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LES TESTS D'INTELLIGENCE (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 29/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

L'adaptation de la WAIS à la population française a nécessité d’adapter les questions à la culture française et d'étalonner l'échelle en fonction des spécificités

 

de la population française.

 

Deux sortes de coefficients de fidélité ont été calculés.

 

Les coefficients d'homogénéité,

 

- obtenus en calculant les corrélations entre les items pairs et impairs -, aboutissent à un total de 0,97. Les coefficients de stabilité

 

- calculés en faisant passer deux fois les tests à des échantillons de sujets d'âges différents, à quelques semaines d'intervalle - s'élèvent à 0,90. Une correspondance parfaite donnerait un coefficient de 1.

 

La WAIS a été validée de deux façons. Elle l’a été de manière empirique en définissant un critère d’intelligence et en vérifiant

 

qu’il existe bien une corrélation entre le score obtenu dans le test et ce critère. Elle l’a aussi été de manière théorique en vérifiant si les résultats du test correspondent aux prédictions faites à partir de la théorie qui a inspiré son élaboration.

La première méthode d'analyse factorielle a été inventée en 1904 par le psychologue anglais Charles Spearman (1863-1945). Avec sa méthode de calcul, Spearman a montré qu'il peut partager en deux ensembles les notes obtenues par un échantillon d’élèves. L'une relève d’un facteur de variation général, commun à toutes les notes ; l'autre, d'un facteur de variation spécifique à chacune d'entre elles. Spearman présente alors ce facteur commun comme un facteur général d'intelligence - le facteur g -

 

et sa méthode comme le moyen de le mesurer.

 

En 1941, toutefois, le modèle

 

de Spearman a été remis en question par le psychologue américain Louis Thurstone (1887-1955). Ce dernier a établi que la méthode d'analyse factorielle de Spearman ne met pas en évidence un facteur général, mais plusieurs. Selon Thurstone, ceux-ci correspondent à des aptitudes intellectuelles indépendantes qu'il nomme « aptitudes primaires ».

 

Apparemment opposés, ces deux concepts sont en fait complémentaires et peuvent être intégrés dans un modèle factoriel hiérarchique plus général.

« LES EFFETS DU SUCCB • En 1950 , une version de la WAIS destinée aux 6-16 ans est mise au point.

Il s'agit de la Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC) • Plus récemment , une version adaptée aux 4-6 ans, la Wechsler Preschool and primary scale of Intelligence ( WPPSI) , a été élabor ée.

·Tout es deux sont construites sur le modèle de la WAIS et ont été adaptées pour la France.

L'ÉVALUATION DU QI LE QI NORMAL • Quelle que soit la classe d'âge, la moyenne du QI est toujours égale à 100.

De ce fait, est considéré comme ayant une intelligence « normale » tout sujet ayant un QI compris entre 90 et llO.

LES DEGRtS DU RETARD MENTAL • Retard léger (QI entre 50 et 70) : l 'individu est capable d'apprendre, g râce à une éducation spécialisée, à lire et à compter .

Il peut aussi s'insérer socialement et exercer une activité où la répétition et l'intuition dominent.

• Retard moyen (QI entre 35 et 49) : l' i ndividu peut acquérir des notions simples de communication, des habitude s d'hygi ène et d'alimentation , il peut aussi développer une habileté manuelle simple.

En revanche, il est incapable d'apprendre à lire ou à compter .

• Retard sévère (QI entre 20 et 34) : l 'individu peut apprendre uniquement des gestes simples et systématiques.

• Retard profond (QI inférieur à 20) : l ' individu est susce ptible d'acquérir une relative motricité des membres supérieurs et inférieurs ainsi que la mastication .

PRtCOCE ET SURDOUt • Selon le pédopsychiatre suisse Julian de Ajuriaguerra (1915 -1993 ) , inventeur du terme de " surdoué », " est qualifié de surdoué un enfant qui possède des aptitudes supérieures dépassant nettement la moyenne des capacités des enfants de son âge ».

• Un surdoué est fréquemment un enfant précoce , mais ce n'est pas toujours le cas.

En revanche, la précocité peut n'être le fait que d'une stimulation particulière due à l'environnement familial.

• Est considéré comme surdoué un sujet ayant un QI compris entre 130 et 160.

Selon Wech sler, la proportion des enfants surdoués est de 2 ,5 %.

• les sujets surdoués se caractérisent par un développement prématuré du langage, de la lecture (33% savent lire avant 5 ans), une curiosité insatiable, une grande capacité d'assimilation , une vivacité d 'esprit la faculté de résoudre rapidement et de multiples façons les problèmes qu'on leur soumet.

LES AUTRES MÉTHODES POUR ÉVALUER L'INTELLIGENCE L'ANALYSE FACTORIEW • L'utilisation des échelles de Binet et de Wechsler -plutôt conçues à l'origine pour une évaluation globale de l'intelligence - a montré que les résultats dans les différents sous-tests pouvaient être h étérogènes .

Cette constatation semble prouver le caractère multidimensionnel de l'intelligence .

Cette particulaité est largement mise en valeur par l'analyse factorielle , méthode mathématique , permettant d'extraire des facteurs commun s de variation à partir d 'un ensemble de tests.

·la première méthode d'analyse factorielle a été inventée en 1904 par le psychologue anglais Charles Spearman (1863-1945).

Avec sa méthode de calcul, Spearman a montré qu'il peut partager en deux ensembles les notes obtenues par un échantillon d 'élèves.

L'une relève d'un facteur de variation général, commun à toutes les notes ; l'autre , d 'un facteur de variation spécifique à chacune d'entre elles.

Spearman présente alors ce facteur commun comme un facteur général d'intelligence -le facteur g - et sa méthode comme le moyen de le mesurer .

• En 1941, toutefois , le modèle de Spearman a été remis en question par le psychologue américain louis Thurstone (1887-1955).

Ce dernier a établi que la méthode d'analyse factorielle de Spearman ne met pas en évidence un facteur général, mais plusieurs .

Selon Thurstone , ceux-ci corre spondent à des aptitudes intellectuelle s indépendantes qu'il nomme « aptitudes primaires » .

• Apparemment opposés , ces deux concepts sont en fait complémentaires et peuvent être intégrés dans un modèle factoriel hiérarchique plus général.

LES TESTS FACTORIELS D'INTELLIGENCE • la Primary Mental Abilities (PMA) élaboré par Thurstone comporte une batterie d 'une soixanta ine de tests qui n'échantillonnent qu'une partie de l'univers des tâches intellectuelles.

• L'analyse factorielle exige qu'un assez grand nombre de tests soient passés par un assez grand nombre de sujets.

Aussi les tests factoriels sont-ils conçus comme des épreuves -durée limitée , présentation standardisée -de façon à être passés de façon collect ive.

• les épreuves de la PMA portent sur les sept facteurs primaires : la compréhension verbale -facteur V (cocher parmi cinq mots le synonyme du mot proposé) - , l'aptitude spatiale -facteurS (cocher les dessins identiques , à une rotation près, au dessin modèle ) -, l'inférence -facteur 1 ( trouver la suite logique d 'une série de lettre s)-, l'aptitude numér ique -facteur N ( indiquer le plus rapidement possible si le résultat des additions est juste)-, la fluidité verbale -facteur W (fournir le plus de mots commençant par une lettre donnée, en un temps limit é) -, la vitesse perceptive -facteur P (restituer le plus vite des images) -, la mémoire- facteur M (restituer le plus vite possible des séries de chiffres ).

TESTS INSPIRtS DE THtORIES PLUS RtCENTES • la théorie de .INn PHiget (1896-1980 ), biologiste suisse venu à la psychologie de l'enfant est sans doute celle qui · a le plus profondément renouvelé les idées sur le développement de l'intelligence .

• Pour Piaget, le développement de l'intelligence se fait par assimilat ion et accommodation, par le sujet, de l'environnement dans lequel celui-ci évolue.

la construction de la pensée logique passe alors par plusieurs stades, jusqu'à atteindre, à l'âge adulte , une mobilité et une puissance d'adaptation totales .

En outre, chaque stade de développement est caractérisé par une structure opératoire que l'enfant a édifiée.

• Ainsi , selon Piaget le développement de la pensée de l'enfant passe gradue llem ent par cinq grandes stades : sensori-moteur (de 0 à 2 ans), préopératoire (de 2 à 4 ans), intuitif Gusqu'à 7-8 ans), opératoire concret (8 à 10-11 ans), formel (à partir de 11-12 ans) .

• Piaget ne s'intéressant pas aux tests, nombre de psychologues ont repris ces situations et les ont adapté pour en faire des tests « piDgétiens » permettant d'évaluer le stade de développement de la pensée logique .

• le K-ABC (Kaufman-Assessment Battery for Children) élabor é en 1983 aux États-Unis par Alan et Nadeen Kaufman est une éche lle d'évaluation du développement de l'intelligence pour les enfants de 2 ans et demi à 12 ans.

• le K-ABC s'appuie sur la neuropsychologie et la psychologie cognitive et cherche à distinguer deux grandes sortes de processus mentaux : les processus séquentiels et les processus simultanés.

• Si les approches de Piaget et du K -ABC enrichissent la palette des psycho logues et leur ouvrent des possibilités de diagnostic plus précises , ces tests inspirés de théories plus récentes évaluent à peu près la même capacité généra le que les tests classiques .

Ils n'ont pas détrôné les éche lles de développement à spectre plus large .

L'UTILISATION DES TESTS • Dès la fin du XIX' siècle, les tests d 'intelligence sont utilisés dans certains asiles pour déficients mentaux profonds .

leur emploi permet d'affiner les diagnostics , de constituer des groupes homogènes , voire d'adapter un enseignement spécifique à leurs possibilités intellectuelles .

• Dans les usines , le besoin d 'améliorer les procédures de recrutement des ouvriers, dans le but d'augmenter la productivité mais aussi la sécurité , conduit aussi à utiliser les tests .

Ainsi les premiers travaux portent sur les conducteurs de tramway.

• Dan s le sillage des premières tentative s de sélection professionnelle , l'évaluation du QI est alors pratiquée dans l'orientation professionnelle et dans l'enseignement primaire .

• L'implication des psychologues dans la formation de l'armée américaine à la suite de l'entrée des États -Unis dans la Première Guerre mondiale en 1917 donne une extension considérable au mouvement.

Plus de trois millions de recrues sont ainsi affectées à des tâches militaires en fonction de leurs résultats aux tests .

D 'autre part, des procédures spéciales sont élaborées pour recruter les pilotes .

• Au lend emain de la guerre, les tests commencent à être utilisés dans de nombreux secteurs de la société : à l'école , au collège et à l 'université , dans l'rntrrprise et l'administration , dans le cadre judiciaire et toujours dans l'armée .

DÉBATS ET POLÉMIQUES SUR LES EFFETS SOCIAUX DES TESTS DES INTERROGATIONS • D'un point de vue philosophique, les premiers tests d 'intelligence ont rencontré une très forte résistance , au motif qu'« on ne pèse pas les âmes ».

Si ce débat est aujourd 'hui dépassé , il n'en reste pas moins que pour certains, l'intelligence humaine est si complexe qu'il est vain de chercher à l'appréh ender objectivement et à la mesurer.

• Au sein même du milieu de la recherch e en psychologie, les tests ont été l'obj et de critiques .

les premières , d ' inspira tion comportementaliste , visent la portée des observations : générali sation s abusives , caractère scolai re d e la situation de test.

les secondes, d'inspiration cognitive , concernent la signification des observations : ambiguné des performances individuelles relevées à l'issue du passage d'un test.

• la fonction sociale des tests est aussi sujette à controverses , en particulier dans les domaines de l'éducation et de l'emploi.

• Enfin se pose la question de l'interpr étation des inégalités mises en évidence par les tests : comment détermin e r l'origine des différences individuelles et le rôle de l'hérédité? Aux ÉTATS-UNIS : HtRtDITARISME ET BIAIS CULTURELS • le débat sur le rôle de l'hérédité est perm anent aux États-Unis .

les différenc es entre les Noirs et les Blancs sont systématiquement interprétées comme héréditaires.

Il en est déjà ainsi des résul tats du gigantesque trsting de 1917 comme des interrogations sur l'effic acité des programmes sociaux-éducatif dans les années 1960 .

• De ces affirmations découlent des argu ments qui appuient les thèse s des eugénistes -favorables à la restr iction de la vie sexuelle des débil es et à leur stérilisation­ ainsi que celles des xénophobes et des racistes- partisans d 'une politique sélectiv e de l'immigration.

• En 195l ,les sociologues Eels, Davis et Havighurst remettent en cause les tests eux-mêmes, arguant que leur contenu proche de la culture des enfants de classes aisée s favori se 1-------------.0..------------ -1 ces derni ers.

Cette critique est à L'USAGE DES TESTS D'INTELLIGENCE DANS LE DOMAINE DE L'ÉDUCATION EN FRANCE • À l'inverse des pratiques américaines et britannique s, les tests d'intelligence n'ont jamais été utilisés en France comme moyen de sélection scolaire -hormis dans l'éducation spécia lisée.

Même entre 1960 et 1980 ,Iorsque les tests ont été massivement utilisés dans l'enseignement seco ndaire , les orientations ont toujours été fondées sur les résul tats scolaires.

• Aujourd 'hui, trois mille psycholo gues scolaires suiven t les é lèves de l'enseignement élémentaire , de la maternelle au cours moyen deux ième année.

leur fonction est de prévenir e t de tenter de réduire les difficultés, que celles ­ ci soie nt dues à l 'échec scolaire ou à un défaut d'intégration.

Pour cela , e lles sont amenées à pratiquer un examen psychologique de l'enfant avec l 'accord des parents .

Dans ce cadre , les trsts d'lntrlllgrncr occupent une place prépondérante et les échelles de Wechsler (WPPSI et WISC) sont les plus utilis ées.

• les quatre mille conseiller s d'orientation-psychologu es en charge de l'enseignement secondaire ont surtout une fonction d'aide au développement personnel des élève s et à la formation des choix .

l ' origine d'un courant de recherche importan t sur les biais culturels dans les tests.

EN UNIO N SovJhiQUE : DE L'ENTH OUSIASME AU REJET • Au lend emain de la révolution d'Octobr e de 1917,1e gouvern ement soviétiqu e encourage le développement de la psychotechnique .

Considérée comme une discipline scientifique , celle-ci apparaît susceptible de contribuer à la construction du socia lisme.

les moyens mis à la dispo sition des psychologues sont importants et leurs travau x prolifique s .

• En 1936 , le comité central du parti communiste interdit les tests.

Cette attit ude rend compte de l'échec des classes spécia lisées qui se sont multipliées sur l 'initiative des pédo psychologues .

la recherche sur les tests et leur utilisation est désormais jugée anti-marxiste .. »

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