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Les troubles obsessionnels compulsifs (ou TOC) (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 29/04/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Vérifier que la porte est bien fermée à clef alors qu'on vient juste de la fermer, se relever la nuit pour s'assurer que l'on a bien coupé le gaz par peur de l'accident, etc. Qui ne peut se reconnaître dans de tels comportements ? Pourtant, ces comportements sont-ils tous à considérer comme des TOC ?

 

Ce qui caractérise ces troubles est, d'une part, la grande détresse que génèrent les obsessions et, d'autre part, les perturbations de la vie sociale. De par leur nature angoissante, les obsessions conduisent à un véritable mal-être chez les sujets. En outre, le temps consacré à la répétition des actes effectués pour soulager ces angoisses peut être très important et ne permet pas de mener une vie normale. On considère que passer plus d'une heure par jour à effectuer ces rituels entraîne une gêne dans la vie courante.

Certains troubles peuvent être considérés comme une forme ou une sous-catégorie de TOC. Parmi ceux-la, on répertorie les achats et les grattages compulsifs, ainsi que la kleptomanie.

 

La trichotillomanie est également apparentée à un TOC. Ce trouble se caractérise par le besoin irrépressible et répété de s'arracher des cheveux, des poils ou des cils. Il présente de nombreux points communs avec les TOC. Il apparaît en effet dans l’enfance (12-13 ans), suite à un événement stressant (deuil, divorce, changement d'école, etc.). Ce trouble est lié à l'anxiété. Les patients ressentent une tension croissante jusqu’à l'arrachage des cheveux.

 

La tension diminue une fois l'acte accompli, les personnes atteintes en tirent même une certaine gratification. L'arrachage compulsif des cheveux peut se faire distraitement alors que la personne est occupée (en regardant la télévision par exemple) ou bien de façon très concentrée en oubliant totalement l'environnement dans lequel elle se trouve, comme dans une sorte de

« majorité des médicaments développés pour traiter cette maladie agissent en augmentant la concentration de la sérotonine dans le cerveau.

Ces médicaments sont efficaces chez 60 % des personnes au bout de 2 à 8 semaines de traitement.

TROUBLES OU MALADIES ASSOCIÉS AUX TOC Dans de nombreux cas, les TOC sont associés à un ou plusieurs autres troubles.

LA DÉPRESS IO N 50 à 80 % des personnes qui ont des TOC souffrent également de dépression.

C'est d'ailleurs généralement la survenue de la dépression qui pousse les personnes à consulter un médecin car, associés à la dépression, les troub les sont d'autant plus difficiles à supporter.

AUTRES TIOUB LES LIÉS À L'ANXIÉTÉ 15% des personnes atteintes de TOC souffrent également de crises de panique et 25 %so uffrent de phobie sociale.

Les crises de panique et la phobie sociale sont, comme les TOC, des troubles liés à l'anxiété .

L'anorexie mentale , qui reflète une préoccupation excessive vis-à-vis de la nourriture (peur de prendre du poids ou bien d'être malade) , est dix fois plus fréquente chez les personnes présentant des TOC que dans la population générale .

Les sujets ont souvent recours à l'alcool pour diminuer leur anxiété.

Chez 8 à 15% des personnes atteintes de TOC , la consommation excessive d'alcool conduit à un alcoolisme chronique.

LE SYNDROME DE GIWS DE LA TOURETTE Les TOC sont également observés dans certaines maladies tel que le syndrome de Gilles de la Tourette , trouble neurologique qui débute avant l'âge adulte, souvent autour de 7 ans.

La maladie se caractérise par des tics moteur s et vocaux .

Les tics moteurs sont des mouvements stéréotypés et involontaires qui peuvent être observés au niveau des bras , de la tête ou encore du visage (clignements des yeux, etc.) .

Les tics vocaux peuvent être simples - sons inarticulés tels que cris, grognements, raclements de gorge - ou complexes -énonciation de mots ayant un sens linguist ique et pouvant s'exprimer sous forme d'écholalie (répétitions de mots émis par un tiers) ou de coprolalie (mots à caractère obscène).

À ces tics peuvent s'associer d'autres troubles : changements d 'humeur, crises de colère , troubles de l'attention avec hyperactivité , etc.

TROUBLES APPARENTES AUX TOC Certains troubles peuvent être considérés comme une forme ou une sous-catégorie de TOC.

Parmi ceux-la, on répertorie les achats et les grattages compulsifs, ainsi que la kleptomanie .

La trichotillomanie est également apparentée à un TOC.

Ce trouble se caractérise par le besoin irrépressible et répété de s'arrache r des chev eu x, des poils ou des cils.

Il présente de nombreux points com­ muns avec les TOC.

Il apparaît en effet dans l'enfance (12-13 ans), suite à un événement stressant (deuil.

divorce, changement d'école, etc.).

Ce trouble est lié à l'anxiété .

Les patients ressentent une tension croissante jusqu 'à l'arrachage des cheveux.

La tension diminue une fois l'acte accompli, les personnes atteintes en tirent même une certaine gratification.

L'arrachage compulsif des cheveux peut se faire distraitement alors que la personne est occupée (en regardant la télévision par exemple) ou bien de façon très concentrée en oubliant tota lement l 'environnement dans lequel elle se trouve, comme dans une sorte de transe .

Chez les enfants , il affecte aussi bien les garçons que les filles .

Par contre , à l'âge adulte et sans que l'on sache pourquoi , ce trouble touche préférentiellement les femmes .

La trichotillomanie génère une détresse mais également un sentiment de honte qui conduit la personne à cacher son mal.

Ce trouble est souve nt, comme les TOC.

associé à une dépression .

La trichotillomanie conduit dans de nombreux cas à une véritable alopécie (absence de cheveux) qui peut être localisée , ou bien dispersée , rendant la chevelure clairsemée .

La perspective de devenir chauve a , en outre , tendance à favoriser l'anxiété de la personne .

i!!Ji/liiJ,i,jJiifM Deux types de traitements sont principalement utilisés pour les TOC.

Ils reposent sur des approches complètement différentes et peuvent être associés.

LE TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX Le traitement médicamenteux repose principalement sur l'utilisation « d'inhibiteur s du recaptage de la sérotonine », tels que le Prozac , permettant ainsi d'augmenter la concentration de ce neurotransmetteur dans l e cerveau.

Ce traitement est efficace chez 60 % des sujets : il permet de réduire la fréquence et la gravité des obsessions et des compulsions.

Cependant , les bienfaits du traitement sont souvent longs à apparaître ( 3 à 8 semaines), ce qui implique de prendre le traitement pendant plusieurs mois pour pouvoir juger de son efficacité .

D ' autre part, après arrêt du traitemen~ 50 à 80 % des patients rechutent.

Pour un effet durable , les patients seraient donc contraints de prendre ce traitement à vie.

Il existe également un autre inconvénient du traitement médicamenteux : légalement il ne peut être prescrit avant 15 ans.

LA THÉRAPI E COGNITIVE ET COMPORTEMEN TALE Une alternative au traitement médicamenteux consiste à effectuer, associée ou non au traitement , une thérapie cognitive et comportementale .

Cette thérapie se démarque de la psychanaly se classique qui travaille sur l'inconscient du patient et vise à l'aider à comprendre son problème.

La thérapie cognitive et comportementale consiste à entraîner le patient à être confronté aux pens ées qui l'angoissent.

Cette thérapie a pour but de donner moins de crédit aux obsessions qui assaillent le patient et à désapprendre les comportements qui lui permettent de calmer ses angoisses, mais qui lui prennent tout son temps .

De petits exercices sont établis afin de confronter délibérément et progressivement le Mode d'action d'un Inhibiteur du recaptage de sérotonine (IRS) Transmission sans IRS Transmiss ion avec IRS patie n t aux situations qui l'angoissent.

Cette confrontation peut se faire soit directement , soit juste par l'imagination.

Ainsi, par exemple , dans le cas d'un sujet ayant des troubles liés à l'hygiène , il lui est demandé de toucher un objet connu pour être sale puis de se retenir de se laver les mains pendant p lusieurs heures.

La thérapie , progressive , évolue ensuite en fonction de la capacité de résistance du patient au surcroît d'anxiété qui est généré par ces exercices.

Petit à peti~ les sujets voient diminuer leur anxiété vis-à-vis des idées qui les obsèdent et arrivent plus facilement à résister à leurs compulsions .

L'efficacité de la thérap ie est néanmoins très dépendante de la motivation des patients.

Une nette amélioration des troubles est observée chez 50 à 60% des patients qui ont mené la thérapie à bien et cette amé lioration se prolonge à long terme chez 75 % des patients .

lA NEUROCH IRURG IE Un autre type de traitemen~ encore à l 'étude et reposant sur une approche neurochirurgicale, pourrait bientôt se déve lopper.

La technique consiste à stimuler électriquement certaines régions du cerveau en y implantant de façon chirurgicale des électrodes de stimulation.

Cette technique est actuellement beaucoup utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson .

Les électrodes sont implantées au niveau d 'une région cérébrale, appel ée noyau subthalamique .

Elles sont reliées à un générateur de stimulation, un pacemaker, implanté sous la peau au niveau du thorax et permettant de stimuler à haute fréquence (lOO Hz) et en permanence , ce noyau.

Cette technique apporte des résultats impressionnants en réduisant fortement, voire en faisant disparaître les symptômes de la maladie de Parkinson .

Or, il a été observé, un peu par hasard, par le groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtriën à Paris, que la stimulation du noyau subthalamique avait également des effets bénéfiques sur les TOC.

En elfe~ deux patients atteints de la maladie de Parkinson et souffrant aussi de TOC depuis l'âge de 10 et 18 ans, ont connu de profondes amé liorations :élimination des symptômes de la maladie de Parkinson et forte diminution des TOC.

Les bénéfices à long terme de la stimulation cérébrale sur les TOC ont, de plus, pu êtr e observés puisque, 18 mois après l'intervention , les troubles n'étaient pas réapparus chez ces deux patients .

En octobre 2001 , le Comité consultatif national d 'éthique (CCNE ) a été saisi sur les implications éthiques du développement de cette technique pour des patho logies neuropsychiatr iques.

En juin 2002, le CCNE a émis un avis favorabl e pour recou rir à la chirurgie en cas de troubles .

Néanmoins , les­ applicat ions restent , pour le momen~ réservé es au traitement des TOC car si le CCN E a évoqué la possibilité d'app lications pour d 'autres troubles (schizophrénie, dépression grave, etc.), il consid ère que des études complémentaires doivent être menées .

Un com ité de contrôle a été mis en place par le CCNE afin d'étudier toutes les dem andes de traitement.

Si ce traiteme nt semble efficace contre les TOC , cela ne veut pas dire que l'on ait découvert le « siège cérébral » des TOC.

L'origine de ces troubles est de toute évidence beaucoup plus complexe que cela .

Néanmoins, du fait de l'efficacité de cette technique, des études sont encore menées pour voir si la stimulati o n d ' autres régions céréb rales ne serait pas plus appropriée pour le traitement de ces troubles.

RÔLE PRIMORDIAL DE rENTOURAGE La présence de TOC chez un enfant est souvent mal vécue et mal comprise par l'entourage familial.

Les parents ont du mal à admettre que leur enfant ne puisse s'empêcher d'effectuer ses rituels.

Ils les prennent pour des enfantill ages et se sentent manipulés lorsque leur enfant les implique dans ses rituel s .

Pourtant, toute réaction négative , colère ou punition, face à ces rituels n e fait qu'aggraver les troubles .

L'enfant a réellement besoin que l'on comprenne sa souffrance.

Néanmoins, apporter son aide ne veut pas pour autant dire tomber dans l'extrême inverse e t laisser les TOC exercer leur emprise sur le quotidien.

Il est important que les pannts et l'enfant s 'allient pour combattre les TOC.

Il mal qu'il est possible de combattre.

L'enfant et ses parents doivent essayer ensemble de trouver des alternatives aux ritue ls pour calmer les angoisses .

Les TOC génèrent une véritable anxiété chez l 'enfant, la lutte doit donc être progress ive.

Il faut de p lus savoir être souple et savoir faire des compromis en décelant les moments où l'enfant n 'a pas la forc e de combattre et le laisser alors faire son rituel.

Au cours des traitements (médicamenteux et thérapeutiques ), le soutien et les encourag ements jouent également un rôle important dans la réussite de ceux­ ci.

Les TOC sont souvent difficiles à vivre au quotidien pour les parents .

Des associations , telle s que l'Associat ion française des troubles obsessionnels compulsifs (Aftoc), aident les souffrants et leur entourage à mieux comprendre la maladie et leur apportent un soutien .

Ces associations ont également pour but d'informer le public et la profession médicale et de promouv oir les actions de recherche.. »

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