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Nouvelle-Calédonie : Histoire et Géographie (TPE)

Publié le 22/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Malgré des lois toujours plus généreuses octroyant de larges concessions foncières aux colons et à leurs familles, la colonie de peuplement se solde globalement par un échec Dans les années 1880, seules quelques familles en provenance de l'île de La Réunion, ou encore d'Alsace-Lorraine après 1871, sont venues habiter la Nouvelle-Calédonie, quand l'industrie minière et métallurgique naissante réclame des bras que le pénitencier n'est plus en mesure de fournir. On fait appel à des Vietnamiens, des Chinois, des Indonésiens et des Japonais.

 

Une nouvelle tentative de mise en valeur des terres et de fondation d'une véritable colonie de peuplement a lieu dans les années 1890. Le gouverneur Feillet commence à redistribuer les terres appartenant à l'administration pénitentiaire. Il parvient ainsi à attirer quelque 500 nouvelles familles, indonésiennes pour la plupart.

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« l'ingénieur Jules Garnier, chargé d'une étude géologique de Ille, y a découvert d'importantes quantités d'un minerai particulièrement riche en nickel (minerai qui sera nommé plus tard garniérite).

~extraction du nickel commence une dizaine d'années plus tard .

Jules Garnier, qui est resté sur Ille pour y poursuivre ses recherches, fait construire une usine de pointe .

Il fonde à la fin des années 1870 une entreprise qui deviendra la fameuse Société Le Nickel (SLN) en 1880.

la Nouvelle-Calédonie semb le avoir trouvé là son eldorado et les moyens de sa subsistance .

les premières années d'exploitation sont chaotiques, d'autant qu'après un bon départ la concurrence internationale vient sérieusement mettre en péril la rentabilité de l'extraction comme de la transformation.

Une vaste réorganisation a lieu dans les années 1930 : certaines usines sont fermées, d'autres rénovées, tandis que la production se diversifie (chrome, cobalt, manganèse ) .

UN TERRITOIRE D'OUTRE-MER LA DÉCOLONISATION Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle -Calédonie rallie la France libre du général de Gaulle et, à partir de mars 1942, sert de camp de base à l'armée américaine engagée dans le Pacifique .

Entre 1942 et 1945 , plus de 150000 soldats vivent en permanence sur Grande Terre : leur présence transforme l'éco nomie locale, notamment le secteur des services .

À la fin de la guerre, le code de l 'indigénat est aboli, et les Kanak obtiennent la citoyenneté française (liberté de travail , de circulation et de résidence, accession progre ssive au droit de vote).

Dotée d'un premier statut de territoire d'outre-mer en 1946, la Nouvelle-Calédonie bénéficie en 1956 de la loi-cadre Defferre : les habitants sont appelés à élire, au suffrage univer sel, une assemblée du territoire compétente dans de nombreu x domaines.

UNE ÉCONOMIE ENTRAÎNÉE PAR LE RENOUVEAU DE L'INDUSTRIE DU NICKEL" La guerre froide et la course aux armements entraînent l'augmentation de la demande mondiale en nickel, permettant un nouvel essor des mines et de l'industrie de transformation .

La croissance économique rapide permet l'amélioration des équipements de l'archipel (infrastructure routière et portuaire , construction d'un aéroport}, ainsi que son urbanisation rapide.

le secteur des services connaît également un développement sans précédent , tandis que le niveau de vie augmente, pour bientôt rattraper celui de la métropole.

la population augmente, à la fois naturellement et en raison d'une immigration importante : notamment , PRÉCIEUX NICKEL le nickel est un élément chimique.

Il porte le numéro atomique 28 et a pour symbole Ni.

C'est un métal blanc légèrement argenté, relativement abondant au cœur de la Terre, mais plutôt rare dans l'écorce terrestre, où on le trouve mélangé à d'autres minerais.

les traitements permettant de raffiner le minerai de nickel sont • pièces de " ";~monnaie.

À partir du XIX' siècle, le nickel commence à être isolé, extrait et exploité, d'abord en Norvège , puis en Nouvelle-Calédonie, le plus important gisement jusqu'en 1957 avec la découverte des gisements canadiens.

Très utilisé de nos jours, le nickel apporte aux aciers utilisés pour la construction une bien meilleure résistance aux déformations, aux aciers inoxydables une gran de résistance à la corrosion, et aux aciers réfractaires une résistance élevée aux hautes températures.

Il entre également dans la composition de certains accumulateurs.

Si la participation mélanésienne aux affaires du territoire recommence à croître à partir des années 1970 , au fil des différents statuts proposés à la et ce malgré l'aide au développement accordée aux régions les plus marginalisées .

À partir de 1978 , les terres autrefoi s confisquées et non exploitées sont rétrocédées, mais aucune mesure ne semble vouloir apaiser les tensions et la violence qui montent entre les deux communautés.

VERS L'INDÉPENDANCE LA MONTÉE DES TENSIONS Sur le plan politique , la croissance des années d'après -guerre a favorisé la montée en puissance du parti de f-------------_, l'Union calédonienne, une alliance de nombreux métropolitains s'installent sur Ille, pour la plupart à Nouméa ou dans les grands centres urbains .

Parallèlement, un exode rural massif vide les campagnes.

Au début des années 1970 , le «sys tème nickel » représente près de 30% du Pl B .

Mais la réce ssion des années 1970 , due en grande partie aux deux chocs pétroliers , frappe l'économie de l'archipel de plein fouet.

le cours du nickel s'effo ndre .

UNE SOCIÉTÉ PLURIETHNIQUE FORTEMENT INÉGALITAIRE Après les vastes mouvem ents migratoires du xX' siècle, se stabilise dans les années 1960 une société pluriethnique avec quasi autant de Mélanésiens (les Kanak) que d 'habitants d'origine européenne (les Caldoches ) -les autres origines comptant pour 20% de la population.

Cependant , ce caractère pluriethnique ne suffit pas à décrire la population de l'archipel, qui est aussi très fortement inégalitaire : pratiquement tous les Caldoches sont des urbain s au niveau de vie élevée, tandis que deux Kanak sur trois sont des ruraux pauvres , marginalisés de surcroît.

Lorsque la croissance économique s'essouffle, dans les années 1970 , les inégalités socio-économiques apparaissent crûment, d'autant plus que la révision du statut des territoires d'outre-mer , en 1963 , a ôté aux populations locales une bonne part de leur autonomie politique .

pluriethnique et autonomiste, fondée en 1953 autour du slogan : «Deux couleurs, un seul peuple! » Dans les années 1970 , la prise de conscience politique mélanésienne, alimentée par la crise économique, a présidé à la radicalisation des mouvements politiques .

C'est à cette époque que naissent d 'une part le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR ) de Jacque s lafleur , parti favorable au maintien de la Nouvelle­ Calédonie au sein de la République françai se, et d'autre part le Front de libération nationale kanak et socialiste (FlNKS ) de Jean-Marie Tjibaou , partisan de l'indépendance.

LES ÉVÉNEMENTS DE 1984·1988 Parallèlement , l'écono mie calédonienne ne cesse de se fragiliser dans les années 1980.

Malgré la richesse des gisements, l'extraction et l'exploitation du nickel est peu rentable et n'occupe plus qu'une faible part de la population active.

À l'exce ption de l'élevage bovin , l'élevage, l'agriculture et la pêche sont menée s de manière plus artisanale qu'industr ielle :les exportations sont en baisse, tandi s que les importation s ne cessent d'augmenter.

la Nouvelle-Calédonie est désormais surtout tertiair e.

Elle ne doit son niveau de vie qu'à l'importance des subventions publique s (octroyée s par la métropole et l'Union européenne), qui financent une grande part des dépense s de service public (santé, enseignement) et de développement.

les élections de 1984 , qui prévoient -encore -la mise en place d'un nouveau statut, sont boycottée s par les Kanak .

Des militants indépendantistes organisent des manife station s, installent des barrages sur les routes, chassent les Caldoches de leurs terre s; les forces de l'ordre procèdent à des arrestations, mais le climat insurrectionnel est tel que l'état d'urgence est déclaré en décembre 1984 .

Malgré l'assassinat de leader s kanak et de militants du FlNKS , Jean-Marie Tjibaou en appelle au dialogue, et les négociations entre les deux communautés et l'État aboutissent à une trêve relative , ainsi qu'à la redéfinition d'un statut, lorsque les élections de mars 1986 en métropole et le retour de la droite au gouvernement viennent bousculer le fragile équilibre.

Des mesure s impopulaires visant à rétablir l'ordre sont prises par le gouvernement.

À la suite d 'une assemblée générale de l'ONU reconnai ssant le droit du peuple de Nouvelle-Calédonie à dispo ser de lui­ même , un référendum d'auto ­ détermination est organisé à la va-vite en 1987 : il est boycotté par la plupart des Kanak .

La tension est à son comble quand, le 22 avril 1988, des indépendantiste s attaquent la gendarmerie d'Ouvéa, tuent 4 gendarmes et en prennent 24 autres en otage .

!:arm ée françai se organise une action commando pour libérer les otages : 19 militants indépendantistes sont tués au cours de l'opération .

LES ACCORDS DE MATIGNON (1988) Devant la violence, des négociation s s'ouvrent facilitées par l'attitude pacifiste de Jean-Marie Tjibaou et le retour de la gauche au gouvernement en métropole.

Les accords de Matignon sont ainsi signés le 26 juin 1988 par Michel Rocard, Jacques lafleur et Jean-Marie Tjibaou .

Ils prévoient la création de trois provinces (Sud, Nord et Îles), l'organisation d 'un référendum l'année suiva nte, portant sur de nouvelles institutions à mettre en place , et l'organisation d'un référendum d'autodétermination au plus tard en 1998 .

les accords d e Mati gnon sont approuvés par référendum le 6 novembre 1988 .

les tension s s'apaisent quelque peu, JEAN-MARIE niBAOU Né en 1936 dans un petit village montagneux dans le nord de Grande Terre, Jean-Marie Tjibaou est le fils de l'un des premiers instituteurs kanak et le petit-fils d'un chef coutumier de tribu.

Très jeune , il s'attache à l'identité et aux valeurs culturelles kanak , enracinant dans ses convictions adolescentes un engagement sans faille.

Cet engagement est d'abord religieux : ordonné prêtre en 1965, il devient vicaire de la cathédrale de Nouméa en 1967.

~année suivante, profitant d'une bourse , il quitte la Nouvelle-Calédonie pour suivre des études de sociologie à l ' université catholique de Lyon, avant de s'inscrire à l'École pratique des hautes études, à Paris , où il commence une thèse d 'ethnologie traitant de la notion d'identité culturelle.

Il préfère mais la violence ne cesse pas totalement : les deux dirigeants du FlNKS, Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné, sont assassinés par des radicaux indépendantistes le 4 mai 1989 .

L'ACCORD DE NOUMÉA (1998) Comme prévu par les accords de Matignon , les négociations reprennent en 1998.

Elles aboutissent à la signature de l'accord de Nouméa le 5 mai 1998.

En préambule, l'accord affirme la reconnais sance mutuelle du peuple kanak et des populations arrivées pendant la période coloniale, ainsi que l'exist ence d'une identité et d 'une citoyenneté : kanak.

Ensuite, il organise, d'ici à 2018 et de manière irréversible, le transfert des compétences de l'État au gouvernement de Nouvelle­ Calédonie (sauf en ce qui concerne la défense , la sécurité, la justice et la monnaie ) .

Il prévoit un référendum entre 2014 et 2019 , à l'issue duquel la Nouvelle-Calédonie choisira de devenir un État souverain indépendant ou associé à la France -la partition du territoire étant théoriquement exclue par le texte.

~accord de Nouméa est approuvé par référendum le 8 novembre 1998.

Au printemps 2004 , un boulever sement politique se produit: le leader du RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République) , Jacque s lafleur ( UMP ), aux commandes du gouvernement lo(al depuis des décennies , est battu aux élections par une coalition, l'Avenir ensemble , dirigée par Didier leroux.

le 29 juin 2004 , Marie-Noëlle Thémereau est élue à la présidence du cinquième gouvernement d e la Nouvelle -Calédonie issu de l'acco rd de Nouméa.

le dissident UMP Harold Martin devient président du Congr ès (la Chambre des députés ).

Ce changement, bientôt suivi en Polyné sie franç aise par la d éfaite électorale de l'autonomiste Gaston Rosse , président UMP du territoire , est un des signes de l'évolution des «îles des mers du Sud».

cependant rentrer en Nouvelle­ Calédonie , où il renonce à son ministère.

Redevenu laïc, il se marie et se consacre désormais à son combat politique.

En 1974-1975 , il est l'instigateur et le principal organisateur d'un festival consacré à la culture kanak.

É lu local à partir de 1977, il devient secrétaire général du parti de l'Union calédonienne la même année, puis conseiller territorial (1979 } et vice­ président du Conseil du gouvernement territorial (1982}.

Appelant au boycott des élections de novembre 1984, il prend la tête du FLNKS, parti nouvellement créé qui rassemble la plupart des mouvements indépendantistes.

Pacifiste , partisan de la négociation et du dialogue , il accepte de signer avec Jacques lafleur et Miche l Rocard les accords de Matignon en juin 1988.

Cette attitude lui vaut de passer pour un traître aux yeux des partisans les plus radicaux du FLNKS :il est assassiné, avec son bras droit Yeiwéné Yeiwéné, le 4 mai 1989.. »

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