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Le dopage (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 29/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Les principaux sont les opiacés : morphine, héroïne. La codéine, disponible sans prescription, n’est plus sur la liste des substances interdites du CIO depuis 1993. Les narcotiques agissent sur le cerveau en réduisant la sensation de douleur provenant d'une blessure ou d'une maladie. Pour les sportifs, en consommer permet de repousser ce qu'on appelle le « seuil de douleur » : lors d'épreuves d'endurance notamment, c'est en effet non pas la fatigue ou le manque de souffle, mais la douleur (aux muscles, tendons, articulations, anciennes blessures...) qui peut limiter les performances.

 

Le premier risque lié à la prise de ces substances dans un tel but est par conséquent de se blesser ou d'aggraver une blessure. Le second risque est la dépendance. La morphine et l'héroïne, notamment, sont des substances extrêmement addictives. Autres effets secondaires : constipation, dépression respiratoire.

C'est la classe la plus ancienne. Ces molécules agissent sur le système nerveux central et accroissent son activité. Elles réduisent la fatigue, augmentent la vigilance, l'esprit de compétition et l'agressivité. Dans les disciplines d'endurance ou impliquant des efforts violents, elles peuvent être utilisées dans le but de réduire la sensation de douleur.

 

La question de savoir si l'usage de ces substances améliore les performances sportives n’est pas clairement résolue, mais il est avéré que l'augmentation de l'agressivité peut entraîner des blessures pour soi ou pour les autres durant la compétition. La caféine n’a d'effet perceptible que prise à haute dose (l'équivalent contenu dans une dizaine de tasses de café). Elle réduit la fatigue, augmente la concentration et l'excitation, le rythme et la pression cardiaque, le métabolisme et la production d'urine.

« Les B-agonistes sont à la base de plusieurs médicaments contre l'asthme, comme la Ventoline ® (substance active : salbutamol).

Certains sportifs en prennent illégalement dans le but d'augmenter la quantité d'air qu'ils peuvent inspirer (natation , athlétisme).

Le salbutamol peut être par ailleurs employé pour masquer les amphétamines.

LES ANALGtSIQUES NARCOTIQ UES Les principaux sont les opiacés : morphine, héroïne.

La codéine, disponible sans prescription , n'est plus sur la liste des substances interdites du CIO depuis 1993.

Les narcotiques agissent sur le cerveau en réduisant la sensation de douleur provenant d'une blessure ou d'une maladie.

Pour les sportifs, en consommer permet de repousser ce qu'on appelle le « seuil de douleur » : lors d'épreuves d'endurance notamment, c'est en effet non pas la fatigue ou le manque de souffle, mais la douleur (aux muscles, tendons, articulations, anciennes blessures ...

) qui peut limiter les performances.

Le premier risque lié à la prise de ces substances dans un tel but est par conséquent de se blesser ou d'aggraver une blessure.

Le second risque est la dépendance .

La morphine et l'héroïne, notamment, sont des substances extrêmement addictives.

Autres effets secondaires : constipation, dépression respiratoire.

LES ANAB OLISANTS Ces substances stimulent l'anabolisme, c'est-à-dire la classe de réactions chimiques s'effectuant dans le corps qui conduisent à l'élaboration de nouveaux tissus ou à l'extension de tissus déjà existants, notamment , et c'est ce qui est susceptib le d'intéresser les sportifs, les tissus musculaires.

Les B-agonistes comme le clenbuterol augmentent lamosse musculoire et réduisent la mass e adipeuse (c'est-à-dire la quantité de graisse ).

Effets secondaire s : frissons, tachycardie (accélération des battements du cœur), arythmie cardiaque (les battements ne sont plus rythmés), insomnie, maux de tête.

Les stéroïdes anabolisants androgènes (par exemple la testostérone) sont des hormones qu'on sait produire artificiellement.

Ils faciliteraient le développement musculaire, mais un effet direct n'a pu être démontré que chez les femmes et les préadolescents.

Les effets secondaires sont nombreux et très graves, surtout sur le long terme .

En effet, ces hormones agissent sur différents types de cibles cellulaires et peuvent modifier la morphologie en profondeur.

Parmi ces effets, citons l 'apparition de poils, l'acné majeure, l'atrophie testiculaire chez les hommes, la mue de la voix et la masculinisation du physique chez les femmes , des interruptions de croissance chez les adolescents, la calvitie, des affections cardiovasculaires, l'hypertension, la rétention d 'eau, des cancers du foie et des reins .

Autres effets secondaires : manie, dépression , agressivité .

LES DIURtliQUES Leur consommation a pour effet de réduire la masse de fluide contenue dans le corps, l'évacuation se faisant par voie urinaire.

Ils sont utilisés médicalement contre certains problèmes cardiaques car ils réduisent la pression sanguine.

Certains sportifs les utilisent à mauvais escient pour perdre des kilos rapidement afin de rentrer dans des catégories de poids (haltérophilie, judo, boxe ...

), pour contrecarrer la rétention d'eau entraînée par les stéroïdes anabolisants, ou encore pour altérer la concentration urinaire d'autres produits dopants par effet de dilution (ce dernier type de fraude étant rendue obsolète par les techniques de détection les plus récentes) .

Les contrôles relatifs aux diurétiques ne se font que pendant la compétition .

Les risques encourus sont liés à la déshyd ratation qu'ils e ntraînent : faiblesse, crampes musculaires , maux de tête, nausées, arrêt de fonctionnement des reins ou du cœur.

LEs HORMON ES P EPTIDIQUES ET US MOÙC U US ANA LOGUE S Une hormone est une protéine élaborée par une glande ou par un organe, et qui agit spécifiquement sur d'autres cellules après transport par voie sanguine .

Cette action spécifique peut modifier radicalement l'aspect des tissus sur lesquels l'hormone agit : • la corticotrophine stimule la production de corticostéroïdes, qui constituent d'excellents anti­ inflammatoires « naturels » ; • les gonadotrophines stimulent les cellules des testicules, et sont donc utilisées pour contrer la nécrose testiculaire due à la prise de stéroïdes anabolisants androgènes ; • l'hormone de croissance humaine, qu'on sait recréer artificiellement depuis les années 90, a des propriété s anabolisantes , et augmente en particulier la taille et la force musculaire chez les adolescents .

Effets secondaires : gigantisme chez l'enfant; hypertension, diabète, faiblesse musculaire, épaississement de la peau chez l'adulte ; •l'érythropoïétine (EPO) est une des principales hormones de régulation de la production de globules rouge s .

La prise d'EPO permettrait d'augmenter le nombre de globules rouges dans le système sanguin et donc de transporter plus d'oxygène dans le sang .

Effets secondaires : symptômes de la grippe , hypertension, thrombose (obstruction des vaisseaux sanguins) ; •l'insuline est une hormone sécrétée par le pancréas .

Elle est le facteur principal de régulation du taux de sucre dans le sang.

La prise d 'insuline diminuerait la sensation de fatigue.

LE DOPAGE SANGUIN, OU AUTOTRANSFUSION Il s'agit d'une des seules méthodes de dopage n'impliquant pas l'action de molécules sur des cibles cellulaires.

Les sportifs qui s'y adonnent se réinjectent juste avant la compétition une certaine quantité de leur propre sang, qu'ils s'étaient prélevée quelques jours auparavant.

Ainsi pendant ce délai leur corps a renouvelé le sang prélevé .

L'effet escompté est le même que pour I'EPO : augmenter le nombre de globules rouges disponibles et donc la quantité d'oxygène transportable .

Cette méthode présente un risque de contamination par le sang réinjecté, et aussi un risque de saturation du système cardiovasculaire qui peut conduire à un choc métabolique .

L ES B tfA BLOQUAN TS ET AUTRE S SUBST ANCES AYANT UN EFFET StDATIF On peut penser qu'il est paradoxal que des sportifs puissent chercher à obtenir un tel effet.

En fait seuls sont concernés les sports reposant sur la précision d'un geste technique, comme le tir à l'ore ou au pistolet.

Ces substances sont utilisées dans un cadre thérapeutique pour soigner des maladies du système cardiovasculaire (cœur et vaisseaux sanguins).

Elles ont pour effet de réduire le rythme cardiaque et le débit sanguin , ce qui dans un cadre sportif permettrait d'une part de réduire l'imprécision des gestes due aux battements du cœur et d'autre part de contrer les effets du stress .

Les principaux effets secondaires sont le refroidissement des extrémités (mains, pieds) et des troubles du sommeil.

Les barbituriques font partie de cette catégorie .

LES ANEST HÉSIQUES L OCAU X Les anesthésiques locaux sont admis mais une justification est exigée pour leur utilisation -une blessure par exemple.

En effet sans cette restriction certains pourraient en faire usage uniquement pour repousser leur seuil normal de douleur.

Comme dans le cas des analgésiques narcotiques, le risque est de se blesser ou d'aggraver une blessure, la douleur ne pouvant plus jouer son rôle de signal d'alarme.

LEs C ORTICOSTtR O ÏDES Les corticostéroïdes ont un effet anti­ inflammatoire.

L'inflammation est une réaction physiologique qui survient notamment à la suite d'un traumatisme ou simplement d 'un effort physique important.

Elle implique un gonflement, avec rougeur et douleur, des zones concernées.

Les corticostéroïdes sont normalement produits par les glandes surrénales (situées en haut des reins ) au cours d'une activit é provoquant un stress .

Ils ont un rôle thérapeutique dans le traitement de l'asthme (inflammation de la trachée ) et des bles sures .

Les athlètes peuvent être tentés d'en prendre pour élargir les voies respiratoires , masquer une blessure ou intensifier l'entraînement.

Les corticostéroïdes ont cependant un effet toxique s'ils sont employés sur une trop longue période .

L'ALCOOL L'alcool peut être consommé pour ses propriétés sédatives , ou pour la sensation d'euphorie qu'il apporte.

DES E FFffi INQUitlANTS Chez les sportifs qui se dopent, les doses administrées sont en général bien plus importantes que celles correspondant à un usage thérapeutique.

Cela entraîne des effets secondaires imprévisibles qui peuvent s'ajouter aux effets prévisibles, déjà détectés lors des tests de mise sur le marché, ou accentuer ceux-ci.

Ces effets imprévisibles sont par exemple des allergies .

Il est manifestement difficile de mettre en place des expériences scientifiques évaluant les effets des conduites dopantes , de part la clandestinité dans laquelle se déroulent ces pratiques.

Cependant les données statistiques peuvent inquiéter : par exemple , on a estimé que l'espérance de vie d'un footballeur américain professionnel ne dépassait pas 55 ans dans les années 90.

Comment ne pas être tenté de faire le lien avec le fait que la fédérat ion de ce sport autorisait le dopage jusqu 'au début des années 2000? UNE EFFICAC ITt MITIG t E En conclusion , on peut dire que, dans le cas de la plupart des produits employés dans le but d'améliorer les performances sportives, l'efficacité prouvée scientifiquement est bien moindre que celle en laquelle croient de nombreux athlètes , ou bien elle n'a jamais pu être démontrée .

Le grand nombre de substances frappées d 'interdiction s'explique aussi par la volonté des autorités sportives de limiter le recours à la « polypharmacie »,c'est-à-dire à l'accumulation des traitements, chacun s'ajoutant aux précédents pour limiter des effets secondaires indésirables de ceux-ci .

AUTRES SUBSTANCES, AUTORISÉES CONSOMMÉES PAR LES SPORTIFS COMPÙMENTS ALIM E N TA IRES De nombreux sportifs consomment des co1npJi ém1elllfs olimento ires enrichis en vitamines ou en protéines .

Ces compléments ne sont pas considérés comme des médicaments et ne sont donc pas soumis à la même réglementat ion.

Ainsi certains compléments sont susceptibles de contenir des substances considérées comme dopantes .

Dans plusieurs affaires , des sportifs convaincus de dopage ont pourtant persévéré à se déclarer innocents et il est possible que les substances dopantes découv ertes au cour s des tests provien nent de ces compléments.

De plus , aucune étude scient ifique n'a jamais pu prouver que ces complé ments permettent d'améliorer les performances sportives .

Leur utilisation est donc suggérée par des motifs plus p sychologiques que scientifiques .

LA CRtATINE La créat ine est une molécule azotée naturellement présente dans les muscles .

Quand la fatigue muscula ire augmente , la production de phosphocréatine, un dérivé de la créatine , diminue.

La contraction muscula ire diminue alors.

La prise de créatine diminue donc la fatigue, mais n'augmente pas la force musculaire.

Elle peut cependant conduire à des dysfonctionnements des reins , occasionnant une déshydratation et des affections card iaques.

Même si sa vente est interdite en France , l'usage de la créatine est légal , et 30 à 50 % des athlètes professionnels en consommeraient.

PROBLÈMES ÉTHIQUES ET SOCIOLOGIQUES Les principales raisons qui peuvent conduire au dopage sont : • une mauvaise information à propos de ce qui est interdit ; • une incitation par des proches ou des amis; •la pres sion de l'équipe; • la pres sion des autres compétiteurs soupçonnés d'améliorer leurs perform ances grace au dopage ; • au plus haut niveau, le dopage semble à certains le seul moyen d 'amélio rer encore les résultats et de faire la différence.

Les athlè tes ne sont pas toujours les prem iers à décider de se doper , certaines affaires mettent en lumière un rôle p répondérant joué par les entraîneurs , les médecins sportifs ...

et plus exceptionnellement le pouvoir politique (exemple du programme de dopa ge mis en place par la RDA dans les année s 80).

Globalement, tous les acteurs de la scène sportive réprouvent le dopage .

Mais il n'en reste pas moins que ces acteurs s ont confrontés à un dilemme éthique.

D'une part ils se doivent de se conformer à l'esprit sportif, qui implique la recherche de l'excellence à travers la persévérance dans le respect de l 'adversaire .

D 'autre part ils sont soumis aux press ions toujours grandissantes d'une société qui valorise beaucoup le sport.

Le fait que le sport soit de plus en plus considéré comme un spectacle, les sommes colossales d'argent en jeu, la pression des médias , tous ces facteurs sont autant de pistes à explorer pour tenter de cerner les cause s du phénomène .

De plus , si l'on envi sage le dopage du point de vue de la santé publique, il faut prendre en compte le phénomène de dépen dance , physique pour certaines substance s , mais surtout psycholo gique, encouragé par les condition s de vie très rude s des sportifs.

Le dopag e est dans cette optique une des c omposantes seulement de cette cour se à la victoire à tout prix qui souvent est difficile à supporter .. »

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