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Vauvenargues: Introduction à la connaissance de l'esprit humain (résumé & analyse)

Publié le 07/10/2018

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Pour les stoïciens, qui cherchent avant tout à éviter la douleur, les passions sont condamnables. Pourtant, elles existent bien. Refuser d'en reconnaître l'existence peut avoir pour conséquence d’en attiser la force. Descartes, qui s'inspire pourtant de la morale stoïcienne, a une attitude plus mesurée. Selon lui, elles sont toutes bonnes, à condition que l'on sache les maîtriser. Bonnes, elles le sont dans la mesure où elles nous poussent à agir, créer, découvrir. Cela dit, et contrairement à ce

que pense Vauvenargues, pour Descartes, elles ne sont pas le seul et unique moteur de la volonté. La position de Vauvenargues a quelque chose d’un peu simpliste et réducteur. En effet, l'intellect n'est pas seulement l'«œil de l'âme». Sans passion aucune, ma raison peut me conduire

 

   à vouloir la vérité, à agir

 

en conformité avec la vertu et le bien. Les actions humaines ne s'expliquent pas seulement par les passions. La volonté raisonnable dépend de l'intellect, et de lui seul.

Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues (1715-1747)

 

Cet auteur, qui entreprit d’abord une carrière militaire, n’est sans doute

pas l‘un des plus grands penseurs de l’histoire de la philosophie. Bien qu'étant l'ami de Mirabeau, de Voltaire, il ne connaîtra pas, de son vivant, de succès littéraire.

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« - ~ i n ne faut pas que les passions dominent la raison r -~(el~• Les passions troublent l'exercice de la raison.

S'y soumetttre, c'est perdre l'usage de la liberté, car elles sont irrationnelles, insatiables et tyranniques.

La véritable sagesse est d'apprendre à les dominer, afin d'atteindre le bonheur et la paix de l'âme.

Sous lemprise de ses passions, l'homme devient déraisonnable L a passion arrioureuse peut conduire l'être jaloux à tuer la personne qu'il aime .

Acte parfai­ tement déraisonnable puisqu'il perd à jamais celle qu 'il redoutait pré­ cisément de perdre.

Cet exemple, parmi d'autres innombrables, montre bien que les passions sont contraires à la •La passion est un mouve­ ITlll1t dlniaol 1 lllble c1e r1me en marge de la nature, ou une tendance tyrannique.• Andronicus, Des Passions raison, qu'elles la trou­ blent au point de lui faire commettre l'irréparable.

Les passions s'opposent à la liberté L es passions ne sont jamais satisfaites, c'est pourquoi elles sont tyranniques.

La passion pour l'alcool, la drogue, le jeu, l 'argent, la violence, etc., conduit celui qui y est soumis à sans cesse recommen­ cer les mêmes choses, car il n'est jamais satis­ fait.

Son existence n'est aucunement libre.

Les démons qui agitent son âme et sa raison ne lui laissent aucun répit.

Il faut apprendre à dominer ses passions C 'est le but de la phi­ losophie stoïcienne et épicurienne, comme de la sagesse bouddhiste.

Les passions sont la cause première des malheurs de l'homme.

C'est en quoi il faut apprendre à ne plus en dépendre.

Pour cela, il faut faire usage de sa propre raison.

C'es t elle, et elle seule, qui nous montre la voie du bon­ heur, de la plénitude et de la paix de l'âme.

Si je ne désire plus rien avec passion, je peux alors éviter la douleur et connaître la sérénité.

Les passions dérangent la raison.

Une volonté véritablement libre et droite doit être capable de les contrôler.

Elles ne sont pas un moteur, mais conduisent l'homme à agir à l'encontre de ses intérêts.

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