Le Pérou introuvable Eldorado

« Le Pérou aujourd'hui Le pays aux trois Visages [Eldorado des Espagnols s'ouvre à nouveau au tourisme.

Longtemps déchiré par la guérilla, le pays se redresse enfin.

Même si les diffirultés matérielles demeurent, ses trois visages - la côte, la montagne et la forêt -redeviennent souriants.

L ongtemps considéré comme l'un des pays les plus riches d'Amérique du Sud et pre­ mière destination touristique du continent, le Pérou a connu , ces vingt dernières années, la plus grave crise politique et sociale de so n histoire .

Attaques de train s, assassinats politiques ont détourné l es visi­ teurs du chemin des Incas .

Paralysés par une situation éco­ nomique de plus en plus catas­ trophique, les représentants élus ont cédé la place aux mili­ taires qui, malgr é un e tentative de réforme populaire, ont à leur tour abandonné le terrain .

C'est aujourd'hui Alberto Fujimori, longtemps étranger à l a scène po­ litique , qui tient entre ses mains le destin du pays.

Cet ingénieur agronome pragmatique, réélu haut la main en 1995 contre le romancier le plus célèbre du Pérou , Mario Vargas Llosa, sem ­ ble en voie de réussir le redresse­ ment du pays.

DU DÉSERT CÔTIER AU DÉSERT VERT Au cours de ses cinq années de pouvoir , il a décapité la guérilla d ' Abimael Guzman, réformé la Constitution et pacifi é le Pérou , malgré un conflit de frontière avec l'Equateur en 1995 .

Son pro­ gramme mise sur les dénationali­ sations , l'entreprise privée et la lutte contre la pauvreté .

Un impé­ ratif dans un pays renaissant , où 40 % de la population se situe en dessous du seuil de pauvreté et 17 % dans la grande misère.

Survoler le Pérou d'ouest en est permet de comprendre ! 'am- •La pêche, activité traditionnelle, est, avec l'exploitation des richesses naturelles l'un des secteurs phares de l'économie péruvienne.

e Pêche sur la COSta __ ~ pleur de la tâche.

A un désert côtier aride succèdent des cor­ dillères désolées , un univers lunaire où toute vie semble impossible.

Passé les plus hautes cimes , c'est un moutonnement vert à perte de vue : la grande forêt amazonienne couvre 60 % du territoire .

S'il ne pleut jamais sur la côte , si le versant occiden­ tal des Andes n'est troué que par quelques rares vallées que déva­ lent de courtes rivières , le ver­ sant oriental , largement arrosé par d'abondantes pluies équato­ riales , voit se former des cours d ' eau qui , de confluent en confluent , de Vilcanota en Uru- bamba, d'Urubamba en Ucayali , de Marafi.on en Amazone , for­ ment le fleuve le plus majes­ tueux du globe.

Oasis dans ces immensités grises, rousses ou vertes, des val­ l ées bien irriguées où s'organise une culture en terrasses et, à près de 4 000 mètres d'altitude, l' altiplano , haut plateau step­ pique battu par les vents , domai­ ne des lamas et des descendants de !'Inca .

Face à cette géographie impla­ cable, on comprend pourquoi un territoire grand comme deux fois et demie la France compte deux fois moins d'habitants.. »