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Situation : Au cours d’une leçon de philosophie, un professeur interroge ses élèves en les poussant à affiner leur arguments grâce à l’emploi de contre-arguments.

Publié le 30/04/2016

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Situation : Au cours d’une leçon de philosophie, un professeur interroge ses élèves en les poussant à affiner leur arguments grâce à l’emploi de contre-arguments. Personnages : un prof de philo et son élève Élément déclencheur : Peut-on rire de rire de tout ? http://www.handirect.fr/rubriques/opinion-handicap/humour-handicap-compatibles,9325.html Bonjour. Asseyez-vous. Bonjour madame ! Aujourd’hui, nous allons apprendre le dialogue délibératif. Je vais vous proposer un sujet. Vous devrez trouver des arguments pour défendre votre opinion et je m’y opposerai. ~ Elle écrit le sujet au tableau: « Peut-on rire de tout ?» ~ Par exemple, avez- vous vu les récentes caricatures de Charlie Hebdo ? Celles de Mahomet ? Oui. Qu'en pensez-vous ? Peut-on rire de ce sujet ? Cela dépend. Du point de vue des musulmans, il est défendu de représenter le prophète et ils voient donc cela comme un blasphème. Mais du point de vue des caricaturistes, n'importe quelle religion peut être critiquée comme les autres. S'ils ont fait ces caricatures ce n'est pas seulement pour faire rire, c'est aussi pour affirmer leurs convictions et leur liberté d'expression. Vous pensez qu'ils sont libres de tout dire ? C'est un des principes de la constitution : la liberté d'expression. Je ne pense pas que ce soit une raison suffisante pour tout dire. Il y a certaines choses qui ne se dise pas et même si on a le dro...
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«  Le contexte est très important lorsqu'on veut faire rire.

Par exemple, les musulmans n'ont pas apprécier la caricature de Charlie hebdo sur Mahomet car la représentation du prophète est contraire à leur culture, à leur religion et même à leur éducation.

La plupart des gens qui l'ont appréciée sont extérieur à la situation, ce qui leur permet de prendre du recul et de voir la caricature au second degré.  Au final, il n'y a pas seulement le contexte qui importe.

D'après ce que vous me dites, pour rire de quelque chose il faut qu'il y ait une certaine distance entre la personne et le sujet.  Oui, madame.  Eh bien, je ne suis pas totalement d'accord avec vous.

Dans votre raisonnement, vous ne parlez pas de l'autodérision.

L'autodérision est une forme de rire où l'on se critique soi-même.

Il n'y a donc aucune distance entre le sujet et la personne qui rit puisque la personne rit d'elle-même.  Certes, l'autodérision consiste à rire de soi-même mais en exagérant et c'est souvent ironique.

 Je pense que nous avons assez débattu sur ce sujet.

Que pouvez-vous me dire du racisme en société ? Peut-on rire de ce thème ?  Nous pouvons rire de ce sujet mais pas avec n'importe qui…  Argumentez s'il vous plaît.  Par exemple, l'autre fois, j'ai entendu un homme assez âgé dans une manifestation dire une blague raciste à son collègue : « Pourquoi il ne faut pas rigoler quand tu vois un arabe sur un scooter ? Parce que c’est peut être le tien ! » voilà je veux dire que des blagues comme celles-ci ne doivent pas être prononcées dans des lieux publics ainsi ces propos odieux doivent être condamnés.  Ne pensez-vous pas que ces personnes disent ça pour leurs intérêt personnel, pour se rendre intéressantes devant leurs amis ?  Non, cet homme ne voulait pas juste se rendre intéressant, il voulait affirmer sa haine contre les personnes qui n'ont pas la même couleur de peau que lui.  Vous êtes sûr qu'il pesait vraiment ses mots ? Ne pensez-vous pas qu'il voulait simplement faire de l'ironie avec son ami ?  Oui certes, il voulait plaisanter avec ses amis, sauf que l'on ne plaisante pas avec ces choses-là.

Je pense qu'on ne peut pas rire de critères comme la couleur de peau ou la religion de quelqu'un.

Surtout avec ce qui se passe en ce moment dans le monde comme les attaques djihadistes au Kenya, en France… La religion musulmane est fortement critiquée et elle est l'objet de blagues comme celle-ci qui s'apparentent plus à des insultes qu'à des plaisanteries selon moi .  C'est très bien : vos arguments sont construits et ne s'éloignent pas trop du sujet.

Voici notre troisième et dernier sujet : Nous allons rester dans cette même optique de dialogue délibératif.

Pouvez-vous me donner vos impressions sur ce sujet et surtout peut-on en rire ?. »

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