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VOLTAIRE: ZADIG ou la Destinée

Publié le 22/11/2010

Extrait du document

voltaire

«Zadig commençait à croire qu'il n'est pas difficile d'être heureux.«

(Ch. 4, «L'Envieux«)

MAIS...

«Zadig disait: "Je suis donc enfin heureux !" Mais il se trompait.«

(Ch. 5, «Les Généreux«)

voltaire

« Française.

La capitale lui fait un triomphe.

Il meurt le 30 mai 1778 à quatre-vingt-quatre ans.

En 1791, l'Assembléeconstituante fait transférer ses cendres au Panthéon où il repose désormais...

à côté de Rousseau. 1.

L'INVENTION DU CONTE PHILOSOPHIQUE En 1747, les mésaventures qu'a connues Voltaire à la cour de Louis XV, d'abord adulé puis disgracié au gré descaprices des princes, lui inspirent un conte à la manière orientale : Zadig ou la Destinée.

Partageant la réticence commune à l'égard des écrits romanesques considérés comme une littérature inférieure, l'écrivain aattendu plus de cinquante ans pour se lancer dans un genre qui fera sa gloire et auquel sa renommée resteattachée aujourd'hui bien davantage qu'à ses tragédies.

Il s'inspire des contes orientaux très en vogue àl'époque, notamment depuis qu'une traduction française a popularisé auprès du public cultivé Les Mille et Une Nuits. Zadig se déroule en Orient.

Son héros est un jeune Babylonien, bien né, qui va successivement connaître la gloire et la misère.

L'histoire, qui accumule les péripéties, comporte, comme la plupart des récits de Voltaire,les éléments traditionnels du conte : une intrigue pleine de romanesque qui rebondit sans cesse au détrimentparfois du réalisme ; de l'exotisme ; des personnages qui sont davantage des types humains que de véritablesindividualités ; une vision déformée du monde qui se rapproche de celle des récits merveilleux, etc.

;l'introduction, enfin, rappelle dans sa forme l'ouverture traditionnelle des contes : «Du temps du roi Moabdar, il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l'éducation.» (Ch.

1, «Le Borgne») Mais Voltaire détourne le conte de sa vocation initiale de divertissement.

En inventant le «conte philosophique», ilen fait une redoutable arme de critique et de propagande.

Il choisit d'utiliser les thèmes et les procédésromanesques en les tirant vers la parodie.

Cette imitation burlesque vide l'histoire de son sens originel et faitapparaître un second niveau de lecture.

Dans cette distanciation se cache un message, une vérité que le lecteurdoit déchiffrer entre les lignes : Micromégas est un conte sur la relativité universelle, L'Ingénu traite de l'hypocrisie sociale et del'antinomie entre nature et culture.

Certains contes portent des sous-titres expres sifs: Zadig ou la Destinée, Candide ou l'Optimisme. 2.

LA SATIRE SOCIALE Jeune Babylonien, riche et plein de qualités, Zadig, en quête du bonheur là où il se trouve, ne connaît quemésaventures et désillusions.

Trahi en amour par sa fiancée et sa femme, il cherche refuge dans la science, mais sasagesse lui vaut d'être condamné Il se tourne alors vers la vie mondaine et le pouvoir, devient le favori du roi, qui lenomme Premier ministre, s'attire les faveurs de la reine Astarté ; mais l'intrigue des jaloux et l'injustice le fontchasser de la Cour. Il s'enfuit en Égypte où il devient esclave et finit par être affranchi par son maître, le riche marchand Sétoc, enrécompense des services qu'il lui a rendus.

C'est le sectarisme des hommes qui, cette fois-ci manque de lui coûter lavie et l'oblige à se réfugier auprès du roi Serendib.

Là encore, les malhonnêtes se liguent contre lui : Zadig retourneà Babylone en pleine révolution, il y retrouve la reine Astarté réduite en esclavage, la libère et, après d'autrespéripéties, pourra enfin l'épouser et monter sur le trône de Babylone. Les aventures mouvementées de Zadig, tour à tour célébré et réduit à l'état de paria, ne sont rien d'autre qu'unetransposition des mésaventures qu'a connues Voltaire à la Cour.

Les multiples épisodes qui ponctuent le destin deson héros illustrent les revers de fortune que doit subir un esprit sage, victime de l'inconstance et de la mesquineriehumaines. De Babylone en Arabie, la route de Zadig croise celle d'une multitude de personnages dont les portraits sontl'occasion pour Voltaire de se livrer à une virulente critique des mœurs, à une satire politique, sociale et religieuse.Le roi Moabdar est une caricature de Louis XV, roi servile et faible.

Autour de lui, vit une cour de flatteurs etd'esprits vils qui le tient sous son influence.

Voltaire dénonce également l'obscurantisme scientifique, dans l'épisodeoù Zadig manque d'être condamné parce que sa connaissance de la nature et son esprit de déduction lui ont permis,sans être cru, de retrouver la chienne de la reine et le cheval du roi ; l'intolérance religieuse, dans l'épisode dusouper où Zadig doit affronter les prêtres de différentes sectes qui ont sur des querelles théologiques et parlesquels il est condamné pour avoir tenté de les réconcilier dans le culte de l'Être suprême. Au terme du récit, personne n'a été épargné, ni les hommes et leur bêtise, ni les femmes et leur inconstance, ni lesprinces et leurs caprices, ni les juges et leur corruption, ni les courtisans et leur bassesse, ni les prêtres et leurfanatisme. 3.

QU'EST-CE QUE LA PROVIDENCE? Au-delà de la satire des moeurs, Zadig pose une grande question philosophique, celle de la destinée.

C'est une. »

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