Devoir de Philosophie

victor hugo billet du matin

Publié le 11/06/2013

Extrait du document

hugo
Explication de texte 2 Billet du matin Livre 2, poème XIV - « Billet du matin « Situation du texte dans l'?uvre de l'auteur Poème XIV - « Billet du matin « du Livre 2 «  L'âme en fleur « des Contemplations ; ce poème s'adresse visiblement à Juliette Drouet à la femme aimée ; bien qu'elle ne soit pas citée, c'est elle qui occupait à cette période la vie du poète. Ce poème prend sa place dans le Livre 2 que l'auteur classe dans la partie « Autrefois «, période de félicité pour lui et où son égérie, de son vrai nom Julienne Gauvin ; elle a été pendant 50 ans sa maitresse ; amoureuse douce et résignée, elle a abandonné sa carrière de comédienne pour se consacrer à son amant jaloux et possessif qui lui interdisait de sortir sans qu'elle ne soit accompagnée par lui. Lire le texte Si les liens du c?ur, ne sont pas des mensonges Oh ! dites. Vous devez avoir eu de doux songes. Je n'ai fait que rêver de vous toute la nuit. Et nous nous aimions tant ! Vous me disiez : « Tout fuit «, Tout s'éteint, tout s'en va ; ta seule image reste. « Nous devions être morts dans ce rêve céleste, Il semblait que c'était déjà le paradis. Oh ! oui, nous étions morts, bien sûr, je vous le dis. Nous avions tous les deux la forme de nos âmes. Tout ce que l'un de l'autre, ici bas nous aimâmes Composait notre corps de flammes et de rayons, Et naturellement, nous nous reconnaissions Il nous apparaissait des visages d'aurore Qui vous disiez : « C'est moi la lumière sonore
hugo

« 3) L’apparence spiritualisée de l’âme : le corps du poème de : « Oh ! oui, nous étions morts » jusqu’à : « l’astre est le nid ou notre aile se repose … » 4) L’amour dualiste se fond dans l’amour unitaire de Dieu, les deux derniers vers. C) Explication proprement dite 1) Le doux songe : deux premiers vers qui constituent comme une introduction ; il y a une diérèse au premier vers : « Si les liens du cœur ne sont pas des mensonges … », liens doit se lire, li – ens, en deux syllabes.

2) La voix de la femme aimée : Quatrième vers jusqu’à « reste.

» Rythme de ce vers et du suivant : 6//4-2 et 3-3 // 6. Le poète a découvert que la femme qu’il aime, l’aime autant que lui-même et il est ravi de reconnaître sa voix qui l’interpelle d’où ces deux vers qui passent d’un équilibre classique d’alexandrins, par une zone d’émotion 4-2-3-3 et retrouve la plénitude.

Répétition de « tout », trois fois : tout fuit, Tout s’éteint, tout s’en va ; ta seule image reste … » Par la sémantique, secondé par le rythme et le mot « reste » qui arrive en fin de vers comme la seule chose qui persiste, donne l’idée que dans le cœur de l’amante tout est occulté sauf l’être aimé. 3) les apparences spirituelles : Spiritualisation des deux êtres décorporés de leurs dépouilles physiques : « la forme de nos âmes » et vivant désormais dans un autre espace où la douleur est absente mais où ils retrouvent la félicité de l’amour terrestre.

Le rythme, encore une fois suit la sémantique : « Oh ! Oui, nous étions morts, bien sûrs, je vous le dit … » : 1-1-4 // 2- 4 marque l’inhabituelle découverte, le ravissement ou rien n’est sinistre bien au contraire ; suit : « Et, naturellement, nous nous aimions … » 1+ 5 // 6 ; « naturellement » , voilà un mot de cinq syllabes qui par la douceur de ses sonorités ne crée pas de cacophonie rythmique mais exprime le contentement d’avoir emmené dans l’autre monde, leur pur amour terrestre.

A remarquer encore, la variation soudaine du rythme qui marque un sentiment de plénitude : « Il nous apparaissait des visages d’aurore … » 6 // 6 « Qui nous disait : C’est moi ! La lumière sonore Chantait … » Champ lexical : aurore, lumière sonore … et la récurrence des « r » dont la sonorité n’et pas gutturale à cause chaque fois du « e » muet mais sur lequel la voix traîne pour en faire comme un ronronnement ; ici le rejet au vers suivant de « Chantait » avec une prédominance de la voyelle « a » qui éclate comme un son de trompette. « Vous me disiez : Ecoutes ! et je répondais : Vois ! … » encore un effet de rythme : 4-2 // 5- 1 qui dénote l’enchantement dans la lumière paradisiaque. « Viens-nous-en » , ce curieux jeu de mots exprime la dualité de l’amour terrestre et ce qu’il devient dans ce nouveau monde, tendant vers l’unité ; « Vivons ! C’est autrefois que nous étions des ombres … » 2 – 4 // - 6 le second hémistiche de 6 syllabes seconde encore la sémantique pour exprimer le sentiment du bonheur dans toute sa complète sérénité.

Le mot : « ombres » détonne curieusement dans la luminosité qu’expriment les mots. « Et, mêlant nos appels et nos cris : Viens ! Oh ! Viens … » 1 –8 // 1 – 1 - 1 « Et moi, je me rappelle et toi, tu t’en souviens … » 2 – 4 // - 6 « Eblouis, nous chantions : C’est nous qui sommes … » 3 + 3 // + 6 « Bon, juste, grand, sublime, ineffable et charmant … » 1 + 2 + 1 + 2 // + 6 Rythme tourbillonnant qui plus que les mots donne cette idée de légèreté sans contrainte que leur âme a rencontré. « C’est nous, l’astre et le nid où notre aile se repose … » astre et nid réalisent un oxymore de même dans le vers : « Nous avons l’infini pour sphère et pour milieu … » entre « sphère et milieu ». « L’éternité pour âge et notre amour, c’est Dieu … » , nouvel oxymore « éternité et âge » ; rythme : 6 // 4 + 2 La dualité amoureuse des deux amants se fond dans l’amour unitaire de Dieu ; la finale de ce vers qui se termine par deux syllabes finales exprime la forte conviction de l’auteur. Conclusion Ce billet du matin est un florilège de rythme qui s’associe à la sémantique et à sa sonorité, ainsi qu’à la brillante rhétorique du poète pour nous offrir comme la vision paradisiaque du paradis.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles