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Le Mondain de Voltaire

Publié le 01/02/2015

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Le Mondain, Voltaire Situations du texte Après le bon accueil réservé aux Lettres philosophiques (1734), Voltaire écrit en moins de six mois, ce poème où se ressent l’influence de son séjour à Paris, de ses succès mondains, des plaisirs de l’Opéra et des réceptions. Le bonheur qu’il éprouve l’incite à l’optimisme philosophique ; le ton du poème est non seulement ironique à l’égard des partisans de l’austérité, mais parfois provocant lorsqu’il fait l’éloge sans réserve du luxe et du bien-être matériel.  L’environnement économique et politique joue son rôle dans cette vision des choses : après la mort de Louis XIV, en 1715, la Cour ne demande qu’à oublier l’austérité quasi janséniste imposée par Mme de Maintenon. Aux côtés du Régent, on rencontre les « roués «, cyniques et libertins. L’économie connaît un développement considérable, favorisé par la paix, la colonisation de la Louisiane, la reconstruction de la flotte, et la résorption progressive des dettes. Malgré la faillite du système de Law (1720), la politique efficace de l’abbé Dubois prépare à Louis XV un début de règne heureux.  Poème court de 130 vers, écrit en 1736. Révélateur des mutations culturelles de la Régence (après mort de Louis XIV en 1715) : goût du luxe, hédonisme. Titre significatif lisible à deux niveaux : 1) homme du monde, bonne société 2) homme de ce monde, de cette terre (ibi et nunc). Le terme a des résonances diverses suivant le locuteur : religieux ou philosophe. Expression d’un idéal de vie en rupture avec les valeurs religieuses — mais pas si loin du Rabelais de l’abbaye de Thélème ; un héritage. I. REJET DE L’AGE D’OR : CRITIQUE D’UN MYTHE A. Le cadre de mythes D’après les Travaux et les Jours d’Hésiode (VIIIe siècle av. J.-C.), l’histoire humaine suit une lente dégradation, passant par l’âge d’argent, puis d’airain, puis de fer. Cette lecture mythique rejoint la tradition monothéiste juive et chrétienne, selon laquelle l’Homme fut chassé du Paradis ter...
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« Expression d'un idéal de vie en rupture avec les valeurs religieuses — mais pas si loin du Rabelais de l'abbaye de Thélème ; un héritage. I.

REJET DE L'AGE D'OR : CRITIQUE D'UN MYTHE A.

Le cadre de mythes D'après les Travaux et les Jours d'Hésiode (VIIIe siècle av.

J.-C.), l'histoire humaine suit une lente dégradation, passant par l'âge d'argent, puis d'airain, puis de fer.

Cette lecture mythique rejoint la tradition monothéiste juive et chrétienne, selon laquelle l'Homme fut chassé du Paradis terrestre à jamais (v.

4), et condamné à travailler et à souffrir pour vivre.

Dès lors, l'avenir et le présent ne peuvent paraître que sinistres, seul le passé renferme le bonheur suprême - inaccessible car perdu.

Ce monde-ci apparaît alors comme un lieu de châtiment ou d'épreuves (« vallée de larmes », le travail comme punition, la mort etc.). Le mythe des races métalliques / des âges de l'humanité est rapporté pour la première fois par Hésiode, dans Les Travaux et les Jours(VIIIe siècle av.

J.C.).

Repris par Ovide dans ses Métamorphoses, et ensuite par de nombreux autres poètes.

Ce mythe distingue cinq races humaines successives, dans lesquelles l'existence, d'abord idéale, se dégrade progressivement.

L'évolution historique est ainsi vue comme une décadence ;  La race d'or (règne de Cronos) La race d'argent (anéantie par la colère de Zeus) La race de bronze (autodétruite) La race des héros (ceux de l'Iliade, meilleurs que les hommes de nos temps) La race de fer, actuelle. »

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