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Histoire de La Bolivie : De l'Empire inca au retour des communautés indigènes

Publié le 19/11/2018

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DE L'ESPOIR AU MARASME

• Proclamée par une poignée de créoles, la république ne change en rien le sort de la majorité de la population, mais profite aux propriétaires d'haciendas.

Les deux Libertadores-présidents

Nommé premier président de la Bolivie, Bolivar supervise la rédaction de la Constitution, laquelle s'inspire de celle des États-Unis. Sucre en est le vice-président.

En 1826, Bolivar se retire et Sucre, élu président à vie, doit faire face à plusieurs rébellions et mouvements séditieux. Las de combattre, Sucre renonce à la présidence en août 1828.

L'échec d'une confédération

Pérou-Bolivie

■ Après plusieurs mois de troubles et d'insurrections, Andrès Santa Cruz (1792-1865) - chef de guerre métis et lieutenant du général de Sucre -reprend le mandat présidentiel (1829) qui lui avait été confié l'année précédente.

Santa Cruz fixe le mandat présidentiel à 4 ans, fait rédiger le code civil, abolit l'esclavage (1831), pacifie le pays, restaure les finances, inaugure les universités de La Paz et de Cochabamba.

Il tente de créer une confédération péruano-bolivienne, pour faire de la Bolivie un État viable. Mais ce projet ne fait pas l'unanimité au Pérou et attise l'hostilité du Chili qui envoie ses troupes.

Le 29 janvier 1839, mettant fin au rêve de Santa Cruz, l’armée bolivienne est défaite par la coalition chiliano-péruvienne à Yungay, dans le nord du Pérou.

L'APPRENTISSAGE DE LA DEMOCRATIE

 

Berceau de grandes civilisations amérindiennes, le Haut-Pérou est l'une des provinces les plus riches de l'Empire espagnol. Devenue le pays de Bolivar, la Bolivie connaît une histoire mouvementée et sanglante. Depuis 1989, elle tente tant bien que mal l'expérience de la démocratie.

LA BOLIVIE ANCESTRALE

Un berceau de civilisations

• Lieu de peuplement depuis les temps préhistoriques (20000-5000 av. J-.C, l'Altiplano (haut plateau) bolivien est, successivement, le foyer de nombreuses cultures amérindiennes.

Entre 1400 et 400 av. J.-C., la culture Chavin, originaire des Andes péruviennes, s'étend sur tout le haut plateau bolivien.

Se développe ensuite, la civilisation Tiahuanaco (400 av. J.-C.-1200 apr. J.-C.) dont le centre cérémoniel, situé sur la rive sud du lac Titicaca, devient la capitale politique et religieuse de l'Altiplano.

• Du xiiie au xve siècle, elle est remplacée par le royaume des Kolla, peuple guerrier venu de l'ouest.

LA DOMINATION INCA (1438-1532)

Depuis Cuzco (Pérou) où ils fondent leur empire, les Incas entament leur expansion territoriale. En 1438, Pachacùtec, neuvième souverain, incorpore la Bolivie à son royaume.

Comme à leur habitude, les Incas assimilent les tribus vaincues en imposant leur système fiscal, leur religion et leur langue, le quechua.

Avec l’arrivée des conquistadors

L'ÈRE ESPAGNOLE

Les débuts oe la colonisation

En 1534, les Espagnols, conduits par Diego Almagrado et Juan de Saavedra, atteignent l'Altiplano et colonisent la région. Les premières villes sont fondées : Paria (1535), Tupira (1536), Chuquisaca (auj. Sucre, 1538).

En 1538, le Haut-Pérou est placé sous l’autorité de Charles Quint (1516-1556).

• La découverte de gisements d'argent (1544) près de Potosi transforme l'existence du Haut-Pérou. Leur exploitation intensive en fait la plus riche province minière de l'Empire espagnol et du monde. La ville de Potosi devient la plus grande ville des Amériques (160 000 habitants).

L'audience de Charcas

• Désormais, le sort du Haut-Pérou est étroitement lié à celui des mines de Potosi, qui fournissent l'argent servant à frapper la monnaie espagnole : essor jusqu'aux années 1630, puis déclin qui se prolonge jusqu'à la fin de l'ère espagnole.

• Ce phénomène est d'ailleurs renforcé par la création de l'audience de Charcas (sept. 1551). Par décret

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« • !:exploitation des mines d'étain (1890) dans la région d'Oruro fan naître une nouvelle oligarchie libérale qui s'oppose à celle, traditionnelle, de Sucre, capitale déclinante -Chuquisaca jusqu'en 1825.

Une guerre civile s'ensuit (1898-1899).

Les vainqueurs libéraux imposent La Paz, fondée en 1548, ville en plein essor, comme nouveau siège du gouvernement.

LES LIBÉRAUX • Ils veulent fonder un État moderne et «professionnaliser» l'armée.

Mais ces libéraux -José Manuel Pan do (1899-1904), Ismael Montes {1904-1908), Eliodoro Villaz6n (1908-1912), de nouveau Montes (1912-1916), Guttierez Guerra (1916-1920) -mènent une politique tout aussi exclusive que leurs prédécesseurs.

LES RÉPUBLICAINS • !:émergence des républicains en 1920 correspond au boom pétrolier et au début d'importants investissements américains dans ce secteur.

Ce nouveau parti rassemble d'anciens conservateurs, des hommes d'affaires et des représentants des classes moyennes urbaines, car il cherche à implanter sa base politique dans le petit peuple des villes -le corps électoral s'est élargi.

• Cependan� les opposants républicains renouent avec la tradition de la violence pour accéder au pouvoir.

Le système des clientèles caudillistes se perpétue : les républicains autour de Bautista Saavedra (1920-1926) ; l'Union nationale autour de Hernando Siles (1926-1930) ; les Républicains authentiques autour de Daniel Salamanca (1931-1934).

·La crise économique de 1929 porte un coup dur à la prospérité du pays, qui a aggravé le contraste entre les enclaves minières et le reste du pays, agricole.

LE DÉMEMBREMENT • À la fin du XIX' siècle, la Bolivie couvre un territoire de 2 340 000 km'.

Mais en l'espace de 56 ans, et à la suite de trois conflits armés, elle est amputée de 12 00 000 de km' et se retrouve enclavée.

LA GUERRE DU PACIFIQUE • Le 23 février 1879, les Chiliens occupent le port d'Antofagasta, sur la côte Pacifique, puis s'emparent du désert d'Acatama, riche en nitrate et en cuivre.

• Malgré une résistance héroïque, les forces coalisées du Pérou et de la Bolivie sont défaites à la bataille d'Alto de la Allianza le 26 mai 1880.

Tacna et Arica tombent aux mains des Chiliens qui annexent 850 km de côtes.

• Par le traité d'Anc6n (1883), qui met fin à la guerre du Pacifique, la Bolivie perd toute sa façade maritime sur l'océan.

En 1904, la Bolivie obtient en « compensation » que le Chili construise la ligne ferroviaire Arica-La Paz.

LA GUERRE DE L'ACRE • Au début du xx• siècle, le marché du caoutchouc explose et la Bolivie surexploite les forêts d'hévéa du nord-61.

• Cette immense richesse en gomme attire la convoitise du voisin brésilien (1903), qui envoie ses troupes, persuade la population de faire sécession et annexe le territoire de l'Acre.

• À l'issue d'une guerre meurtrière, le traité de Petropolis (1904) accorde l'Acre au Brésil, lequel affirme ainsi son pouvoir de contrôle sur tout le bassin de l'Amazone.

LA GUERRE DU CHACO • Les importantes réserves de pétrole dans le Chaco (sud-ouest) sont un objet de tension entre la Bolivie et son voisin paraguayen.

En 1932, le confltt dégénère, en partie provoqué par des compagnies pétrolières étrangères -l'américaine Standard Oil soutient la Bolivie, l'anglaise Shell mise sur le Paraguay.

• Le traité qui met fin aux hostilités (1936) se solde par la perte du Chaco (240 000 km') et d'un éventuel débouché sur l'océan Atlantique via le fleuve Paraguay.

L1NTER MÈDE DÉMOCRATIQUE BLOCAGE SOCIAL ET EFFERVESCENCE NATIONALISTE • Depuis le début du xx' siècle, la croissance démographique chasse nombre de paysans vers les villes, qui croissent plus vite que l'activité économique.

!:instruction s'étend, mais pas les emplois correspondants.

Les ambitions de la petite bourgeoisie se heurtent à l'apathie économique.

À tous les niveaux, des groupes ne trouvent pas leur place dans la société, incapable de s'ouvrir et de s'adapter.

• La défaite du Chaco, ressentie comme une catastrophe nationale, modifie profondément le destin politique du pays.

La classe dirigeante est ébranlée, les jeunes gens instruits se rebellent, les Indiens nourrissent l'espoir de se libérer.

LES PRÉSIDENTS HÉROS DU CHACO • Paradoxalement, les militaitres vaincus semblent les seuls aptes à assumer le pouvoir durant cette période troublée.

Ainsi de jeunes officiers, héros de la guerre du Chaco -José David Toro (1936-1937), German Busch (1937- 1939), Gualbert Villarroel (1943-1946) - se succèdent à la présidence, tentant d'ouvrir de nouvelles voies.

• Menant l'offensive contre la vieille oligarchie, liée aux investissements nord-américains, ils nationalisent des concessions de la Standard Oil (1937), créent des syndicats de mineurs, initient le congrès indigène de 1945 et disputent les profits de l'étain aux grandes compagnies.

• Celles-ci sont encore assez puissantes pour opposer aux militaires de « mouvement » des militaires « d'ordre», eux aussi héros du Chaco : Enrique Penaranda (1940-1943), Mamert Urriolagoitia {1949-1951) ou Hugo Balivan (1951-1952).

LA NAISSANCE DES PARTIS POLITIQUES ·Toutefois, ceux-ci ne peuvent empêcher la création de petits partis contestataires extrémistes : le Parti de la gauche révolutionnaire (PIR, marxiste), le Parti ouvrier révolutionnaire (POR, trotskiste), la Phalange socialiste bolivienne (FSB, inspirée de la Phalange espagnole), et encore moins celle du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), fondé en 1941 par Victor Paz Estenssoro, plus pragmatique.

LA RÉVOLUTION DE 1951 • La stabilisation des prix de l'étain aux États-Unis (1951 ), après la flambée due à la guerre de Corée, entraîne une crise économique qui fragilise l'oligarchie.

• En 1952, le mécontentement populaire éclate : grève générale et marches de la faim, en février ; insurrection armée, en avril.

Classes populaires et classes moyennes sont dans la rue.

Après trois jours de guerre civile, un gouvernement provisoire annonce des élections.

• Celles-ci porte au pouvoir Vidor Paz Estenssoro (1907-2001), président du MNR en exil en Argentine.

Son retour, le 13 avril 1952, devant une foule en liesse annonce une ère de changements.

LE TRIOMPHE DU MNR • Les gouvernements MNR d'Estenssoro (1952-1956 et 1960-1964) et de Hern. »

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