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VOLTAIRE : Lettres philosophiques

Publié le 24/09/2012

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voltaire

Les honneurs dont les Anglais entourent leurs écrivains et leurs savants, mettant chez eux le portrait de Pope à côté de celui du Premier Mini stre, accompagnant le convoi de Newton comme celui d'un prince, plaçant à Westminster les tombeaux des grands hommes comme ceux des rois, favorisent le développement des lumières. En Angleterre, les grands seigneurs ne rougissent pas d'écrire et d'être ainsi utiles ou agréables à leurs concitoyens; quant aux écrivains de profession, il leur arrive d'être appelés aux plus hauts pos tes de l'État.

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« Photo colL Soazig 1 Explorer Archive s A la su ire d'une al­ rercation avec le duc de Rohan, Volraire fur emprisonné quel­ ques semaines, puis il dur s' exiler en Anglererre.

Il y écri­ vir l' essenriel des Lettres philosophi­ ques, qui furent ter­ minées en France et parurent en 1734.

l11ustration J.

Simon Le livre La France vue d'outre-Manche M ettant à profit son exil forcé en Angleterre, de 1726 à 1729, Voltaire se proposa certes de faire connaître aux Français son pays d'accueil , mais surtout de les inciter à réfléchir sur leurs propres idées, leurs mœurs et leurs institu­ tions.

Les Leures philosophiques (ou Lettres anglaises) sont en effet une satire de la société française par comparaison avec l'Angleterre, que Voltaire ne se prive d'ailleurs pas de critiquer au passage.

En même temp s, on y découvre une œuvre de jeunesse, tonifiante et optimiste, par laquelle 1 'au­ teur fait pourtant preuve de maturité , d'équilibre et de clarté de la pensée.

La société civile V oltaire est déiste : il croit à l'existence d'une divinité mais non à la religion et aux dogmes .

A partir des qua­ kers, des anglicans, des presbytériens, des sociniens et des ariens en Angleterre, il montre que les calvinistes et les catho­ liques ont les mêmes défauts en France : le fanatisme et le cléricalisme.

Selon lui, c'est bien la diversité des croyances religieuses qui est la preuve de leur faiblesse.

Entre la religion et la politique , il y a l'anticléricalisme.

La société civile ne peut être régie par des croyances religieuses qui, puisqu'elles sont multiples, conduisent aux désaccords, aux conflits et aux guerres.

Mais le gouvernement doit être absolu, afin d'assurer 1 'unité économique du pays et de repousser tout cléricalisme ; son autorité est toutefois contrôlée par une aristocratie libé­ rale et intellectuelle, ce que Voltaire appelle la "République littéraire établie insensiblement dans l'Europe, malgré les guerres et malgré les religions différentes ".

Les grands noms ne sont plus ceux des conquérants, mais de ceux qui font œuvre utile et durable : scientifiques, inventeurs, hommes de lettres, etc.

Au fond, le philosophe propose un modèle de gouvernement qui sache gérer les affaires civiles, en ass urant à la société son équilibre matériel, en tenant compte des besoins et des ressources .

Il s'agit de faire confiance aux hommes , d'organiser leur vie et de leur permettre de se com­ prendre et de se tolérer les uns les autres.. »

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