il se remémore l’angoisse éprouvée jadis les soirs où la visite de Charles Swann le privait du baiser de sa mère avant de s’endormir. Nul dans la famille ne soupçonnait alors chez ce voisin

La déréliction

Réception d’une lettre anonyme, interrogatoires, aveux étourdis d’Odette conduisent Swann à découvrir le passé de la jeune femme et à entrevoir toutes ses infidélités. Il connaît d’abominables tortures. Mais les crises les plus effroyables précèdent la guérison. De fréquents voyages de sa maîtresse, en croisière avec les Verdurin, permettent à sa passion de s’affaiblir, à la faveur de la séparation. La preuve même que Forcheville a été l’amant d’Odette le laisse indifférent. L’amour de Swann connaît un dernier soubresaut, à l’occasion d’un rêve; mais tout occupé par le projet d’un séjour à Combray - où il doit retrouver la jeune Mme de Cambremer - il se retrouve au matin fort étonné: comment a-t-il pu endurer de tels tourments pour cette Odette qui, au départ, lui plaisait si peu?