Henri Poincaré
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
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Raymond Poincaré naît en Lorraine en 1860.
Très jeune, il assiste à l'oc
cupation allemande,
ce qui sera à l'origine de son patriotisme ombra
geux.
Par la suite, Poincaré devient avocat.
Député à partir de 1887, il se
consacre aux affaires techniques.
Il a l'étiquette politique de républicain
modéré.
Extrêmement prudent,
Poincaré se tient à l'écart de toutes les
grandes querelles politiques (affaire Dreyfus, anticléricalisme).
Opportuniste,
il parvient à séduire à gauche par sa laïcité affichée, à
droite par son nationalisme intransigeant, ce qui lui permettra plus tard
de se poser en rassembleur, en conciliateur au-dessus des partis.
Poincaré est plusieurs fois ministre.
Ses compétences et son honnêteté
scrupuleuse
lui permettent de parvenir à la présidence du Conseil en
1912.
Il se démarque à ce poste par sa politique de fermeté face à
l'Allemagne.
Poincaré s'efforce de renforcer la Triple-Entente.
En janvier
1913,
il est élu président de la République.
A cette nouvelle fonction,
Poincaré poursuit
la même politique étrangère militariste axée sur la
revanche.
Avec Barthou, Poincaré est à l'origine de la loi portant le
service militaire à trois ans en 1913 .
La gauche critique son nationalisme
guerrier et
le surnomme « Poincaré-la guerre ».
Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo.
Poincaré part pour la Russie afin de resserrer l'alliance franco-russe.
En
assurant le tsar Nicolas Il du soutien total et inconditionnel de la France,
Poincaré précipite le déclenchement de la guerre.
En août 1914, Poincaré
lance la fameuse formule de « l'Union sacrée ».
Président de la
République, Poincaré cherche à incarner l'unité nationale.
Conscient de
son manque de charisme, il a l'extrême intelligence d'appeler
Clemenceau (qu'il déteste pourtant cordialement) à la présidence du
Conseil en novembre 1917.
Clemenceau joue à merveille son rôle de
« Père la Victoire »,galvanisant le moral des troupes, faisant poursuivre
les pacifistes, assimilés à des traîtres.
Si les deux hommes se rejoignent
sur
le patriotisme (on les verra s'embrasser lorsque l'Alsace-Lorraine
retournera dans
le giron français), Poincaré n'en éprouve pas mo ins une
certaine amertume à se voir marginalisé par Clemenceau.
Lors de la
conférence de Versailles, Poincaré exige de Clemenceau qu'il impose des
conditions très dures à l'Allemagne (occupation définitive par la France
de la rive gauche du Rhin).
En outre, Poincaré veut encourager le séparatisme rhénan afin de créer
une zone tampon entre la France et l'Allemagne.
Clemenceau, qui sait
qu'il doit compter
avec le président américain, Woodrow Wilson, refuse
de suivre Poincaré dans cette voie.
Amer et désabusé, Poincaré quitte l'Elysée à l'issue de son mandat en
1920 et entame une nouvelle carrière politique en repartant de la base.
Sénateur en 1920, il redevient président du Conseil et ministre des
Affaires étrangères en 1922.
Fidèle à lui-même, Poincaré fait preuve d'un
nationalisme intransigeant
face à l'Allemagne.
En 1923, celle-ci, frappée.
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