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VOLTAIRE : La Henriade

Publié le 05/10/2012

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Dans une préface à La Henriade, Marmontel porte un jugement flatteur sur le poème de Voltaire. La postérité ne lui donnera malheureusement pas raison : Cette justice, rendue par tant d' étrangers contemporains, semble suppléer à ce qui manque d' ancienneté à ce poème; et puisqu'il a été généralement approuvé dans un siècle qu ' on peut appeler celui du goût, il y a apparence qu' il le sera des siècles à venir. On pourrait donc, sans être téméraire, le placer à côté de ceux qui ont le sceau de l'immortalité.

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« Le poème parut pour la première fois en 1 723, sous le titre de La Ligue ou Henri le Grand.

Il fut remanié e n 1728 et dans les éditions suivantes.

Le livre Le ju gement de Paris U ni à Henri III dans la lutte contre la Ligue, Henri de Bour­ bon , roi de Navarre, est envoyé solliciter J'aide d'Élisabeth d'Angleterre .

Déb arqué sur une île au cours d'une tempête , il rencontre un vieillard qui lui prédit sa conversion au catholi­ cisme et son accession au trône de France.

Arrivé à la cour d'Élisabeth, Henri raconte à la reine les horreurs de la Saint-Bar­ thélemy et les guerres qui ont suivi.

A son retour en France , le futur roi est confronté à la révolte de l'Église et de la Sorbonne.

Henri III est assassiné et Henri de Navarre est proclamé roi de France par l'armée.

Lors du siège de Paris, il combat héroïque­ ment , guidé par Saint Louis qui lui est apparu dans une vision et qui lui a prédit la victoire.

Les combats font rage, mai s la Ligue est finalement vaincue, malgré l 'appui de l'Espagne, à la bataille d'Ivry.

Henri, qui s'oublie entre les bras de la belle Gabrielle d 'Es trées , est rappelé à son devoir par son conseiller Duplessis­ Mornay .

Il assiège une nouvelle fois Paris.

Magnanime , il nour­ rit les assiégés affamés et leur promet de revenir dans le giron de l'Église .

Les Parisiens l'acce ptent alors pour roi· et lui ouvrent les portes de la ville.

Une ép op ée frança ise L a Henriade, poème épique en dix chants et en alexandrins, est l' une des premières œuvres d'envergure que Voltaire ait écrites.

L'auteur de Candide ambitionne de donner à la France la grande épopée qui lui fait défaut, alors que les Portugais ont leurs Luisiad es et les Italiens leur Jérusalem délivrée.

Dans le poème de Voltaire , les événements historiques sont mélangés à des épisodes merveilleux ou mythique s- songes , interventions de divinité s- conformément à la tradition du genre.

En outre, l'auteur célèbre en Henri IV le mod èle même du souverain tolérant et éclairé que le siècle des Lumières appellera de ses vœux.

Malgré ses qualités poétiques, La Henriade fait partie au­ jourd 'hui de ces œuvres de Voltaire qui sont «mortes »- se lon le mot de Stendhal -et qui ne sont guère plu s lue s.. »

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