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La rééducation post-traumatique (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 29/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

La

 

kinésithérapie passive est habituellement plus

 

préventive que curative, pour éviter

 

notamment les déformations articulaires ou les raideurs dues à l’alitement. Cependant les mobilisations (mouvements passifs effectués par le kinésithérapeute) et les postures (position données par le kinésithérapeute, parfois par le chirurgien lorsqu'elles suivent immédiatement la réduction du traumatisme) ont également un rôle en rééducation post-traumatique.

 

Dans le cadre post-traumatique, les manipulations effectuées par le kinésithérapeutes ont pour but de récupérer une amplitude articulaire perdue suite au traumatisme lui-même ou, plus souvent, aux soins apportés (broches chirurgicales...) et à l'immobilisation prolongée.

 

Les postures visent à mettre en tension certains éléments d'une articulation (comme la capsule articulaire ou les ligaments), mais aussi les muscles. Elles peuvent être effectuées soit manuellement, soit au moyen d'appareils, ou orthèses, en plâtre ou en matériau thermoplastique.

La kinésithérapie est indispensable au traitement des troubles psychomoteurs causés par des traumatismes du système nerveux central (cerveau et moelle épinière), en particulier des traumatismes crâniens Le système nerveux central contrôle les mouvements du corps. Dans ce système, la moelle épinière intervient directement dans le déclenchement de nombreux mouvements réflexes et le cervelet (situé en arrière et en-dessous des hémisphères du cerveau) joue un rôle important dans la coordination des mouvements volontaires, l'équilibre et les séquences automatiques (les mouvements de la marche par exemple).

 

Une lésion de la moelle épinière peut entraîner des paralysies totales ou partielles : paraplégie (paralysie des membres inférieurs), hémiplégie (paralysie des membres d'un côté du corps), tétraplégie (paralysie des quatre membres) ; les lésions du cervelet entraînent quant à elles des « oublis » des mouvements de la marche, du saut, des réflexes protecteurs en cas de chute, etc.

« .! Kinrsitlrér11pie 11ctive C'est l'ensemble des exercices accomplis par le malade lui-même , sous le contrôle et la direction du kinésithérapeute.

Cette forme de kinésithérapie a pour but d'entretenir ou de récupérer la force musculaire , d'éviter les raideurs articulaires et l'ostéoporo se (affaiblissement de la structure des os) d'inaction, de favoriser la circulation du retour veineux et lymphatique .

Les mouvements actifs s'effectuent selon trois niveaux de progression : assistés, libres et sans résistance, avec · résistance.

· .Les m11uvemenû l ibres sont effectués sans l'aide du thérapeute , qui conseille oralement le patient et surveille leur exécü .tion correcte , afin d'éviter les mauvaises attitudes et les ·efforts excessifs.

Son rôle est également important pour surmonter l'appréhension (de la douleur , de la çhute ...

) qui représente souvent une gêne non négligeable .

• Dans les mouvements en résistance , qui concernent souvent des techniques analytiques plutôt que globales, le thérapeute s'oppo se, plus ou moins fermement , au mouvement effectué par le patient , afin de développer la musculature ou de simuler les conditions normales de l'exercice de ce mouvement (le poids du corps pour la marche , par exemple).

Cette résistance peut également être provoquée par divers accessoires de musculation (bracelets pesants , haltères) ou 11pp11 rtill11gts, dont le plus courant est le système dit "filin-poids-poulie » qui permet de diriger les résistances de manière à respecter la mécanique articulaire .

D'autres systèmes, notamment à base de ressorts, sont possibles.

Un box grillagé permet d 'adapter l'appareillage à l'articulation à faire travailler ainsi qu'à la taille du patient.

LlS A UTRES M OYENS EN KINtS ITHhA PIE Des techniques accessoires sont utilisées en kinésithérapie, souvent pour leur qualité s relaxantes ou antalgiques (calmant la douleur ), permettant de travailler plus longtemps l'organe à rééduquer.

• la balnéothérapie comporte des exercices semblables à ceux de la kinésithérapie traditionnelle, effectués en bassin ou piscine d 'eau chaude.

l'eau chaude décontracte les muscles , et la diminution du poids apparent (poussée d'Archimède ) permet de faciliter la rééducation des fonctions d'équilibration ou de la marche .

Plusieurs autre s techniques, regroup ées sous le nom de physioth ér11pie , peuvent compléter les exercices classiques.

• l'élect~oth érapie utilise différents types de courants , pour leurs effets antidouleur , ou antalgiques (ionisa tion ' de substances m édicamenteuses ou courants de basse fréquence ) ou pour leur action excitatrice sur les muscles.

• les vibrations mécanique s ( essentiellement les ultrasons) ont un effet antidouleur et anti-inflammatoire.

• les micro -ondes , ou ondes radar, émises en regard d'une région douloureuse, entraînent une sensation de chaleur douce .

• les rayons infrarouges ont également une action d~contracturante, par la chaleur superficielle qu'ils provoquent RÉÉDUCATION DE LA MAIN la main (com me, dans une moindre mesure , le pied ) est un organe à l'architecture et au fonctionnement extrêmement complexes .

Outre les coupures, fréquentes, et les fractures et luxations, la main peut énormément souffrir des brQiure s.

l'œdème qui se forme risque en effet d'entraîner une mauvaise irrigation par compression des vaisseaux, et de gêner les articulations .

Les réactions de rétraction des te~dons et de la peau , ainsi que les brides (tissu fibreux situé entre deux organes et adhérant à chacun d'eux ) peuvent entraîner des raidissements des doigts et du poignet dans des position s douloureu ses et limiter les mouv èments, ce qui entraîne une grande perte d'autonomie pour le patient.

Aussi la rééducllfion de 111 m11in commence-t-elle avant même la cicatrisation, pour ne pas laisser aux tendons et ligaments le temps d'adopter une position anormale (main en" griffe») .

Elle est la plupart du · temps le fait de praticiens spécialisés , qui savent rééduquer à la fois le fonctionnement global des articulations des doigts et du poignet et faire travailler chacune indépendamment.

R ttoUCA TION AVANT CICATRISATI O N Dans le cas de brûlure s graves ou de coupures profondes , la rééducation s'opère dès les premiers jours .

Elle a pour buts principaux : • la lutte contre l'œdème (gonflement par accumu lation de liquide en provenance de la circulation sanguine) ; le maintien des amplitudes articulaires, limitées à ce stade essentiellement par l'œdème et la douleur , ainsi que la prévention des premi ères déformation s ; • la lutte contre la rétraction cutanée , en maintenant une élasticité maximale de la peau ; •l'entretien de l'appar eil extenseur, c'est-à-dire des muscles permettant l'écartement et des doigts et leur extension , que les brides et la rétraction de la peau ont tendance a limiter.

Douce et progres sive, la rééducation avant cicatrisation doit demeurer constamment en-dessous du seuil de la douleur.

le traitement est réajusté en permanence suivant l'évolution de la blessure et l'état généra l du patient.

la séance a lieu idéalement pendant le ·bain en eau stérile , sans pansement permettant une meilleure précision des mouvements (facilités par l'effet relaxant de l'eau à 37 •q.

Il peut s'agir d 'une mobilisation passive ou active, compte tenu de l'état de conscience du malade, de sa participation , de la douleur (à ce stade, il est cependant encore trop tôt pour les mouvements en résistance).

les mouvements sont effectués très lentement , avec insistance sur les fins d'amplitude : quelques mouvements complets sont en effet préférables à un grand nombre d'amplitude inco mplète .

Ils consistent en flexions et extensions du poignet et des doigts , en inclinaisons latérales de la main , mise en opposition du pouce, etc.

Ce travail tour à tour analytique et global est complété par des posture s maintenues à l'aide d'appareillages spéciaux.

KINtSITH tRAPIE DE LA MAIN Après cicatrisation , l'entretien articulaire et musculaire se poursuit et s'intensifie avec les m êmes princ ipes et les mêmes techniques .

les rétractions et brides (adhérences sous­ cutanées ) éventuelles sont traitées par des posture s manuelles douces avec pose d'une orthèse statique (appareillage permettant de maintenir les postures adoptées) pour conserver le gain acquis.

On complète parfois l'opération par l'usage d 'une orthèse dynamique beaucoup plus spécialisée, plus sélective, et orientée davantage vers la récupération de la préhension.

le travail devant un miroir aide à lutter contre la tendance spontanée à l'immobilisme et à réint égrer la main dans le schéma corporel (perception d'ensemble du corps) .

D 'autres techniques de kinésithérapie peuvent également être utilisées , notamment les exercices de réhabituation neuromusculaire , le drainage lymphatique (facilitat ion manuelle de la circulation de la lymphe) et différentes technique s physiothérapiques (électrot hérapie, vibrations mécaniques , etc.).

ERGOTHtRAPIE l'ergothérapie, méthode de rééducation par le travail manuel , est un complément indispensable de la kinésithérapie de la main, car les fonctionnalités à récupérer sont à la fois plus précises et plus importantes pour la qualité de vie du patient que pour tout autre organe.

le but principal de cette discipline est bien entendu de récupérer au maximum les facultés de préhension et de manipulation mais , à ce stade de la rééducation , la précision, la rapidité et la force du geste sont recherchées.

Le travail est en partie analytique , mais aussi global, en atelier (tissag e, vannerie, poterie , jeux diver s ...

).Il concerne également l'indépendance des deux mains , pour améliorer les activités de la vie quotidienne .

RÉÉDUCATION PSYCHOMOTRICE La kinésithérapie est indispensable au traitement des troubles psychomoteurs causés par des traumatismes du système nerveux central (cerveau et moelle épinière), en particulier des tr11umllfismes crâniens .

le système nerveux central contrôle les mouvements du corps.

Dans ce système, la moelle épinière intervient directement dans le déclenchement de nombreux mouvements réflexes et le cervelet (situé en arrière et en-dessous des hémisphères du cerveau) joue un rôle important dans la coordination des mouvements volontaires, l'équilibre et les séquences automatiques (les mouvements de la marche par exemple).

Une lésion de la moelle épinière peut entraîner des paraly sies totales ou partielles : paraplégie (paralysie des membres inférieurs ), hémiplégie (paralysie des membres d 'un côté du corps), tétraplégie (paralysie des quatre membres ) ; les lésions du cervelet entraînent quant à elles des " oublis » des mouvements de la marche , du saut , des réflexes protecteurs en cas de chute , etc.

En kinésithérapie, si l'on ne parvient pas encore à rééduquer les fonctions contrôlées par le cervelet, on obtient une certa ine efficacité en faisant reproduire des actes précédemment acquis.

La personne cérébelleuse (sou ffrant d'une atteinte du cervelet, d'origine traumatique ou non) doit se corfcentrer sur les actes effectués et se montre donc plus lente .

Elle se révè le en outre incapable de faire deux choses à la fois.

Entretenir la motricité d 'une personne cérébelleuse néce ssite des séances longues (2 heures ) afin de passer par un grand nombre d'expériences motrices tout en ménageant des temps de repos .

Un local adapté (espace et appareillage modulables ) s'avère néces saire afin que chacun puisse s'exercer en toute sécurité à son plus haut niveau possible .

ORTHOPHONIE Les troubles du langage d'origine traumatique peuvent avoir une cause phys iologique (lésions du larynx ) ou neurolo gique : atteinte des aires cervical es du langage lors d'un traumati sme crânien , troubles psychomoteurs empêchant le contrôle normal des muscles utilisés pour la phonatio n (production de sons) et l'articula tion (formation des mots ).

les problèm es auditifs peuvent également troubler légèrement les facultés langagiè res.

Comme e n kinésithérapie, le tr11item ent orthophonique consiste essentiellement en des exercices répétés (pratique du langage oral ou écrit), choisis par le praticien en fonction d u bilan effectué au préalable, bilan nécessa ire à la prise en charge des frais de traitement par la Sécurité sociale.

IP de conve rgence ocula ire -et la rééducation de la vision par des exercices appropriés.

Dans un contexte post-traumatique, ces soins peuvent être nécessa ires suite à des accidents · touchant directement les yeux, mais aussi lors d'atteintes cérébrales.

RÉÉDUCATIONS PALLIATIVES lorsqu 'u n e fonctionnalité du corps se trouve définitivement perdue, le blessé doit appr endre soit à utiliser au mieux sa proth èse, soit à acquérir des stratégies palliatives lui permettant une qua lité d e vie correcte malgré son nouvel h andicap .

les exercices de ce type de rééducation sont globaux, orientés vers une plus grande facilité dans les gestes de la vie courante.

À ce ~Ire , la locomotion indépendante est un objectif essentiel, tant pour les traumati smes des membre s inférieurs que pour les baisses de capacité visuelle ou les troubles neurologiques .

les personnes devenues aveugles à la suite d 'u n traumatisme doivent subir une rééducation concernant la plupart des actes de la vie courante.

Ils doivent apprendr e à se servir davantage et plus précisém ent de leurs sens restants (ouïe , odorat, toucher ), trouver de nouvelles capacités d'orie ntation et acquérir un certain nombre de techniqu es particulières (locomotion à l'aide d'une canne ou accompagné d 'un chien d'aveugle , lecture braille ...

).

les paral ysies dues à une atteinte de la colonne vertébrale , lorsque la rééduca tion n'a pu ramener les capacités fonctionnelles à un niveau satisfaisant nécessitent également une rééduca tion afin de d 'utiliser au mieux les appareillages (fauteui l roulant, notamment) , voire de retrouver des capacités essentielles à la vie sociale (écriture , par exemple ).. »

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