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Histoire de la région: Alsace (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 28/04/2016

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histoire

sur toute la haute Alsace, mais échoue dans sa tentative de construire un État souabe. Les visées des Habsbourg s'orientant désormais vers le Danube et vers le sud italien, l'Alsace est réduite à un rôle périphérique dans les enjeux entre grands princes germaniques.

 

L'empereur reste l'autorité éminente et est représenté, depuis 1280, par le Landvogtei (grand bailli), une fonction qui subsistera jusqu'en 1648. Celui-ci est chargé d’assurer la protection des biens et des droits impériaux dans une quarantaine de villages, situés dans la région d'Haguenau et les différentes villes d'Empire.

 

La montée en puissance des villes

Le xiv' siècle est marqué par les luttes politiques et sociales qui opposent dans les villes les patriciats locaux aux corporations d'artisans et marchands entre 1308 et 1360. Ainsi les représentants des métiers les plus importants prennent le pouvoir à Haguenau, Sélestat, Strasbourg, Colmar, Mulhouse.

 

La lutte devenant de plus en plus âpre, les nouveaux puissants tentent d'expulser les nobles du Conseil.

 

Ils profitent parfois de la division de la noblesse, qui se partage en clans hostiles comme à Colmar, chacun étant partisan d'un grand prince allemand (Habsbourg ou bavarois).

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« l'ALSACE DES XV' ET XVI ' SIÈCLES LE MORCE LLEM E NT POLIT IQUE • Au xv• siècle , le morcellement polit ique de l'Alsace est à son maximum.

• Dans le nord , le comte palatin , qui possède la charge de grand bailli, bou leverse l'équ ilibre entre les différents ensembles e n revendiquant Wissembourg (1470-1490 } puis Hague nau.

Dans le sud, aprè s la sécession de Mulhouse , qui s'éloigne de l'espace alsacien et rejoint en 1515 la confédération helvétique, les ambitions des évêques de B31e -désormais suzerai n s du comté de Ferrette.

Enfin, disséminées dans toute la régio n, les terres impériales .

Quant à Turckheim , elle est libérée après avoir été conquise par le comte de Lupien (1465 ).

LA MENACE DE CHARLES LE ftMÉRAIRE • L'empe r eur, t rès endetté , signe le traité de Saint-Omer par lequel Charles , duc de Bourgogne , se substitue à lui comme landgrave de Haute-Alsace .

Le Bourguignon obtient aussi le comté de Ferrette et la place forte de B risach .

Son gra nd bailli accum ule les provocations , suscitan t la révolte de la ville de Than n (1473 ).

Cherchant une alliance, les villes alsacienne s entrent dans la ligue de Constance avec les Cantons suisses (1474 ).

L a révolte gagne Brisach où le bailli d u duc Philippe de Hagenbach est fait prisonn ier et j ugé, condamné à mort et décapité .

La Basse Union (B â le , Strasbourg, Colmar et Sélestat ) déclare la guerre à Charles.

Des contingents alsaciens participent à la défa ite du Bourguignon devant N an cy (1477) .

LA R ÉFORM E EN AlsA CE • Le XVI' siècle est marqué par l'esso r de la Réforme , qui ne touche pas la tota lité de la région.

Rapidement , quatre villes de la Décapole adoptent la nouvelle foi : Wissembourg, Landau (qui a remplacé Mulhou s e en 1511 ), Mun ster et Colmar .

Toutefois , la Décapole garantit la liberté religieu s e (1577} et l'alliance sera renouvelèe durant un siècle et demi .

• À Strasbourg , l'action de prédicateu r s , comme Matthieu Zell, renforce la constitution d'un centre théologique où s'affirme l'enseignement des réformés Capiton , Héd ion et surtout Martin rr;;;;====: :;;==J Bucer.

Né à Sélestat , celu i­ ci se réfugie à Strasbourg où il joue un rôle important.

Il sera aussi délég u é à la diète --'-== :.::..,:=::.:::;.. --' d 'Augsbou rg.

• Les marchands strasbourgeois comprennent l'intérêt d'aide r la Réforme contre la puissance économique et politique de l'Église et du prince-évêque.

C'est sur le traitement de la question des pauv res et de la prédication des idées de charité , de pain e t d ' amour, que se réalise le clivage .

La municipalité sécularise l'enseignement religieux .

En 1530 , Strasbourg est tout acqui se à la Réforme, comme Mulhouse qui partage le destin de Bâle .

LA GUERRE DES PAYSANS • L'Alsace est égalemen t marquée par la guerre des paysans qui m êle revendicat ions sociales et aspirations millénaristes .

Un maraîcher originaire de Strasbourg, Clément Zieg ler, se lance dans la prédica tio n.

Plusieurs milliers 1--------------1 de paysans se transforment en soldats , LE FOYER STIIASBOUIGEOIS • Tout a u long du Moyen Âge, la plus grande ville d 'Alsace poursuit sa croissance .

À partir de 1388 , avec la construction d 'un pon~ le plus en amont d an s la plaine d 'Alsace, le comm erce de la ville n'est plus dépenda nt des bacs .

• la puissan ce c ommerc ia le de Strasbou rg s'acco m p agne d'un accroissement de son rôle culturel symbolisé par sa cathédrale .

Dès 1015 ,les évêques se lancent dans la construction de l'édific e.

la première pierre de la façade de grès rose des Vosges est posèe en 1277 p a r Conrad de lich t enbe rg (évêque de 1 240 à 1299 ) .

la fameuse rosace est le fait de l'architecte Erwin de S teinbach .

• Strasbourg accueille pendant dix ans Gutenberg (1434-1444 ) qui y fait fonctionner son imprimerie à caractères mob iles.

Son passage est suivi de l'impression du livre (bible latine) en Alsace en 1460 par Johann Mentelin et également de la première bible en allemand (1466 ).

À la fin du xv• siècle, l'humanisme s'épanouit avec la personnalité deSHGI/a ,.., (v.

1458 -1521 ).

qui publ ie en 1494/aNef des fous (Dos Narrenschiff) , une forme de critiq ue socia le.

le commandeme nt est exercé par un tanneur de Molsheim , Erasme Gerber et un prévôt de Rosheim, Georg lttel.

• Mal équipés et entraînés , les paysans sont écrasés en cin q jours par les trou pes du duc Antoi ne de Lorra in à Lupstein , Saverne et ScheiWiller (25 000 paysans tués ).

LA RÉSOLUTION o' AUGSBOURG • Avec l'application de la paix d 'A u gsbourg (1555) et du principe cujus regio ejus re/igio , apparaît un nouveau critère de morcellement de la région : la religion des princes déte rmine celle des sujets.

Du fai t du morcellement des propriétés princières , certains villages dépendant de seigneur s différents se trouvent divisés r e ligieuseme nt.

• Demeurent catholiq ues l'évêc h é de S trasbo urg -mai s pas la ville - e t les terres habsbourgeoises .

Les protesta nts représe nten t un tiers de la populatio n , majoritairement regroupés dans le nord.

E n Basse -A lsace, la moitié des paroisses sont catho liques ; en Haute-Alsace , C olmar, M unster, Mulhouse , Sainte-Marie­ a ux-Mines et Riquew ihr sont p r otesta ntes.

La D écapo le rest e m ajoritaireme nt catholique : seules Wissembourg, Munster et Colmar sont protestante s en 1575.

LA GUERIE DE TIENTE ANS • Alo rs q ue la F ra n ce met un term e aux guerres de religion, la guerre des évêques (Bischofskrieg ) ravage la Basse-Alsace de 1592 à 1604 .

Le conflit oppose depuis 15841e s princes -évêque s de Strasbour g à ceux de Colo gne.

L'Europ e s e m ê le de la question et, e n 1604 , une m é diation du roi de France Henri IV about it au traité de Haguenau .

• la monarch i e fran çais e manife ste son intérêt pour l'Alsace au cours de la guerre de Trente Ans (1630-1648 ) .

La conv ergence d 'intérêts devenue stratégique entre les Bourbon s et les princes protestants contre les Habsbourg révèle l'importance d 'une Alsace francophile afin de rendre plus difficile le contournement du royaume par les Espagnols puis les Impériau x .

• Ravagée par le s hostilités p endant une q uinzai ne d ' années , occup ée par les Suédo is de 1632 à 1634 , 1'Aisace, e n particulier Strasbour g, demande la protection royale française: dès 1634, Strasbourg confie Saverne et Haguenau à l'armée royale ; Colmar se place sous la protection de l a fleur de lis.

l'ALSACE DEVIENT FRANÇAISE • L'annexion de toute l 'Alsace s'effectue en une qua rantaine d 'années .

• Le traité négocié à Munster (1648 ), qui met fin à la guer re de T re n te Ans, p révoit l'abandon des prérogatives de l'empereur sur la régio n :abo lition du landgraviat sur la Haute- et la Basse-Alsace et sur la préfecture de la Décapole .

Le vide impér ia l est occupé par la royauté .

En 1658 , le roi fonde le Conseil souverain d'Alsace don t Colbert d e C ro i ssy devient l e premier président et qui siège à Ensisheim.

• Ensu ite, Strasbourg, qui était restée indépendan te , laisse les Impériaux franchir le Rhin en 1674 , alors que le traité semblait garantir la France de toute menace impé riale .

Le marécha l de Turenne rétabl it à Turckheim, en 1675, une situation mil itaire diffic ile .

En 1678, le t raité de Nim ègue con fir me la possession de l'Alsace par la France .

Un an auparavant l e pouvoir royal avait nommé un intendant installé à Strasbou r g .

• Afin de parachever l'annexion , L ouis XIV active l a politiq u e des « Réunio ns », égaleme n t adoptée par la cour souveraine de Brisach, qui aboutit en 1681 à l'annexion de Strasb o u rg.

Rapideme nt, l'A lsace est soumise à la loi commune , plus partic ulièreme nt les p ro t esta nts visés p a r l a révoca tion d e l'édit de Nantes: d ès 1685, l e roi décide que tou s l es f o nctionnaires élus ou nommés doive nt être catholiques ; afin d'accélé rer le mouvement l' « alterna tive» de 1687 p révoit qu e les fonctionnaires protestants do ivent ê t re remp la cés p a r des catholiques pou r impose r l'alternance .

• Les dispositions d u traité de Ryswick (1697) achèvent d 'assurer la possession de l a rive gauche du Rhin , et le fleuve devie n t la f r ontière entre le royaume et l'empir e .

D an s ce but, Louis X IV confirme la restitution de Frib ourg, B r isach et Keh l cont re Strasbourg .

La protection de la frontière est assurée par les forteresses de Fort-Louis , Huningue et Strasbourg.

• Colmar devient le siège du Conseil souverain (1698 } et Strasbourg capitale de la province d 'Alsace.

t:Aisace est fortifiée avec, de 1699 à 1703 , la construct ion de Neuf -Brisach par Vauban.

• Toute l'Alsace n'est pas fran çaise , pourtant.

Au sud, la grande ville du Sund gau, Mulhouse , sera rattach ée en 1798 , tandi s que les territoires dont l'autorité seig n eurial e est d é tenue par des princes allemand s seront anne xés sans dédommagement dès 1790 lors de la départementalisation .

l'ALSACE MODERNE Sous LA RÉVOLUTION • Au cours du siècle des Lumières , des initiatives de modernisation voient le jour dans différents domaines.

Ainsi , dès 1746 , Mulhouse s 'industrialise sous l'impulsion de Jean-Henri Dollfus , qui crée une filature au b rillant avenir .

La ville devient le principal pôle industriel de la région.

• L a fièvre révolutionnaire gagne la province .

Lors de la Grande Peur , le peuple se révolte à Guebwiller puis le 21 juillet 1789 à Strasbourg .

Les membres de l'Assemb lée nationa le divisen t la p rovince d'État en deux départements avec comme chefs -lieux Strasbourg pour le Bas-Rhin et Colmar pou r le Haut-Rhin .

Ce dern ier département est augment é du territoire de Mulhouse en 1798 .

• C'est dans le salon du maire de Strasbourg, Philippe Frédéric Dietrich, que naît en 1792 , sous la plume de Rouget de Lisle , le chan t de guerre de l'armée du Rhin qui devie n d ra la M arseillaise.

• L 'Alsace don n e à la Révolution p lusieurs héros , comme le géné ral Kléber (1753 -1800} , commanda nt -- ~--~ • de l'a rmée Sous LA RESTAURATION d 'Égypte après le d épart de B on aparte, et le lieutenant­ général Rapp (1772 -1821) , originaire de Colmar .

• L e caractère français de l'Alsace est reconnu internat ionalement par le traité de Vienne en 1814 .

D ésormais toute l'Alsace est tournée ver s l'Ouest.

Le Premier ministre alsacien est nommé sous Louis ­ Philippe 1 " , il s 'a g it de Humann Jean-Georges en 1832 .

La région s'industrialise surtout dans le sud avec le textile autour de Mulhouse (familles Dollfus, Koechlin , etc.).

LA PREMIÈRE OCCUPATION ALLEMANDE ·Après la défaite de 1870, Bismarck impose la cession de toute l'Alsace - sauf la forteresse de Belfort et ses environ s -et du nord de la Lorraine.

Il s'ensuit un important e xode des Alsacien s qui refusent la politique de germanisation du Reichsland d'Eisass-Lothrin g en.

D e 1871 à 1918 , l ' Alsace parta g e l'impétueu x développement économique et social que connaît l'Allema gne.

Cette période comprend quatre étapes qui illustrent l 'évolutio n des rapports entre l'Alsace et le Il' Reich : une prote station contre la politique de germanisation à outrance (1872 , fondation de la Reichsun iversitdt ) ; puis un exercice d 'une certaine autonomie, dans le cadre d 'une commission locale (Londesausschuss , en 1875) et sous un Statthal te r (lieutenant de l'Empereur ) ; sous Guillaume Il, une politique ambivalente, mêlant mesures anti­ françai s e s et grand s travaux ; enfin, une autonomie partielle à la suite du vote d'une Constitution d 'Alsace- Lorraine (1911) qui prévoit une diète à deux chambre s.

La german isation n'empêche pas une majorité de la popul ation de rester attachée à la France .

LE RETOUR À LA FRANCE • En novembre 1918 , l'armée lran r aise est accue illie en triomphe en Alsace, malgré des velléités autonomistes et socia listes qui perdureront dans les années 1920 -1930.

La régio n est tout d'abord gouvernée par un commissa riat général a vant que les départements ne soient rétabli s.

Les lois sur la séparation de l'Églis e et de l'État de 1905 n 'y s ont pas appliquées : le régime du concordat de 1801 est donc maintenu.

tout comme les lois sociales allemandes de 1883-1890 .

• L a défaite de 1940 abouti t à l'annexion de l'A lsace, dont la populatio n mascu line est mobili sée dans l 'armée hitlérienne -les « m algré- nous »-à part ir de 1942.

L'Alsace s era la dernière province libérée, fin 1944-début 1945 .

l'ALSACE D'AUJOURD 'HUI • Par sa posit ion et ses trad itions agricoles e t industrielles , l'Alsace est une des régio n s les plus riches du pays .

• Située à la frontière franco-a llema nde, elle est depuis la Libératio n, du fait de l'orientation démocrate - c hrétienne de ses élus, attachée à la constructio n euro péenne.

Strasbourg a brite le Consei l de l'Europe e t le Parlement européen.. »

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