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VOLEUR DE TALAN (Le). Pierre Reverdy (résumé)

Publié le 11/09/2016

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reverdy

VOLEUR DE TALAN (Le). Roman poétique de l'écrivain français Pierre Reverdy (18891960), publié en 1917. L’homme est attiré par ce qui le dépasse, il le recherche et il s’use à quêter une image, qui n’est peut-être que la sienne - une image

 

composée de quelques visages : l’enfant, le jeune homme, le voleur de Talan. L’univers de l’enfant est celui de l’obscurité, de l’immensité où s’immobilisent le soleil, les étoiles, le ciel et le temps. Peu à peu, il parvient à distinguer des ombres à l’intérieur de l’obscurité, et en elles, la poussière du silence : il prend peur, il veut parler, il ne veut plus mourir. Déjà, son visage, ses yeux sont plus pâles que d’anciens souvenirs. « L’immensité remue », et l’enfant s’endort sur sa chaise. C’est un jeune homme qui se réveille et soupire. « Alors il faut chercher sa route au milieu d’étranges visages où le regard se noie », faire de grands pas dans ce désert et y trouver son mage. Il faut surtout avancer, prendre le premier chemin, ne plus chercher derrière soi ses propres traces, ses propres pas, pour retrouver le silence, le mur. « Derrière nous tout se dresse / vivant / Et le passé que nous / avons créé nous-mëmes ne / meurt pas. / Et son regard se leva vers un / nouveau cercle de visages. » Chacun le questionne : quel est ton nom, d’où viens-tu ? Il répond. Il parle. Maintenant il n’y a plus que des formes sans épaisseur, qui s’agitent sur un fond noir où l’on voit briller des trous. Une barrière tombe entre le monde et lui. Déjà, il prend la lune pour une flaque d’eau. « Quand le voleur de Talan s’assit le / silence gêna les objets dans la chambre. » Il sort la nuit, il découvre les ombres, toutes les choses nocturnes qui, le jour, n’existent pas, le battement des volets, la dimension et la forme des toits, celle du monde, tous les ciels avec ou sans étoiles; « il aurait bien compris une autre langue si quelqu’un avait parlé ». Derrière lui, un espace fait de diverses paupières, de divers abîmes : au fond diverses images. « Chacun dort comme pour mourir. 

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