Gargantua

« L’auteur dans cet extrait fait ressortir une certaine harmonie dans l’abbaye tout d’abord par la préposition "Grace à cette liberté » ligne 16 qui nous montre bien que la liberté est bénéfique aux habitants puisque la suite de la phrase « ils rivalisèrent d’efforts pour faire, tous, ce qu’ils voyaient plaire à un seul » montrant l’investissement des habitants à la bonne entente entre eux même et le désir de satisfaction, l’auteur par cette phrase insiste sur l’utopie du lieu. Aux lignes 17 à 19 « Si l’un ou l’une d’entre eux disait : … tous y allaient.

» le parallélisme nous montre l’harmonie des habitants par le fait que tous suivent les désirs des uns et des autres, aucuns ne s’y opposent comme si tous les habitants étaient animés du même désir au même moment.

Harmonie des sexes est elle aussi mise en valeur dans cet extrait avec les dames lignes 19 et 20 « Si c’était pour chasser au vol ou à courre, les dames montées sur de belles haquenées… » Par l’investissement de celles-ci à des taches plutôt masculine dans le but de l’entraide. Enfin la fin idyllique de cet extrait comparable à celle d’un conte de fée, « Leur amour mutuel était aussi fort à la fin de leurs jours qu’aux premiers temps de leurs noces » insistant sur l’harmonie et l’amour des habitants. Nous allons maintenant nous pencher sur la population de l’abbaye de Thélème avec l’éducation de celle-ci. Rabelais insiste sur l’éducation des habitants avec son champ lexical ligne 8 « bien nés, bien éduqués » qui apparait aussi à la ligne 24 et amplifié par l’adverbe d’intensité « si », ligne 13 « vertu » qui met en valeur l’élite sociale ligne 8 « bonne société » . Dans ce lieu si parfait les habitants « ont naturellement un instinct… qui les éloigne du vice » et fait leur bonheur, cette phrase nous montre que dans leur éducation tout est propice au bonheur et à l’éloignement du « mal ». L’énumération des verbes ligne 25 « lire, écrire, chanter, jouer, parler, composer… » Montre ici le savoir immense des habitants cette immensité de savoir montre encore ici que nous sommes en présence d’un texte utopique. Enfin deux énumérations de thermes mélioratifs concernant premièrement les chevaliers lignes 28 et 29 «preux, habiles, vigoureux et vifs » nous montre l’homme parfait et secondement concernant la femme lignes 30 et 31 « élégantes, mignonnes, moins ennuyeuses, habiles, noble » montrant ici l’idéalisation utopique de la femme et de son éducation qui représente la parfaite épouse du 16 e siècle. In fine dans cet extrait l’auteur met en exergue l’abbaye de façon utopique premièrement par la liberté donnée à tous ses habitants qui leurs est bénéfique, deuxièmement l’harmonie des habitants en ce lieux créant une atmosphère de bonne entente et d’entraide et enfin l’éducation parfaite et dans tous les domaines de ceux-ci.

La seule limite de ce lieux est ironique car les habitants ont pour obligations d’être libre, c’est en quelque sorte un paradoxe. Rabelais dans son œuvre Pantagruel reprendra l’utopie de l’éducation dans la lettre de Pantagruel à son fils Gargantua ou il dresse un programme démentiel.. »