Grand oral de SVT: rougeole
Publié le 22/06/2025
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«
Grand oral de SVT
INTRODUCTION
Il s’appelle Tiago.
Il a 7 ans.
Il revient de l’école avec de la fièvre.
Ses yeux le brûlent, il tousse, il est épuisé.
En quelques jours,
des plaques rouges recouvrent son visage.
Le diagnostic tombe : rougeole de son nom scientifique
Morbillivirus hominis.
Rien de grave, pense sa famille, ça passera comme une grippe.
Et pourtant, dans les semaines qui suivent, Tiago tombe malade à répétition.
Une otite, une
bronchite, une infection de la peau… Son médecin ne comprend pas.
Comment un enfant en bonne
santé peut-il devenir aussi vulnérable, aussi soudainement ?
Ce que beaucoup ignorent, c’est que le virus de la rougeole ne fait pas que rendre malade : il
efface la mémoire du système immunitaire, comme un ordinateur qu’on réinitialise.
Résultat : le
corps oublie comment se défendre, même contre des virus ou bactéries qu’il connaissait déjà.
Alors et si attraper la rougeole, c’était comme appuyer sur “réinitialiser” dans le système
immunitaire d’un enfant, le rendant vulnérable à toutes les maladies ?
Pour répondre à cette question, je vais d’abord commencer par une présentation de la maladie et
de son fonctionnement, puis je vous expliquerai comment elle impacte le système immunitaire,
avant de terminer par le développement des défenses de l’enfant et le rôle du vaccin dans la
prévention.
I / Présentation de la maladie
Après quelques jours de fièvre, Tiago voit apparaître des taches rouges sur son visage.
Elles
commencent derrière les oreilles, s’étendent sur le front, les joues, puis descendent progressivement
sur le cou, le torse, jusqu’aux pieds.
Ce sont les signes typiques de l’éruption cutanée de la rougeole.
Mais avant cela, d’autres symptômes étaient déjà présents : écoulement nasal, toux persistante, yeux
rouges et larmoyants.
Ses paupières étaient gonflées, sa vision gênée, sa fièvre oscillait entre 39 et
40 °C, et il était extrêmement fatigué.
Ces signes, souvent confondus avec une grippe, durent environ
3 à 4 jours avant l’apparition des taches.
La rougeole est une maladie virale très contagieuse, causée par un virus qui se transmet par les
gouttelettes respiratoires – quand on tousse, parle ou même respire à proximité d’une personne
infectée.
Le virus pénètre par le nez, la bouche ou les yeux, ce qui explique la rapidité de sa
propagation dans les écoles ou les crèches.
Même si la rougeole est dans la plupart des cas bénigne, notamment dans les pays où les enfants
sont bien suivis, elle reste l’une des principales causes de mortalité infantile dans les pays en
développement.
C’est notamment le cas dans les régions où la couverture vaccinale est insuffisante,
en dessous du seuil de 95 % nécessaire pour garantir une immunité collective.
Des pays comme
Haïti, la Somalie, l’Afghanistan ou encore la République démocratique du Congo sont régulièrement
confrontés à des flambées épidémiques, souvent meurtrières, faute de vaccination suffisante.
Et ce n’est pas seulement à cause de la fièvre ou des éruptions : le virus peut entraîner de graves
complications, comme une encéphalite — une inflammation du cerveau — parfois mortelle.
Mais il y a aussi des complications plus fréquentes mais tout aussi préoccupantes, comme chez
Tiago : otites, pneumonies, infections des voies respiratoires, voire diarrhées sévères.
Ces infections
secondaires surviennent car, après la rougeole, l’organisme devient beaucoup plus vulnérable.
Tiago
enchaîne alors les maladies qu’il ne faisait pas avant, comme si son corps avait oublié comment se
défendre.
C’est justement ce phénomène d’oubli immunitaire que nous allons explorer dans la deuxième partie
: comment le virus de la rougeole affaiblit profondément le système immunitaire d’un enfant.
II / L’impact du virus sur le système immunitaire
Après quelques jours de maladie, Tiago semble aller un peu mieux.
Mais pour ses parents,
l’inquiétude reste présente.
Car ce que la rougeole fait à l’intérieur de son corps est bien plus grave
qu’une simple fièvre.
1.
Mécanisme de l’infection
Le virus de la rougeole est extrêmement contagieux et utilise une stratégie redoutable.
Grâce à une
protéine appelée hémagglutinine (ou protéine H), il se fixe sur un récepteur spécifique à la surface de
certaines cellules du corps humain : le récepteur CD150, aussi appelé SLAM.
Ce récepteur se trouve
essentiellement sur les cellules du système immunitaire, comme les lymphocytes T et B ou les
cellules dendritiques.
Une fois entré dans l’organisme, le virus infecte d’abord les voies respiratoires, puis se propage dans
le sang pour atteindre d'autres organes : la peau, les poumons, le foie, et surtout… le système
immunitaire.
C’est là que la rougeole devient vraiment dangereuse : elle ne se contente pas d’attaquer, elle
désarme l’organisme.
2.
La réponse immunitaire
Chez Tiago, dès que le virus entre, les cellules immunitaires innées (comme les macrophages) le
détectent.
Elles le capturent, comme des policiers qui saisissent un suspect, et envoient des signaux
d’alerte – les cytokines, des messagers chimiques – pour appeler des renforts.
Elles présentent ensuite des « morceaux » du virus (appelés antigènes) à d’autres cellules, les
lymphocytes B et T, qui composent la réponse immunitaire adaptative.
Les lymphocytes B produisent des anticorps spécifiques, comme les IgM puis les IgG, qui
viennent neutraliser le virus en s’y attachant comme des menottes.
Les lymphocytes T reconnaissent les cellules déjà infectées, les détruisent pour éviter que le
virus se multiplie, en utilisant des perforines, des molécules capables de percer la membrane
des cellules contaminées.
Une fois le combat terminé, des lymphocytes mémoires restent dans l’organisme pour se souvenir du
virus, afin de réagir plus vite en cas de nouvelle infection.
Mais la rougeole va plus loin…
3.
L’amnésie immunitaire : une perte de mémoire dangereuse
Chez Tiago, tout ne revient pas à la normale après sa guérison.
Car la rougeole provoque ce que les
scientifiques appellent une "amnésie immunitaire".
Elle détruit une grande partie des cellules B et T
mémoire, ce qui signifie que son système immunitaire oublie comment se défendre contre des
microbes qu’il connaissait déjà.
C’est ce phénomène d’immunosuppression, qui peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Pendant ce temps, Tiago redevient vulnérable à des maladies qu’il avait déjà combattues auparavant
: rhumes, otites, pneumonies… Toutes reviennent, comme si c’était la première fois.
Dans certains cas rares mais dramatiques, des complications tardives peuvent apparaître.
C’est le
cas de l’encéphalite subaiguë sclérosante : 7 à 10 ans après une rougeole, le virus peut se réactiver
dans le cerveau.
Cela provoque des troubles moteurs, des convulsions, une perte de la parole… et
conduit souvent à une issue fatale.
Cette forme concerne surtout des enfants ayant eu la rougeole
très jeunes, et dont le système nerveux était encore en plein développement.
4.
Pourquoi les enfants sont plus à risque
Léo....
»
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