Prendre la parole dans la nouvelle économie: UBI FREE, un «syndicat virtuel» chez Ubi Soft

          Gestion stratégique des ressources humaines         Prendre la parole dans la nouvelle économie:  UBI FREE,  un «syndicat virtuel« chez Ubi Soft                       Prendre la parole dans la nouvelle économie : UBI FREE, un « syndicat virtuel « chez Ubi Soft   Le ton du cas Ubi Free devrait etre nuancé. Certes, de prime abord on pourrait penser à de flagrants abus des employés et à une gestion des ressources humaines très faible. D’un autre coté nous avons affaire à une société désorganisée par sa croissance rapide, et dont les activités, par exemple la création, demandent une souplesse et une réactivité qui fait bien l’affaire des employés aussi. Les règles du jeu sont donc différentes dans des sociétés de multimédia comme Ubi Soft. Mais, comme il n’y a jamais de fumée sans feu, il s’agit de voir dans le cas présent comment pourrait être améliorée la gestion des ressources humaines chez Ubi Soft afin de répondre à ses objectifs stratégiques, mais également afin de lui assurer stabilité des affaires et efficacité.     1.      Suite à la réponse apportée par l’entreprise aux récriminations du groupe Ubi Free, croyez-vous qu’il y a encore des problèmes d’alignement et/ou d’incohérence dans la stratégie ressources humaines d’Ubi Soft ?   Les pratiques RH adoptées par Ubi Soft suite à la naissance de Ubi Free ne sont pas encore assez alignées avec sa stratégie d’affaire. La difficulté vient du paradoxe coût versus investissement des RH auquel fait face Ubi Soft. En effet, comme bien des sociétés publiques, Ubi Soft poursuit deux stratégies à la fois, une de court terme et une de long terme. À court terme, elle veut satisfaire le marché boursier par des bénéfices élevés. Pour atteindre cet objectif, Ubi Soft a décidé de maîtriser ses coûts. Or, la masse salariale constitue le coût le plus important. Inévitablement, les employés sont devenus des coûts et non des investissements. À l’opposé, la stratégie de long terme veut faire d’Ubi Soft un des cinq meilleurs éditeurs mondiaux dans le multimédia en l’an 2005. On ne parle donc plus seulement de rentabilité, mais également de taille et de réputation. Or, l’atteinte de ces objectifs de long terme dans l’industrie du multimédia est intimement liée à la capacité d’innovation et de créativité des entreprises et donc à la performance des ressources humaines (qui possèdent de ses qualités). Les RH deviennent stratégiques et devraient être perçues comme des investissements et non plus comme des coûts. C’est donc à cet égard qu’il y a toujours peu d’alignement et de nombreuses incohérences subsistent encore. Au niveau de la formulation de la stratégie d’affaire, rien ne nous indique que l’entreprise prend en compte la dimension...