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Les sommets de la beauté grecque

Publié le 31/03/2014

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·   Xenos : en un seul mot, la langue grecque confond l'hôte et l'étranger. En Grèce, dater l'hospitalité oblige à compter en millénaires. Huit siècles avant notre ère, /Odyssée du poète Homère en faisait déjà état. Aujourd'hui, dix millions de visiteurs annuels illustrent ce goût pour l'accueil. D'autres raisons militent en faveur d'un embarquement immédiat pour cette terre de beauté.

·     La Grèce est une nation contrastée. Culminant à 2 917 m, l'Olympe, séjour des dieux de l'Antiquité, en témoigne : le sol du pays est montagneux à 80 %. Dans les eaux méditer­ranéennes, ces hauts reliefs font quelque deux mille ricochets insulaires. Iles tantôt marquées par la vigne, l'olivier, le soleil et le sable fin, tantôt coiffles d'acropoles rocheuses.

·     En Grèce, au fil des siècles, l'histoire posa de

somptueux jalons architecturaux. Au marbre, la densité des souvenirs emmagasinés semble avoir conféré la parole. A chaque angle de la vie quotidienne, l'Antiquité décoche une œillade.

·     Grouillante de merveilles naturelles et archéologiques, la Grèce ne saurait être découverte en une seule fois. Notre présente visite adoptera l'allure d'un tryptique. Haut lieu où

souffle l'esprit, Athènes, son Acropole et ses musées en seront le volet central Après y avoir découtert des trésors artistiques souvent arrachés à leur site d'origine, on se rendra au Péloponnèse afin de les resituer au sein de leur cadre initial. Enfin les Météores, monastères médiévaux haut perchés sur des aiguilles rocheuses, ont l'aspect onirique de traits d'union posés entre ciel et terre.

« La Grèce aujourd'hui Beaux-arts et art des affaires Dans ce pays de soleil, le passé fait parfois de l'ombre au présent.

Fiers de leurs ancêtres, nos contemporains grecs revendiquent avec raison leur actuel dynamisme.

Si leur premier Aristote fut le prince des philosophes, le second, Aristote Onassis, se hissa au pinacle des affaires.

P our le visite ur, le débarque­ ment à Athènes est gros d 'espérance.

A l'amateur de vieilles pierres, cette Mecque de l'archéologie va ouvrir ses portes .

Ici, l'adepte de la plongée sous-marine aborde l'étape précé­ dant le paradis sous mer.

Quant au Parisien stressé, il pousse un ouf de soulagement.

Des rêves de plages, de calme olympien et, pourquoi pas, de fiacres vont être réalisés.

Une douche froide guette l'ar­ rivant.

Heureusement, elle sera brève.

Sur la route qui relie l'aé­ roport d'Hellénikon à la place Syntagma au cœur de la cité, le parc automobile grec semble s'être donné rendez-vous.

S' il s'agit de démontrer qu'en matière de circulation , Athènes dame le pion à Londres et à Paris, le suc­ cès est total.

Du reste , avec 3 mil­ lions d'habitants -près d'un tiers de la population du pays -, le grand Athènes mérite à part en­ tière le titre de mégapole.

Le soleil est au rendez-vous et la brise marine esquisse tout juste une caresse.

Il ne faut pas comp­ ter sur elle pour dissiper les sécré­ tions des pots d'échappement.

Ils forment le néfos, nuage de di­ oxydes qui, au cœur de l'été, vient nimber Athènes.

La situation est en voie d'amélioration car la mu­ nicipalité a pris le parti de limiter la circulation par moitié.

Le lundi circulent les voitures pourvues d'une immatriculation paire, le mardi c'est le tour des plaques minéralogiques impaires ...

Sur !'Acropole, le Parthénon trône toujours en majesté .

Et il suffit de s'écarter des grands axes pour renouer avec une vie grouil­ lante.

Cris et couleurs des marchés ramènent un siècle en arrière .

Les terrasses des cafés, centres de la vie athénienne , donnent libre cours au caractère extraverti des Grecs.

Appartenant à un peuple de migrants , le Grec est souvent polyglotte.

Sa passion pour la poli­ tique s'étend à celle des pays étrangers .

Le Français risque même de se faire coller sur les po­ s it ions européennes de son pays.

NAVIRES ÉTRANGERS, GRECS TOUT DE MÊME D 'un patriotisme chatouilleux , le Grec n 'en est pas moins un re­ doutable censeur de la vie locale.

Devant un café ou un verre d'ouzo , on en apprend de belles.

Certes , l'inflation a baissé de moitié mais elle atteint encore 9,5 %.

Oui , le Grec émigre mais cela n' empêche pas que le chô­ mage reste néanmoins élevé.

Si, en Grèce , l'imposition repré­ sente 25 % du PIB contre 50 % dans la plupart des autres nations européennes, la fiscalité connaît une répartition singulière.

Les sala­ riés (40 % de la population) assu­ ment 70 % des charges, tandis que les agriculteurs (27 % ) ne paient rien .

Quant à l'économie parallè­ le , e lle représente 31 % du PIB.

La marine marchande fait, à juste 2 Les plu s beaux voyage s du monde GRÈCE titre , la grande fierté de la Grèce.

Homère, père littéraire du navi­ gateur Ulysse, serait né sur l'île de Chio, mitoyenne de la côte turque.

On pourrait parler de prédesti­ nation géographique .

Minuscule jumeau de Chio, l'îlot d'Inoussa arme à lui seul l'équivalent d'un tiers de la flotte française.

En Grèce , la condition d' armateur équivaut à des lettres de no­ blesse.

Niarchos et Onassis, fi­ gures de proue de la corporation , ont de nombreux émules.

Ainsi les officiers des caboteurs reliant les îles à Athènes sont souvent propriétaires de parts de bateau.

Le troisième rang mondial que les statistiques accordent à la ma­ rine marchande grecque se trouve bien en dessous de la réalit é.

Car aux 2 126 navires de cette flotte, il convient d' en ajouter 1 738 navi­ guant sous pavillon étranger mais appartenant à des arm ateurs grecs.

Le désir d'échapper à la fis­ calité explique l'enthousiasme pour les immatriculations libé­ rienne et panaméenne.

En dehors de la lignite qui lui permet d'alimenter ses centrales. »

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