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LE DÉFENSE NATIONALE (Travaux Pratiques Encadrés – Institutions & Politique)

Publié le 21/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

C'est donc le rapport entre les dimensions nationales et internationales de la politique de défense qui se trouve posé sous deux angles :

 

celui de la dimension européenne des défenses nationales ;

 

celui de l'équilibre entre la défense du territoire et la projection extérieure de la puissance militaire (ce débat n'est pas que théorique comme le montre l'exemple des systèmes de défense antimissile où, par exemple, la France a fait le choix de protéger ses troupes en interventions extérieures grâce à de tels systèmes, mais pas son territoire national).

 

L'émergence de ce nouvel acteur sur la scène internationale que constitue l'Union européenne, dont les objectifs fondamentaux sont liés à la paix, et le développement de ses diverses politiques, en particulier avec les traités de Maastricht et d'Amsterdam, offrent peu à peu une gamme d'instruments 

« Avec un budget sans équivalent dans les pays développés , la défense nationale des États-Unis s'appuie sur un potentiel militaire sans précédent dans l'histoire : • son armée de terre comporte dix divisions prêtes au combat ; • sa marine est plus de deux fois supérieure (en ce qui concerne les navires de surface ) à ce dont disposent la Chine ou la Russie ; • son aviation est de loin la plus grande et la plus moderne du monde .

En outre, les États -Unis bénéficient d'une indu strie de défense à la pointe de la techn ique dans tous les domaines d'armement (ici, un abri anti- armes chimiques transportable).

À eux seuls , ils représentent le tiers des dépense s mondiales de défense.

Les États -Unis se distinguent donc bien évidemment des autres nations du simple fait de leur position de suprématie.

Cette puissance est mise au service d'une stratégie de défense sous­ tendue par l'ambition du leadership : celle-ci lie étroitement les questions politiqu es, économiques et militaires.

La stratégie nationale fait une large place à la promotion de la " sécurité économique ».

Elle implique la subordination de l'outil militaro­ industriel à l'objecti f de croissance économique, la protection des industries de pointe , la rationalisation des industries d 'armement et l'interventionnisme sur les grands contrats d'armement.

%du PIS Total des dépenses militaires 4 3,5 J,J% 3 ,0% 3,0% 2 ,5 1 ,5 0 ,5 2000 2001 2002 Depuis les événements du 11 septembre 2001, les dépenses publiques consacrées à la sécurité et aux opérations militaires ont été sensiblement accrues.

Le total des dépenses publiques américaines affectées à la défense et à la police devrait progresser pour atteindre 3,4 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2002, contre 3,1 % en 2000 et en 2001.

Cette augmentation privilégie la défense, les dépenses militaires passant de 3 ,0% du PIB à 3,3 %, le budget de la police restant stable à 0,1 %du Pl B .

La France a engagé en 1996 une réforme massive de sa défense , baptisée " Armées 2015 >>,dont le point le plus visible a été la suppression du service militaire obligatoire .

Cette réforme trouve son origine dans le nouveau paysage stratégique mondial , avec l'effondrement du bloc communiste, dont la menace fondait les stratégie s d'alliances et de défense depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

LES AXES DE LA RtFORME Professionnalisation progressive des armées .

• Adaptation du potentiel industriel et technologique français , qui devra désormais s'inscrire très largement dans un contexte européen .

• Suppre ssion du service national remplacé par un volontariat.

Maintien de la dissuasion nucléaire comme élément fondamental de la stratégie de défense française (désormais appelée à revêtir une dimension européenne accrue).

• Confirmation de l'engagement de la France au sein du Corps européen de défense .

DtFIS ET OBJECTIFS Les problèmes d'équipement de l'armée française , largement dus à une baisse des dépenses , mettent en péril la réalisation du modèle " Armées 2015 >>.

D ' ores et déjà , l'armée de Terre sait qu'elle ne pourra escompter que 354 cha rs Leclerc au lieu des 406 prévus .

Les premiers exemplaires de l'avion de transport stratégique A-400 M ne seront livrés , au mieux, qu'en 2008.

Les hélicopt ères de transport NH-90 le seront à partir de 2011.

r------------ --1 !:objectif de 300 avions de combat de LES FORCE S FRANÇAISES 494 000 personnes, militaires et civiles, 511 répartissant ains i : 200 000 dans l'armée de Terre ; 72 000 dans l'armée de l'Air ; 59 000 dans la Marine ; 97 000 dans la Gendarmerie ; 66 000 dans les Sllrvices communs (santé, action sociale, etc.).

type Rafal e ne sera pas réalisé.

Ce n'est qu'en 2006 que l'armée de l'air disposera de son premier escadron de Rafale , 20 ans après le premier vol de l'appareil.

Dans le même temps , les taux d'indisponibilité de certaines catégories d'armes atteignent des niveaux préoccupants : en décembre 2000 plus de 40 % du aérien se trouvait hors d'état de voler ; seuls 60 % des chars AMX -30 B-2 sont en état de marche.

Le taux d'indisponibilit é atteint 55 % pour certains hélicoptères .

C'est pourquoi la France met en chantier une nouvelle loi de programmation militaire , engageant un effort important en matière de dépenses d'équipement jusqu'en 2015.

!:entretien de l'équipement d'armement nucl éaire, le financement des nouvelles capacités dans le domaine classique , la poursuite ou la relance des grands programmes lancés au milieu des année s 1980 (char Leclerc , port e-avions Charl t s-de­ Caulle , avion Rafale , seco nd porte ­ avions) nécessitent en effet un effort budgétaire soutenu .

Pour faire face à la prolifération des armes de destruction massive, il est prévu de développer un système de défen se antimissile pour les forces envoyées en opérations extérieures.

La modernisation de l'arsenal repose sur le développement du missile M51, d 'une portée de 8 ooo km, essentiel­ lement destiné à dissuader la Chine, et sur l'acquisition d'une capacité de frappe de précision (missile ASMP A) pour dissuader les" États-voyous> >.

CHOIX NATIONAUX DE POLITIQUE DE DÉFENSE Le lapon Sa défen se nationale présen te des particularité s notable s, dont l'origine vient des conséquences de la délaite de 1945, mais aussi du fait de la permanence d 'une menace militaire dans sa zone géostratégi que et d'une vulnérabilité particulière face aux catastrophes naturelles.

• Par des dispositions inscrites dans la Constitution imposée par le vainqueur américain après la Seconde Guerre mondiale , le Japon se voit interdire le recours à la force dans ses relations extérieures (renoncement au droit de belligérance ).

• Le volume et la composition de ses forces armées sont limités .

• !:effort financier consacr é à la défense est plafonné à 1 %du Pl B.

• En contrepartie, sa protection est garantie par les États -Unis , même si le Japon finance en partie le stationnement de foret s américaines sur son territoire (ici, la base navale américaine de Sasebo) .

Depui s les années 1990, la contradiction entre la puissance économique du Japon et son statut de " nain politique >> est devenue à ce point flagrante qu'elle aura du mal à perdurer .

La crise relationnelle avec les États-Unis due au déséquilibre du commerce entre ces deux géants, comme les pressions américaines pour voir amender la Constitution et le Japon prendre ses responsabilités régionale s, devraient entraîner la fin de l'« institutionnalisation volontaire de la subordination >>.

Les évolutions récentes vont d'ailleurs dans ce sens (réhabilitation de l'emblème et de l'hymne impériaux) .

Après avoir longtemps utilisé sa puissance économique en simple substitut des instruments diplomatiques et militaires , le Japon tente aujourd'hui de faire reconnaître son poids et la spécificité de ses intérêts , parmi lesquels la sécurité de ses voies maritimes reste une priorit é stratégique .

li n 'hésite pas pour cela à prendre ses distances avec les positions américaines .

Reconnu par les États-Unis comme leur prem ier partenaire stratégique dans la zone Asie -Pacifique, le Japon multiplie les initiatives concernant les questions de sécurité au niveau régional.

Après la défaite de 1945 et l'échec d e la CED (Communauté européenne de défense ) en 1954 , l'entrée de l'Allemagne (alors limitée à l'Allemagne de l'Ouest ) dans l'OTAN en 1955 a intégré la défense nationale allemande dans le cadre atlantique.

La chute du bloc de l'Est n'a pas modifié ce statut.

Dès la Guerre du Golfe de 1991 , l 'Allemagne a participé à la coalition groupée autour des États-Unis, mais sans envoyer de troupe s (participat ion à l'effort de guerre à hauteur de 6 ,5 milliards de dollars ).

Dans la seconde moitié des années 1990 , pour la premi ère fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a envoyé des troupes hors de son territoire , en ex-Yougoslavie .

Cependant , la " banalisation >> de sa défense nationale bute encore sur les conséquence s des deux Guerres mondiales.

C'est pourquoi l'Allemagne a refusé de supprimer , à l' instar des pays comparables , le service militaire actif.

La Rus s ie Si, sur le papier , la Russie dispose d 'une défense nationale importante , avec le second arsenal nucléaire mondial et des troupes d'autant plus importantes qu'elles sont servies par l'existe nce d'un strvict m ilitaire long et obliga toire, le manque d'entretien des équipements et la démotivation des forces laissent supposer un affaiblissement notable de ses Engagée dans une stratégie renouvelée (rapprochement avec les États -Unis , lutte contre les séparatismes, défense contre le terrorisme ), la Russie doit reconsid érer les concepts et les moyens de sa défense nationale.

Le Ro aume-Uni Avec 2,8% de son PIB consacré à la défense nationale, le Royaume-Uni est à l'avant-garde des pays européens , avec la France.

Le Livre blanc de 1999 publié par le gouvernement britannique replace bien l'effort militaire dans une vision globale de la position , du rôle et des intérêts de la Grande-Bretagne dans le monde .

Ces intérêts ont une dimension internat ionale et nécessitent avant tout la stabilité de l'Europe et la liberté du commerce international.

La survi vance de dépendances d'outre­ mer , la certitude du bienfait de son influence morale et la volonté britannique de continuer d'en faire profiter le monde ne peuven t qu'évoquer des similitudes avec la position française.

Le partenariat engagé de longue date avec les États-Unis (depuis le début des années 1960, les forces nucléaires britanniques sont de fait contrôlées par les Américains) fait de la Grande ­ Breta gn e un membre à part de la communauté internationale .

Au sommet de Saint-Malo , en 1998 , elle s'est toutefois engagée dans la voie d 'une coopération accrue avec la France en matière de défense national e.

D La Suis se La politique de la Suisse, très originale, se singu larise par une neutralité armée .

Par leur Constitution, les Suisses séparent les notions de sécurité et de défense , et s'interdisent toute action extérieure à caractère militaire.

!:effort financier reste à hauteur d 'environ 2 % du Pl B.

Si la Suisse reste attachée à la neutralité absolue, une réflexion se développe sur une ouverture vers les alliances internationales, dans le cadre de l'OTAN ou de la défense etmnoéennte.. »

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