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LA RECHERCHE MÉDICALE (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 28/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Si le XXe siècle a été qualifié de « siècle de la physique », le xxie siècle sera très certainement celui de la révolution médicale. En effet, les avancées de la recherche médicale sont si importantes et si rapides qu’elles semblent annoncer une appréhension et une compréhension nouvelles du corps humain et de l’environnement dans lequel nous vivons.

 

Pour autant, c’est bien au siècle dernier qu'a débuté cette révolution, et plus précisément à partir des années 1950. Grâce aux progrès réalisés dans les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie mais également en imagerie médicale (angiographie

 

- radiographie, grâce à l’injection d'un liquide opaque aux rayons X, des vaisseaux ; endoscopie - examen des organes ou cavités grâce à

 

un tube optique ; scanner ; IRM

 

- Imagerie par Résonance Magnétique ; êchographie .) et en

 

informatique, les médecins peuvent affiner leurs diagnostics et proposer des traitements de plus en plus efficaces.

 

La médecine évolue et avec elle, la recherche médicale. À compter de la seconde moitié du XXe siècle, les découvertes effectuées dans ce domaine se sont enchaînées à un rythme sans cesse croissant. Parallèlement à ces découvertes, les techniques médicales ont connu de profondes évolutions.

 

Ces avancées ont été également accompagnées par une évolution considérable de la prévention, de l'hygiène et, de manière générale, de la conception même de la santé et de la médecine. Par conséquent, aujourd'hui, tout du moins dans les pays industrialisés, la qualité et l'espérance de vie n'ont jamais été aussi élevées.

Au-delà des apports liés à la recherche fondamentale, c'est-à-dire aux bénéfices tirés des découvertes issues d'autres disciplines scientifiques, la recherche médicale s'appuie également sur une activité qui lui est propre, à savoir la recherche clinique. Cette dernière est une activité médicale à part entière qui a pour finalité de perfectionner et de solidifier les connaissances scientifiques vis-à-vis d'une maladie et/ou d'une thérapeutique. C'est au sein de laboratoires spécialisés (parmi lesquels on trouve les laboratoires de haute sécurité appelés laboratoires P4 dans lesquels on ne pénètre que vêtu d'un

 

scaphandre et qui permettent d'étudier les virus les plus dangereux et/ou les plus contagieux) que sont réalisées ces études qui n’ont, contrairement à la recherche fondamentale, d'autres buts que le « mieux-être » de l'homme. L'une des branches essentielles de la recherche clinique est la pharmacologie, c'est-à-dire la science qui étudie les médicaments et les met au point. Cette branche intègre les connaissances en chimie organique, pour la synthèse des molécules agissant comme principes actifs des médicaments. Elle s'appuie aussi bien entendu sur les disciplines biologiques telles que l'immunologie, qui mettent en évidence le rôle biologique de molécules ou de

« structures cellulaires et qui sont susceptibles de servir de cibles.

La pharmacologie est d'ailleurs souvent le point de jonction entre recherche clinique et recherche fondamentale.

En effet la fabrication d'un nouveau médicament dépend la plupart du temps de la découverte d'une nouvelle molécule issue des biotechnologies.

Dès que cette molécule est isolée, son action est testée sur des systèmes moléculaires puis, si les résultats s'avèrent satisfaisants, sur des animaux (des rongeurs dans 90 Ofo des cas, des oiseaux et poissons dans 9 Ofo des (syndrome respiratoire aigu sévère ou SRAS) s'est déclenchée en Asie , de nombreuses équipes de chercheurs du monde entier ont entamé des recherches dans l'urgence- parfois au détriment de leurs travaux en cours- afin de localiser, de définir et de comprendre les virus mis en cause et de mettre un terme le plus rapidement possible à la propagation de ces maladies.

La réactivité à un événement constitue ainsi l'une des caractéristiques fondamentales de la recherche médicale .

cas et des chiens, chats ou singes dans 1 Ofo des cas) .

Cette expérimentation '')l('lif1 3\1 animale répond à des règles très Si le xX' siècle a été qualifié de strictes : les expériences sur les « siècle de la physique n, le XXI' siècle vertébrés ne doivent entraîner aucune sera très certainement celui de souffrance et donc se faire sous la révolution médicale .

En effet, les anesthésie ou après décérébration ; avancées de la recherche médicale sont si l'animal ne doit pas survivre à si importantes et si rapides qu'elles l'expérimentation , il doit être tué avant semblent annoncer une appréhension la fin de l 'anesthésie).

Elle permet et une compréhension nouvelles du d'évaluer la toxicité (sa non-tolérabilité) corps humain et de l'environnement éventuelle de la molécule .

L'on procède dans lequel nous vivons .

ensuite à des tests de pharmaco- Pour autant, c'est bien au siècle dernier cinétique qui permettent de savoir qu'a débuté cette révolution, et plus comment le nouveau médicament est précisément à partir des années 1950.

absorbé, diffusé et éliminé de Grâce aux progrès réalisés dans les l'organisme .

Ce n 'est qu'une fois cette domaines de la physique, de la chimie, série d'expériences effectuée et validée de la biologie mais également en (soit une période d 'environ 6 ans) que imagerie médicale (angiographie l'on procède aux essais cliniques, c'est- -radiographie, grâce à l'injection à-dire aux tests sur des êtres humains.

d'un liquide opaque aux rayons X, Ces tests sont excessivement des vaisseaux ; endoscopie -examen réglementés tant du point de vue de la des organes ou cavités grâce à sécurité que de l'éthique.

La première un tube optique; scanner; IRM étape consiste à tester le médicament -Imagerie par Résonance Magnétique ; sur un homme sain tandis que la échographie .

..

) seconde phase permet l'absorption du et en médicament par une personne malade .

informatique, Lorsque toutes les étapes précédentes les médecins ont permis de démontrer l'efficacité du peuvent affiner nouveau médicament, celui-ci est testé leurs diagnostics et proposer des sur un nombre important de personnes traitements de plus en plus efficaces .

avant d'être commercialisé .

La La médecine évolue et avec elle, recherche médicale fait intervenir un la recherche médicale .

À compter de ensemble de disciplines très diverses , la seconde moitié du XX' siècle, les aux frontières souvent perméables et découvertes effectuées dans ce domaine dont l'imbrication est à l'aune de la se sont enchaînées à un rythme sans complexité du sujet étudié : l'homme et cesse croissant.

Parallèlement à ces sa santé.

découvertes, les techniques médicales ANTICIPATION ET RÉACTIVIrt L'un des rôles fondamentaux de la recherche médicale consiste également à agir rapidement lors de l'apparition de nouvelles maladies ou d'épidémies particulièrement sévères.

Est alors sollicitée, entre autres , l 'épidémiologie, la discipline qui étudie les facteurs intervenant dans l'apparition des maladies , leur fréquence, leur répartition (géographique , socio économique) et leur évolution .

Cette approche nécessite des statistiques, c'est-à-dire à la fois des données de santé publique et un traitement mathématique de ces données (par exemple, la mise en évidence du rôle du tabac dans la formation des cancers) .

Plus généralement , cette science étudie les facteurs de risque de l'environnement au sens large (alimentation).

Lorsque les premiers cas de sida ont été détectés, lorsque le virus ebola s'est « réveillé n il y a quelques années ou, plus récemment au printemps 2003 , quand l'épidémie de pneumopathie tdypique ont connu de profondes évolutions.

Ces avancées ont été également accompagnées par une évolution considérable de la prévention, de l'hygiène et, de manière générale, de la conception même de la santé et de la médecine.

Par conséquent , aujourd 'hui, tout du moins dans les pays industrialisés, la qualité et l'espérance de vie n'ont jamais été aussi élevées .

L'INÉGAUrt D'ACCÈS AUX SOINS Malgré l'ampleur et la célérité des progrès effectués en recherche médicale , des Iléaux continuent de toucher le monde et de se propager en ce début de XXI' siècle.

Les cardiopathies, les cancers, le sida , la grippe, le paludisme, les troubles mentaux , la tuberculose ou les maladies de l 'appareil respiratoire provoquent toujours le décès de plusieurs dizaines de millions de personnes chaque année sur l'ensemble de la planète .

Même si des avancées conséquentes ont été enregistrées pour chacune de ces maladie s, le combat contre des pathologies , dont certaines peuvent devenir pandémiques, reste l'objectif majeur de la recherche médicale .

Un autre problème est que certaines maladies, pour lesquelles des traitements et des moyens préventifs existent (lèpre, choléra, maladie du sommeil, leishmaniose ...

), persistent et entraînent la mort de nombreuses personnes vivant dans les pays pauvres ou en voie de développement.

Afin de remédier à cela, les chercheurs et les organismes, parmi lesquels l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) notamment , réfléchissent aux moyens de rendre moins onéreux et donc enfin accessibles les différents types de soins.

l;iih!!iil Établir une liste exhaustive des avancées récentes de la recherche médicale est impossible tant les progrès sont nombreux .

Toutefois, il convient de rappeler un certain nombre de découvertes très récentes .

En 2003, l'une des grandes priorités de la recherche médicale internationale a concerné le sida .

UN VACCIN CONTRE LE SIDA? Des recherches portant sur les prostituées de Nairobi (Kenya) ont ouvert de nouvelles perspectives .

Bien que n'utilisant aucun moyen de protection, ces femmes restaient séronégatives.

L'étude de cette singularité a révélé que ces femmes possédaient non seulement des anticorps anti-VIH mais également des cellules tueuses (des lymphocytes T cytotoxiques) capables de détruire les cellules infectées.

La recherche se tourne justement aujourd'hui vers des vaccins qui déclencheraient une réponse du système immunitaire à ces deux niveaux (anticorps et cellules tueuses).

Or l'étude de Nairobi a démontré que lorsqu'elles commençaient à utiliser des prèservatifs , les prostituées devenaient séropositives .

li semblerait donc que pour bien contrôler la multiplication des virus, les lymphocytes «tueurs n doivent être stimulés en permanence par le VIH .

Des expériences ont été faites pour déterminer la nature de l'éventuel vaccin : injection directe de l'ADN du virus dans l'organisme , dont les résultats sont encourageants chez le singe (l'organisme contrôle la réplication du virus mais n'empêche pas l'infection) mais qui n'est pas actuellement envisageable chez l'homme ; stimulation de la réponse cellulaire par la combinaison d'un microbe inoffensif pour l'homme et de gènes de virus VIH.

En juin 2003 , une équipe de biologistes américains a obtenu des résultats qui pourraient laisser envisager, à terme, l 'élaboration d 'un vaccin efficace .

Les chercheurs sont parvenus , après l'avoir isolé , à analyser et à décrypter la composition d'un anticorps (2G12 ) présent chez des patients atteints par la maladie mais dont l'organisme résiste au VIH.

Cette découverte pourrait aboutir à la mise au point d'un antigène (substance étrangère à un organisme et qui provoque une réaction immunitaire) qui aurait pour conséquence la création de l'anticorps 2G12.

La caractéristique de cet anticorps est sa capacité à détecter les mécanismes de mutation du virus.

Or ce sont ces mutations qui rendent le VIH si difficile à détruire .

Cette fabrication de l'anticorps pourrait alors être la base de l'élaboration d'un vaccin fiable et efficace.

D'autre part, des essais de vaccination contre le virus du sida sont actuellement menés aux États-Unis sur des volontaires séronégatifs .

LA CANCÉROLOGIE Dans le domaine de la cancérologie, c 'est sur un nouveau traitement mis au point à l'université Monash de Melbourne, en Australie, que se fondent les espoirs de la communauté scientifique et médicale.

Une équipe de chercheurs de cette université a en effet réussi à mettre au point un traitement qui renforce et stimule le système immunitaire des personnes atteintes.

Ce traitement, qui pourrait également avoir des effets positifs sur les patients atteints par le virus du sida, va être testé par des hôpitaux britanniques , américains et suisses.

En cas de rèsultats convaincants, ce traitement pourrait être disponible d 'ici deux ans.

En outre, une équipe australienne a conçu un vaccin contre ~lli NJ~::I~ le cancer de la peau (mélanome ) qui pourrait être utilisé d'ici cinq ans, tandis que des chercheurs américains ont en juin 2003, démontré qu'il était possible de prévenir l'apparition du cancer de la prostate grâce à un traitement à base de finastéride (médicament utilisé notamment lors d'une hypertrophie de la prostate).

Selon des tests réalisés sur 19000 personnes âgées d'au moins 55 ans, l'utilisation préventive de ce médicament semble permettre la diminution du nombre de cancers de ce type d'environ 25 Ofo.

En France , au début du mois de juillet 2003, l'INSERM et l'ARC ont décidé d'unir leurs efforts et de créer une structure -le pôle Alliance des Recherches sur le Cancer .

Elle regroupe onze laboratoires différents et de nombreux services hospitaliers .

Son but est d'approfondir les connaissances au sujet de l'hépatite C afin de la prévenir ou de la guérir , mais aussi de faire bénéficier le patient des avancées de la recherche le plus rapidement possible .

D'AUTRES AVANCÉES Dans un autre domaine, un laboratoire français (Wyeth-Lederlé) a mis au point un vaccin anti-pneumococcique efficace chez les enfants de moins de deux ans et qui a pour effet de prévenir les cas de méningites .

En France , il est prévu d'utiliser ce vaccin chaque année sur 1,55 million d'enfants.

De même, selon une équipe de chercheurs suédois, il devrait être possible d'ici deux ou trois ans d 'effectuer des greffes d'utérus.

Étant parvenue à effectuer cette opération sur des souris femelles qui ont ensuite donné naissance à des souriceaux vivants , normaux et fertiles, cette équipe pense pouvoir étendre l'expérience chez les femmes qui souffrent d'infertilité due à l'absence d'utérus.

Toutefois , pour des questions de compatibilité, il serait préférable que la donneuse soit la sœur ou la mère de la patiente.

Cela , de fait, ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes éthiques.

ÉTHIQUE ET PROGRÈS LES EXPÉRIMENTATIONS ANIMALES L'un des premiers sujets concerne les expér imentations animales puisque la plupart des laboratoires , pour ne pas dire tous , effectuent leurs premiers tests sur des animaux.

Outre leur u tilisation dans les essais cliniques de toxicité, les animaux interviennent comme modèles pour des maladies données lorsque leurs réactions sont analogues à celles d e l'homme.

Les résultats peuvent alors être extrapolés, avec prudence , à l'homme.

Au besoin , les maladies que l'on souhaite étudier ont été transmises aux animaux, quelquefois même au sein de leur patrimoine génétique (animaux transgén iques).

L'opin ion publique étant en France, généralement hostile à ces expé rimentations, un texte fondateur sur la protection des animaux vertébrés utilisés à des fins expérimentales a été adopté en France dès 1986 .

En juin 2002, le Parlement européen s'est prononcé contre l'expérimentation animale pour les essais sur des produits cosmétiques.

Ainsi , en France , la communauté scientifique, dans le secteur privé en particulier, a fait preuve d'une certaine retenue , comme en témoigne la réduction relative du nombre d'animaux cobayes entre 1990 et 1999.

Mais en raison de la multiplication des expé riences impliquant des cobayes transgéniques, ce phénomène a tendance à s'inverser au sein des institutions publiques.

De fait, ce sont plus de deux millions de rongeurs qui, en 1999, ont été utilisès pour la recherche médicale .

La question de la vivisection semble réglée dans l'hexagone .

LE CLONAGE HUMAIN Mais la question éthique la plus brûlante reste celle du clonage humain.

Le clona g e humain reproductif , c'est-à­ dire l'obtention d'un bébé qui sera un véritable clone produ it à part ir d'une cellule relève du fantasme effrayant.

La véritable question posée concerne le clona g e thérapeutique, qui consiste à reproduire des cellules saines en éprouvette (clonage) pour les implanter chez un malade afin de le guérir .

L'enjeu est de bénéfic ier des capacités de différ enciation qu'ont ces cellules souches embryonnaires, que l'on prélève notamment sur des embryons issus de projets non aboutis de procréation médicalement assitée.

En effet , le f ait de pouvo ir orienter leurs divisions vers la production de cellules et tissus ouvre des perspectives thérapeutiques fascinantes.

Cette voie liée aux recherches sur l'embryon pose de nombreux problèmes éthiques mais suscite u n véritable e spoir .

C'est ainsi que le gouvernement britannique a décidé, en août 2000, d'autoriser cette pratique .

Toutefois, la plupart des gouvern ements , des scientifiques et des nombre uses associations créées à cet effet restent vigilants afin de prévenir d'éventu els dérapages.

Des lois ont été votées , des comités d 'éthique mis en place et de nombreu x colloques scientifiques sont désormais consacrés à la bioé thique .

« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme n nous mettait déjà en garde François Rabelais au XVI' siècle .. »

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