Devoir de Philosophie

Henri Poincaré

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

(1854-1912) La relativité avant la lettre. En 1907, la mort de Sully Prudhomme laisse un siège vacant à l'Académie française; pour lui succéder, les «immortels» choisissent Henri Poincaré, mathématicien et philosophe de réputation universelle. Ce dernier, qu'il ne faut pas confondre avec son cousin Raymond, neuvième président de la IIIe République, commence curieusement sa carrière intellectuelle, puisqu'il passe, à l'école, pour un élève retardé. Cela ne l'empêche pas de fréquenter Polytechnique, puis d'entrer à l'Ecole des Mines. En 1879, âgé seulement de 25 ans, il se voit confier l'enseignement des mathématiques à l'université de Caen; deux ans plus tard, il est appelé par celle de Paris; il y donne pratiquement toutes les branches de sa spécialité.

« ~~,~~~-~- -~-~~~~~~~ ..

(.~~~-~~~~) ....................................

.

Raymond Poincaré naît en Lorraine en 1860.

Très jeune, il assiste à l'oc­ cupation allemande, ce qui sera à l'origine de son patriotisme ombra­ geux.

Par la suite, Poincaré devient avocat.

Député à partir de 1887, il se consacre aux affaires techniques.

Il a l'étiquette politique de républicain modéré.

Extrêmement prudent, Poincaré se tient à l'écart de toutes les grandes querelles politiques (affaire Dreyfus, anticléricalisme).

Opportuniste, il parvient à séduire à gauche par sa laïcité affichée, à droite par son nationalisme intransigeant, ce qui lui permettra plus tard de se poser en rassembleur, en conciliateur au-dessus des partis.

Poincaré est plusieurs fois ministre.

Ses compétences et son honnêteté scrupuleuse lui permettent de parvenir à la présidence du Conseil en 1912.

Il se démarque à ce poste par sa politique de fermeté face à l'Allemagne.

Poincaré s'efforce de renforcer la Triple-Entente.

En janvier 1913, il est élu président de la République.

A cette nouvelle fonction, Poincaré poursuit la même politique étrangère militariste axée sur la revanche.

Avec Barthou, Poincaré est à l'origine de la loi portant le service militaire à trois ans en 1913 .

La gauche critique son nationalisme guerrier et le surnomme « Poincaré-la guerre ».

Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo.

Poincaré part pour la Russie afin de resserrer l'alliance franco-russe.

En assurant le tsar Nicolas Il du soutien total et inconditionnel de la France, Poincaré précipite le déclenchement de la guerre.

En août 1914, Poincaré lance la fameuse formule de « l'Union sacrée ».

Président de la République, Poincaré cherche à incarner l'unité nationale.

Conscient de son manque de charisme, il a l'extrême intelligence d'appeler Clemenceau (qu'il déteste pourtant cordialement) à la présidence du Conseil en novembre 1917.

Clemenceau joue à merveille son rôle de « Père la Victoire »,galvanisant le moral des troupes, faisant poursuivre les pacifistes, assimilés à des traîtres.

Si les deux hommes se rejoignent sur le patriotisme (on les verra s'embrasser lorsque l'Alsace-Lorraine retournera dans le giron français), Poincaré n'en éprouve pas mo ins une certaine amertume à se voir marginalisé par Clemenceau.

Lors de la conférence de Versailles, Poincaré exige de Clemenceau qu'il impose des conditions très dures à l'Allemagne (occupation définitive par la France de la rive gauche du Rhin).

En outre, Poincaré veut encourager le séparatisme rhénan afin de créer une zone tampon entre la France et l'Allemagne.

Clemenceau, qui sait qu'il doit compter avec le président américain, Woodrow Wilson, refuse de suivre Poincaré dans cette voie.

Amer et désabusé, Poincaré quitte l'Elysée à l'issue de son mandat en 1920 et entame une nouvelle carrière politique en repartant de la base.

Sénateur en 1920, il redevient président du Conseil et ministre des Affaires étrangères en 1922.

Fidèle à lui-même, Poincaré fait preuve d'un nationalisme intransigeant face à l'Allemagne.

En 1923, celle-ci, frappée. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles