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La Turquie: TPE

Publié le 31/03/2014

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turquie

Le formidable essor de la fréquentation touristique de ces vingt dernières années en Cappadoce et sur le Bosphore témoigne de la curiosité des visiteurs pour la Turquie, qui constitue un lien culturel entre l'Orient et l'Occident. Une accentuation récente de l'influence religieuse et la présence d'un premier ministre issu du Refah, le parti islamiste, n'empêchent pas que

75 % de la population 

 

affirme son attachement profond aux traditions laïques de la République. Son exceptionnelle situation géographique gratifie Istanbul de la curiosité des étrangers. Si, au cours des siècles, elle a su les satisfaire, le pays entier a toujours fasciné. On s'y rend aujourd'hui pour de nombreuses raisons.

La Turquie est

héritière d'un patrimoine historique et culturel immense : Istanbul, 

 

autrefois Constantinople, fia capitale de l'Empire byzantin pendant plus de mille ans et incarna durant quatre siècles la puissance des sultans ottomans.

Istanbul mille fois racontée et décrite dans les récits des auteurs européens et ceux de tous les grands écrivains voyageurs français du xix siècle, a marqué l'imaginaire collectif. Elle garde encore la réputation d'une cité raffinée 

 

à l'extrême, dont l'art de vivre reste intrinsèquement lié au sens de l'accueil de ses habitants.

La Turquie nous est familière, dans son furieux désir de modernité et nous surprend par ses archaïsmes. Ni Orient ni Occident, elle contient ce qu'il faut de

dynamisme pour ne point nous dérouter et a conservé ce qu'il faut d'identité et de traditions pour nous subjuguer.

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« La Turquie aujourd'hui Une république laïque aux avant-postes de t Orient A la croisée des chemins de l'Europe et de l'Asie, la Turquie moderne vit de multiples turbulences : elle toque à la porte de la Communauté économique européenne, tout en propulsant au pouvoir les islamistes «modérés» du parti de la Prospérité (Refah), minoritaires dans le pays.

Ces anachronismes politiques comme sa stupéfiante vitalité économique constituent l'originalité de cette république, à la fois moderne et archaïque.

U n turbot grillé dégusté sur l es rives du Bosphor e, l'e m­ preinte du pied de Maho­ m et dans le palais de Topkapi , la s urpri se devant la géologie de Cappadoce et ses abysses hérissés d e formidables concrétions : ces images ne sa uraient à elles se ules résumer la Turquie .

Car c'es t un gra nd pays de 779 452 km', dont la tête, Istanbul , repose en Occident m ais dont le corps tout enti er s'éta le s ur le continent asiatique, projetant ses confins jusqu'à l 'Iran , l'Irak et la Syrie .

Au confluent de deux civilisa­ tions , la Turquie moderne collec­ tionne étranget és et contradic­ tions.

D 'ailleur s, en matière é lectora le, le jeu politique s'y conduit encor e sur un mod e qui ress embl e un peu, et fâcheuse­ ment , à celui de la IV' Rép u­ blique française.

Les élection s l ég is latives se déro ulent en effet à la proportionnelle à un tour.

Curie ux système qui a per mis l 'a ccession au pouvoir d es isla­ mistes du Refah, avec une minori­ té de sièges au Parlement.

Une évidente faible sse de suffrages et de députés qui se retrouve donc, et paradoxa lement, en position de force face aux autres partis : le DSP , une formation de gauch e affaib lie, et sutout les de ux partis de la droite traditionnelle qui pourraient , s'ils s'alliaient , go u­ verner à eux se uls.

Mais ces der­ niers , l'Anap , parti de la Mère Patrie , et le DYP, parti de la Juste Voie, qui ont au fond l es mêmes vis ion s de l'ave nir pour le pays , n 'ont pu s'entendre en raison de l a riva lit é de leurs leaders .

DES TURCS DÉCONCERTÉS Aujourd'hui , le premier ministre turc , Necmettin Erbakan, est un premier ministre islamiste dont la marge de manœuvre politique reste limitée par ces deux partis conservateurs qui, se lon l'hu­ m eur du moment , le soutiennent ou le combattent.

Cette situation parlementaire ne fait guère l'af­ faire de soixa nte-troi s million s de Turcs assez déconcertés , d 'autant qu ' ils n'ignorent pas que le père de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, a aboli en 1928 l 'art icle de la Constitution décla­ rant l'Islam religion d'Etat.

Les Turcs attende nt soit une réaction de l'armée qui, hérit ière de la tradition impériale de l'a n­ cien Empire ottoman (1453- 1918) , a toùjours préféré rétablir 2 Les plus beaux voyages du monde TURQUIE L'embarcadère de Karaktiy, près du quartier de Galata, embarque dans ses ferries chaque matin tous les fonctionnaires et les employés qui travaillent de l'autre côté du Bosphore, sur la rive asiatique.

l'ordre que de laisser vaquer l 'a narchie , soit se tournent plus prosaïquement vers les nouvelles vertus du travail et de la libre entreprise.

Il est vrai qu'en matière de res­ so urces économiqu es, le pays de Soliman le Magnifique ne man­ que pas d'atouts.

Riverai ne de la mer Noire et de la Méditerranée , la Turquie demeure largement a uto s uffi sante en matière de pê­ che .

La gigantesque Anatolie, essentie llement rurale, produit en belles quantités du blé, du maïs et du seig le ainsi que des olives et des agrumes .

Trente~sept millions de moutons et onze millions de vaches constitueraient un ch epte l enviab le pour nourrir la popul a­ tion.

Mais celle-ci se trouve pour­ tant confrontée aux aléas impré­ visibles de l'é conomie moderne.

En effet, malgré les ressources générées par d 'importantes ré­ serves de pétrole et par la trans­ formation de ses produits dérivés, en dépit des richesses minières et d 'un e indust rie textile florissante, la Turquie a dû s'en detter pour moderniser ses désuètes infra­ structures industrielles et com­ merciales.

Jouant le jeu de l'o u­ vert ure vers l'Occid ent et visant son march é porteur, l es go uverne­ ments de Turgut Ôzal (1983- 1993) et de madame Tansu Ciller (1993-1995) ont laiss é la monnaie. »

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