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La ville de Tunis (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 09/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

En 2003, la population de Tunis était estimée à 699700 habitants; celle de l'agglomération, à 1660300. Le Grand Tunis a un poids démographique relativement important, puisqu'il abrite le dixième de la population du pays sur à peine 0,2% du territoire.

 

La croissance démographique des dernières décennies a été alimentée à la fois par un fort accroissement naturel et par un important exode rural.

 

Les migrants ruraux venus s'installer dans la capitale ont progressivement remplacé la riche bourgeoisie tunisoise dans les vieilles demeures de la médina, dont ils forment aujourd'hui les deux tiers de la population (environ 200000 personnes).

 

La population aisée s'est quant à elle installée dans la partie européenne, désertée entre 1955 et 1965 par les anciens colons, principalement français et italiens. L'importante communauté juive établie à Tunis depuis des siècles a également quitté en masse le pays après l'indépendance. En 1966,

 

Tunis ne comptait plus qu'environ 40000 étrangers.

 

Le tertiaire est le premier employeur : près des deux tiers des actifs tunisois travaillent dans ce secteur. Mais la population issue des campagnes est fortement touchée par le chômage ou le sous-emploi, qui affecte environ 15% de la population active, une proportion qui n'a guère varié depuis les années 1960.

« Ils étaient environ 900 ooo en 1972; 1.2 million en 1980 et quelque 1,6 million à l'aube du XXI' siècle .

• Si cet essor n'a pas été sans poser des problèmes , la capitale tunisienne a su au cours des dernières décennies négocier un développement plus harmonieux .

Un plan de sauvegarde de la médina a été lancé avec un certain succès, en même temps que la ville se dotait de transports modernes.

• Incontestablement attractive , Tunis n'a toutefois pas retrouvé sa gloire d'antan.

Si elle a été le siège de la Ligue arabe de 1979 à 1990, après la signature par l'Égypte des accords de Camp David avec Israël, la capitale tunisienne demeure, au regard du monde arabe, dans l'ombre du Caire .

• Tunis s 'est établie sur une colline descendant en pente douce vers une lagune (le« lacn de Tunis) qui la sépare, à l'est, du golfe du même nom, et dominant à l'ouest la sebkha (lac salé) Sedjoumi.

• la ville communique avec la mer par la passe de ln Goulette , initialement très peu profonde (de 1 à 2 rn).

• l'aménagement du port , au fond de la lagune, a nécessité le creusement d'un canal de 9 km de long, 45 rn de large et 7,70 rn de profondeur en moyenne .

• l'expansion de la ville, contrainte par la topographie, s'est faite en premier lieu au détriment de la lagune, en grande partie asséchée et dont le système hydrographique et l'écosystème sont aujourd'hui très perturbés .

LE CLIMAT Tunis jouit d'un climat méditerranéen subhumide.

les étés, de mai à septembre, y sont chauds et secs, les températures étant adoucies par l'influence maritime (27 oc de moyenne en août) .

les hivers sont relativement frais (11 °C de moyenne en janvier), avec des pluies parfois abondantes.

LA VILLE AUJOURD'HUI VILLE ET AGGLOMÉRATION • l'agg lomération englobe les municipalités de I'Ariana, du Bardo, de Ben Arous et d'El Mourouj .

Cette extension s'est accompagnée d'une multiplication des niveaux de responsabilités.

les conflits d'intérêts entre les acteurs, les difficultés à rendre des arbitrages ont bloqué l'application du plan régional d'aménagement adopté en 1977.

Un projet de développement durable est actuellement mis en œuvre , qui vise tant à réguler l'extension de l'agglomération sur d'anciennes terres agricoles et à en limiter les effets néfastes sur l'environnement qu'à établir un nouveau schéma de gestion politique et administrative du développement urbain.

Ce projet s'inscrit dans le cadre d 'un contrat entre la Fédération nationale des villes tunisiennes et le Centre des Nations unies pour les établissements humains .

LA POPULATION • En 2003, la population de Tunis était estimée à 699 700 habitants ; celle de l'agglomération , à 1660300.le Grand Tunis a un poids démographique relativement important, puisqu'il abrite le dixième de la population du pays sur à peine 0,2% du territoire .

• La croissance démographique des dernières décennies a été alimentée à la fois par un fort accroissement naturel et par un important exode rural.

• Les migrants ruraux venus s'installer dans la capitale ont progressivement remplacé la riche bourgeoisie tuni soise dans les vieilles demeures de la médina , dont ils forment aujourd'hui les deux tiers de la population (environ 200000 personnes).

• la population aisée s'est quant à elle installée dans la partie européenne, désertée entre 1955 et 1965 par les anciens colons , principalement français et italiens.

l'importante communauté juive établ ie à Tunis depuis des siècles a également quitté en masse le pays après l'indépendance .

En 1966, Tunis ne comptait plus qu'environ 40 ooo étrangers.

• le tertiaire est le premier employeur : près des deux tiers des actifs tunisois travaillent dans ce secteur.

Mais la population issue des campagnes est fortement touchée par le chômage ou le sous-emploi , qui affecte environ 15% de la population active, une proportion qui n 'a guère varié depuis les années 1960 .

rÉCDNOMIE • Tunis demeure le centre économique du pays.

Desservie par l'aéroport international de Tunis-Carthage, possédant un port maritime relativement actif et reliée aux autres villes par un réseau de chemin de fer développé par les colonisateurs, l'agglomération est une plaque tournante pour l 'acheminement des voyageurs et des marchandises tant vers l'extérieur que vers l 'intérieur du pays.

• Seule réalisation du plan d'aménagement de 1977, un métro léger en site propre , progressivement étendu vers les quartiers périphériques , assure une bonne desserte de l'agglomération.

• le poids de Tunis se traduit par la concentration des entreprises industrielles -cimenteries , usines d'engrais , métallurgie , textile, agroalimentaire -dans l'agglomération .

• le secteur tertiaire est cependant prépondérant , avec le même déséquilibre national :le Grand Tunis rassemble 80% des activités tertiaires du pays .

Aux ministères, grand s services nationaux et ambassades , s'ajoutent les sièges des grandes entreprises, des banques, les marchés de gros, les entreprises d'édition et de presse.

la présence d 'une université renforce l'attractivité de la capitale.

• le tourisme a connu récemment un essor important: Tunis et les stations balnéaires du littoral , peu à peu absorbées par l'agglomération , bénéficient du rayonnement de Carthage , et la capitale accueille pour des excursions la masse de touristes séjo urnant dans les complexes de Sousse , Monastir , Nabeul et Hammamet.

LE PAYSAGE URBAIN • La ville est le produit de l'histoire politique du pays .

Elle offre un saisissant contraste entre la médina ancienne, arabe , et la ville européenne qui la jouxte.

Ici, des maisons tradition­ nellement fermées aux regards indiscrets bordent des ruelles étroites , inaccessibles à la circulation automobile , et disposées selon un plan chaotique; l 'activité marchande est concentrée dans les souks.

là, des bâtiments ouverts sur des rues organisées selon un plan en damier.

• Tllnis , telle qu'elle résulte de ce métissage , s'organise le long d'un grand axe rectili gne, l'avenue Habib ­ Bourguiba, bordée par les ministères , les banques , les grands hôtels , le casino-théâtre et la cathédrale .

• À la périphérie de ce double ensemble sont venus s'ajoute r dans les années 1940 et 1950 des quartiers de gourbis , Saïda Manoubia , Djebel Lahmar, Bojel.

Cités populaires , habitat spontané et qunl'fitrs résidentiels, avec leurs prolongements industriels et tertiaires , se sont peu à peu intégrés dans un même tissu urbain , tandis que la banlieue ne cessait de s'étendre, jusqu 'à englober les anciens villages avec leurs sénias Gardins irrigués) et les stations balnéaires les plus éloignées, telles la Marsa et Carthage .

• La discrimination sociologique et économique ne s'en est pas moins perpétuée : classes aisées, tourisme et grands hôtels au nord, classes populaires et industries au sud.

les zones d 'habitat spontané n'ont de même cessé de repousser les limit es du Grand Tunis : elles contournent aujourd'hui la sebkha Sedjoumi pour déborder dans le djebel Nahlli.

LES MONUMENTS • Fortement dégradée à l'indépendance, la médina a été inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité en 1979, en même temps qu'était mis en œuvre un plan de sauvegarde de ses maisons à moucharabieh (grillage en bois ouvragé des fenêtres ) et de ses souks constitués d'étroites échoppes à voûtes en brique , e~ pour certains -telle souk des chéchias daté du XVII' siècle-, à décor de bois sculpté et peint.

• Au centre de la médina s'élève la Grande Mosquée ai-Zaytuna (Jamaa ez-ai-Zaytuna) fondée en 703, profondément remaniée entre 836 et 875 sur le modèle de la Grande Mosquée de Kairouan .

Sa vaste salle de prière , accueillant les fidèles pour le prêche du vendredi, repose sur 184 colonnes à chapiteau provenant pour la plupart des ruines de Cartha ge.

le minaret est de style almohade.

• Très différentes sont les mosquées édifiées pendant la période ottomane, telles la mosquée Youssef Dey, construite en 1614, et la mosquée Hammouda Pacha (ou Sidi ben Arous ), datant de 1654: outre la forme octogonale de leur minaret et la présence du mausolée du fondateur à l'un des angles de la cour , elles présentent la particularité d'être construites en étage , au-dessus de boutiques ou d'entrepôts- dont les revenus finançaient l'entretien des bâtiments religieux.

• Également d'époque ottomane , trois madrasa ont été restaurées à l'angle de la rue des Libraires et du souk ei-Kachachine.

• Un autre type d 'architecture traditionnelle est magnifiquement représenté dans les palais situés au sud de la Grande Mosquée, dans un quartier où s'installa la bourgeoisie andalouse à partir du XVII' siècle.

Le Dar Hussein, dont la façade sur cour est richement ornée de faïences et de stucs, abrite aujourd 'hui l'Institut national du patrimoine; le Dar lasram , ensemble du XVIII' siècle, héberge à juste titre l'Association de sauvegarde de la médina .

• Immédiatement au nord et au sud de celle-ci , les faubourgs de Bab Souika et Bab ei-Jazira présentent de beaux exemples d 'architecture hafside, à l'image de la Zaouïa Sidi Qacem ei­ Zeligi , mausolée à toit pyramidal du YJI' siècle qui domine le lac Sejdoumi.

• Bab ei-Nahr , la «porte de la Men >, ancienne «porte de France )), sépare la médina de la ville européenne .

l'avenue Habib-Bourguiba est à elle seule un manifeste de !'«architecture moderne arabe " théorisée par l'architecte français Raphaël Guy : alors que les décors arabisants étaient dans la médina , réservés aux cours intérieures , les façades publiques étant traditionnellement austères, les ministères , ici, alignent des façades néomauresques aux décors chargés .

l'Art nouveau s'épanoui t sur la façade du théâtre municipal , tandis que les décors des immeubles résidentiels des avenues de Carthage et de Paris se font italianisants.

• Dans le parc du Belvédère, poumon vert de Tunis, aménagé à la fin du X IX' siècle sur une colline, la Koubba, autrefois intégré au palais de la Rose , est un élégant pavillon du XVII' siècle, aux arcs et voûtes en plâtre sculpté et claires-voies garnies de vitraux multicolores , et aux murs ornés de céramiques tunisiennes.

lf.\ll!Jii!!iii@!i lEs GRANDS MUSÉES • À l 'ouest de la ville européenne , l 'ancien palais beylical du Bardo abrite l'Assemblée national e et surtout, dans la résidence privée du bey, le musée notionol du Bordo , le plus important musée a rchéologique du Maghreb.

Ses collections couvrent toutes les cultures qui se sont succédé sur le sol tunisien, depuis la préhistoire tunisienne jusqu 'au début du X'iC siècle.

l'une de ses pièces les plus exceptionnelles , I'Hermaïon d'EI-Guettar , monument votif vieux de 40 ooo ans, est considéré comme l'un des premiers monuments religieux de l'humanité.

le B ardo est surtout réputé pour sa collection de mosaïques .

Avec un millier de pièces exposée s, c'est la première collection au mon de.

Apparu dans le monde punique au IV' siècle av.

J.-C. , la mosaïque a connu dans l'Afrique romaine un développement distinct du répertoi re italien, avec une polychromie très riche , une grande diversité de motifs d écoratifs, plus «Végétauxn, les scènes dionysiaques, le cycle des saisons, la chasse et la pêche constitu ant les thèmes dominants .

le triomphe de Neptune, pièce du Il' siècle découverte dans la région de Sfax, constitue l'un des joyaux de cette collection incomparable.

·le Bardo tend à éclipser les autres musées de Tunis , parmi lesquels le musée de la Céramique, abrit é dans la Zaouïa Sidi Qacem ei-Zelighi.

• le musée des Arts et Traditions populaires se trouve dans le Dar ben Abdallah, palais du XVIII' siècle situé au sud de la Grande Mosquée : les chambres , restaurées dans les années 1970, reconstituent le décor traditionnel des résidences des siècles passés.

L'ARTISANAT D'ART La visite des souks offre une découverte vivante d e l'artisanat d 'art traditionnel tunisien qui, après un long déclin entamé avec la colon isation, retrouve un seco nd souffle, encouragé par les pouvoirs publics et favorisé par le tourisme .

• Le travail des métoux précieux est l'une des rares activités traditionnelles à avoir été épargnées par la crise, malgré l'exil de nombreux orfèvres juifs après l'indépe ndance.

Tunis en est l 'un des grands centres de production .

• le souk du cuivre En-nhas offre un autre exemple d'un métier traditionnel , la dinanderie.

Travail du bois , du cuir, céramique et poterie , verre soufflé sont également représentés dans les souks de la médina .. »

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