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HISTOIRE DE LA BOLIVIE (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION) De l'Empire inca au retour des communautés indigènes

Publié le 30/04/2016

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histoire

L'émergence des républicains en 1920 correspond au boom pétrolier et au début d’importants investissements américains dans ce secteur. Ce nouveau parti rassemble d'anciens conservateurs, des hommes d'affaires et des représentants des classes moyennes urbaines, car il cherche à implanter

 

sa base politique dans le petit peuple des villes - le corps électoral s'est élargi.

 

Cependant, les opposants républicains renouent avec la tradition de la violence pour accéder au pouvoir. Le système des clientèles caudillistes se perpétue : les républicains autour de Bautista Saavedra (1920-1926) ; l’Union nationale autour de Hernando Siles (1926-1930) ; les Républicains authentiques autour de Daniel Salamanca (1931-1934).

 

La crise économique de 1929 porte un coup dur à la prospérité du pays, qui a aggravé le contraste entre les enclaves minières et le reste du pays, agricole.

histoire

« • L'exploitation des mines d'étain (1890) dans la région d'Oruro fait naître une nouvelle oligarchie libérale qui s'oppose à celle, traditionnelle, de Sucre, capitale déclinante- Chuquisaca jusqu'en 1825 .

Une guerre civile s'ensuit (1898-1899).

Les vainqueurs libéraux imposent La Paz, fondée en 1548 , ville en plein essor, comme nouveau siège du gouvernement.

LES LIBÉRAUX • Ils veulent fonder un État moderne et "professionnaliser» l'armée .

Mais ces libéraux -José Manuel Pan do (1899-1904), Ismael Montes (1904 -1908 ), Eliodoro Villaz6n (1908- 1912 ), de nouveau Montes (1912-1916), Guttierez Guerra (1916-1920) -mènent une polit ique tout aussi exclusive que leurs prédécesseurs.

LEs RÉPUBLICAINS • L'émergence des républicains en 1920 correspond au boom pétrolier et au début d'importants investissements américains dans ce secteur.

Ce nouveau parti rassemble d'anciens conservateurs, des hommes d'affaires et des représentants des classes moyennes urbaines , car il cherche à implanter sa base politique dans le petit peuple des villes -le corps électoral s'est élargi.

• Cependan~ les opposants républicains renouent avec la tradition de la violence pour accéder au pouvoir.

Le système des clientèles caudillistes se perpétue : les républicains autour de Bautista Saavedra (1920-1926); l'Union nationale autour de Hernando Siles (1926-1930) ; les Républicains authentiques autour de Daniel Salamanca (1931-1934).

·La crise économique de 1929 porte un coup dur à la prospérité du pays, qui a aggravé le contraste entre les enclaves minières et le reste du pays , agricole.

LE DÉMEMBREMENT • À la fin du XIX' siècle, la Bolivie couvre un territoire de 2 340 000 km' .

Mais en l'espace de 56 ans, et à la suite de trois conflits armés, elle est amputée de 1200 000 de km' et se retrouve enclavée.

LA GUERRE DU PACIFIQUE • Le 23 février 1879, les Chiliens occupent le port d'Antofagasta, sur la côte Pacifique , puis s 'emparent du désert d'Acatama , riche en nitrate et en cuivre .

• Malgré une résistance héroïque , les forces coalisées du Pérou et de la Bolivie sont défaites à la bataille d'Alto de la Allianza le 26 mai 1880.

Tacna et Arica tombent aux mains des Chiliens qui annexent 850 km de côtes .

• Par le traité d 'Anc6n (1883), qui met fin à la guerre du Pacifique, la Bolivie perd toute sa façade maritime sur l'océan.

En 1904 , la Bolivie obtient en " compensation » que le Chili construise la ligne ferroviaire Arica-La Paz.

LA GUERRE DE L'ACRE • Au début du xx• siècle, le marché du caoutchouc explose et l a Bolivie surexp loite les forêts d'hévéa du nord-est • Cette immense richesse en gomme attire la convoitise du voisin brésilien (1903), qui envoie ses troupes , persuade la population de faire sécession et annexe le territoire de l'Acre.

• À l'issue d'une guerre meurtrière, le traité de Petropolis (1904) accorde l 'Acre au Brésil , lequel affirme ainsi son pouvoir de contrôle sur tout le bassin de l'Amazone.

LA GUERRE DU CHACO • Les importantes réserves de pétrole dans le Chaco (sud-ouest) sont un objet de tension entre la Bolivie et son voisin paraguayen.

En 1932 , le conflit dégénère, en partie provoqu é par des compagnies pétrolières étrangères -l'américaine Standard Oil soutient la Bolivie , l'anglaise Shell mise sur le Paraguay .

• Le traité qui met fin aux hostilités (1936) se solde par la perte du Chaco (240 000 km' ) et d 'un éventuel débouché sur l'océan Atlantique via le fleuve Paraguay .

l'INTERMÈDE DOtOCRAnQUE BLOCAGE SOCIAL ET EFFERVESCENCE NATIONALISTE • Depuis le début du xx• siècle, la croissance démographique chasse nombre de paysans vers les villes, qui croissent plus vite que l'activité économique.

L'instruction s'étend, mais pas les emplois correspondants .

Les ambitions de la petite bourgeoisie se heurtent à l'apathie économique.

À tous les niveaux , des groupes ne trouvent pas leur place dans la société, incapable de s'ouvrir et de s'adapter.

• La défaite du Chaco, ressentie comme une catastrophe nationale , modifie profondément le destin politique du pays .

La classe dirigeante est ébranlée, les jeunes gens instruits se rebellent , les Indiens nourrissent l'espoir de se libérer .

LES PRÉSIDENTS HÉROS DU CHACO • Paradoxalement, les militaitres vaincus semblent les seuls aptes à assumer le pouvoir durant cette période troublée .

Ainsi de jeunes officiers, héros de la guerre du Chaco -José David Toro (1936-1937), German Busch (1937- 1939), Gualbert Villarroel (1943-1946) - se succèdent à la présidence, tentant d'ouvrir de nouvelles voies .

• Menant l'offensive contre la vieille oligarchie, liée aux investissements nord-américains , ils nationalisent des concessions de la Standard Oil (1937), créent des syndicats de mineurs , initient le congrès indigène de 1945 et disputent les profits de l'étain aux grandes compagnies .

• Celles-ci sont encore assez puissantes pour opposer aux militaires de " mouvement » des militaires " d'ordre », eux aussi héros du Chaco : Enrique Penaranda (1940-1943), Mamert Urriolagoitia (1949-1951) ou Hugo Balivan (1951-1952).

LA NAISSANCE DES PARTIS POLITIQUES ·Tout efois, ceux-ci ne peuvent empêcher la création de petits partis contestataires extrémistes : le Parti de la gauche révolutionnaire (PIR.

marxiste ), le Parti ouvrier révolutionnaire (POR , trotskiste) , la Phalange socia liste bolivienne (FSB, inspirée de la Phalange espagnole), et enco re moins celle du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), fondé en 1941 par Victor Paz Estenssoro , plus pragmatique .

LA RÉVOLUTION DE 1952 • La stabilisation des prix de l'étain aux États-Unis (195 1 ), après la flambée due à la guerre de Corée, entraîne une crise économique qui fragilise l'oligarchie.

• En 1952, le mécontentement populaire éclate : grève générale e t marches de la faim , en février ; insurrection armée, en avril.

Classes populaires et classes moyennes sont dans la rue.

Après trois jours de guerre civile, un gouvernement provisoire annonce des élections.

• Celles-ci porte au pouvoir Vidor Paz Estenssoro (1907-2001 ), président du MNR en exil en Argentine .

Son retour , le 13 avril 1952 , devant une foule en liesse annonce une ère de changements .

LE TRIOMPHE DU MNR • Les gouvernements MNR d'Estenssoro (1952-1956 et 1960 -1964) et de Hernan Siles Zuazo (1956 -1960 ) réalisent d 'importantes réformes : nationalisation des trois grandes compagnies minières , droit de vote aux Amérindiens , création d 'une centrale ouvrière (COB), de milices paysannes et ouvrières , réforme agraire qui libère les Indiens du servage et les fait accéder à la petite propriété .

• Mais au début des années 1960 , et à mesure que le régime s'éloigne des mineurs et des ouvriers, la coalition des forces regroup ées autour du MNR se désagrège .

Elle éclate en 1964.

l'ÉCHEC DE LA DÉMOCRATIE LEs PRÉSIDENCES ÉPHÉMÈRES • Mettant fin à l'expérience populiste et réformiste du MNR, le coup d'État militaire de novembre 1964 ouvre une phase d'instabilité chronique, durant laquelle les gouvernements militaires s'appuient alternativement sur la droite ou sur la gauche .

• Parmi ceux -ci, celui du général René Barrientos (1964-1969), fort de l'appui des milices paysannes , brise l'opposition urbaine et met fin aux guérillas castristes , capturant et exécutant Che Guevara en octobre 1967 .

• Après avoir éliminé toute opposition, Banzer suspend (1974) les activités politiques et syndicales, interdit les grèves et systématise la torture.

·L'économie de la Bolivie se stabilise, mais le niveau de vie demeure l'un des plus bas d 'Amérique latine.

Au début de 1978, la contestation populaire se renforce .

Des centaines de grévistes de la faim, soutenus par les syndicats, l'Église et de larges secteurs de l'opinion publique , revendiquent une amnistie générale.

Contesté au sein même de l'armée , Banzer cède.

D'UNE DICTATURE À L'AUTRE ·En 1978 , l'élection présidentielle, entachée d 'irrégularités, est annulée .

• S'ensuit une série de putschs militaires- Pereda Asbun (124 jours) , David Padilla Arancida (8 mois), Walter Guevara Arce (85 jours), Alberto Natush Bush (15 jours)- , interrompue par la première élection d 'une femme à la présidence de la république, Lydia G.

Tejada .

Celle-ci est à son tour évincée par le général Luis Garda Meza (1980).

• L'instabilité du régime , la dégradation économique et sociale, la corruption et la collusion avec les narco-traficants sont telles qu'en 19821 'armée remet le pouvoir aux civils.

AUTORITARISME ET LIBÉRALISME • Les élections de 1982 ramènent au pouvoir Neman Si/es Zuazo, chef de la coalition de gauche (UDP).

• Mais l'action gouvernementale est paralysée par les dissensions internes, les pressions de l'opposition de droite, majoritaire au Congrès , et du Fonds monétaire international (FMI) ainsi que par une agitation sociale croissante .

f La COB (cent rale syndicale ouvrière) retire progressivement son soutien au pouvoir .

En 1985 , les mineurs occupent La Paz.

• De plus en plus isolé , Zuazo convoque des élections générales anticipées .

LE PACTE POUR LA DÉMOCRATIE • Victor Paz Estenssoro, leader historique du MNR, est élu président.

Confronté à une situation économique catastrophique, il signe le " Pacte pour la démocratie » avec l'ex-dictateur Hugo Banzer , chef de file de l'ADN (Actio n démocratique nationaliste) .

• Rompant avec l 'orientation suivie durant les trente années précédentes , ce pacte met en œuvre une politique économique ultralibérale : blocage des salaires et libert é des prix, liberté de licenciement, libéralisation totale des échanges, privatisation ou démantèlement des entreprises publiques .

• Ce plan prévoit aussi la restructuration de la Compagn ie minière bolivienne et l a fermeture des grandes mines d'étain, entraînant l'accroissement du chômage.

En 1987 , une réforme monétaire institue une nouvelle monnaie , le boliviano .

LE RETOUR À LA DÉMOCRATIE LE PRIX DE LA POLITIQUE NÉOLIBÉRALE • De Jaime Paz Zamora (1989-1993), jusqu'à Carlos Mesa Gisbert (2003- 2005), tous les gouvernements tentent d 'assainir l'économie de la Bolivie .

• Si la politique néolibérale porte ses fruits , son coût social est exorbitant :la Bolivie présente l'indice de pauvreté le plu~ élevé d 'Amérique .

Cette misère pousse la population vers des activités de substitution comme la production et la commercialisation de la coca.

• Soutenue par les États-Unis , la Bolivie mène une politique efficace d'arrachage des cocaïers (1989-1997).

Mais les projets de développement alternatif n'ont pas apporté de solution durable.

Et chaque nouvelle campagne d'éradication provoque des soulèvements paysans -notamment en 2000 et 2003 .

LES MODIFICATIONS DU PAYSAGE POLITIQUE • Le retour à la démocratie et le respect de ses règles modifient la vie politique .

L'ex-dictateur Hugo Banzer Suarez est ainsi élu en 1997 .

• Sur le plan électoral , la Bolivie connaît un recul des grands partis , discrédités par les scandale s et les affaires de drogue et affaiblis par la montée de mouvements populistes comme l'Union civique de la solidarit é (UCS) et la Con science de la patrie (Condepa).

• Avec le recul de la gauche et des organisations syndicales ouvrières, l'opposition aux grands partis de gouvernement- ADN , MNR , MIR- , qui prônent la même politique économique, prend de nouvelles formes, en particulier les marches de protestation et les grèves de la faim.

• En décembre 2005, après le départ du président Mesa , consécutif aux manifestations réclamant la nationalisation des gisements de gaz bolivien , le pays porte à la présidence l'Indien aymara Evo Morales, une première dans un pays où environ 55 %de la population est indienne.

Les électeurs ont donc tranché en faveur du candidat de la nationalisation des ressources minières et des services, en particulier celui de l'eau, opposé à l'option libérale.. »

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