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13 juillet 1858 : Entrevue de Plombières.

Publié le 28/02/2012

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Au cours de l’une de ses cures à Plombières, Napoléon IIIF259 rencontre Cavour. Le tête-à-tête secret dure sept heures. Le ministre du roi Victor-Emmanuel, qui aspire à faire de l’Italie un seul Etat, convainc l’empereur Napoléon aidera l’Italie à faire son unité. La France s’engagera à la condition que l’Autriche soit l’agresseur. 

 

« L'entrevue de Plombieres «Fate, ma fate presto»En 1815, les traites de Vienne ont reor- ganise l'Italie, mais l'ont laissee divisee. L'Autriche s'y est installee, occupant la Lombardie et la Venetie et surveillant les duches de Toscane, de Parme et de Modene.

Les patriotes du «Risorgimen- to* veulent unir l'Italie et la delivrer de la presence etrangere.

Le Piemont, sur lequel ils s'appuient, sait par experience qu'un puissant concours exterieur est indispensable ausucces d'unetelle oeuvre. Dirigee par Napoleon III, ancien carbo- naro, la France est en mesure d'appor- ter l'aide souhaitee.

Cavour, le brillant ministre piemontais, cherche a gagner l'empereur; mais celui-ci est un reveur indecis plutot qu'un homme d'Etat rea- liste; de plus, il a le golit du secret et mine une politique personnelle souvent insoupconnee de ses ministres; Cavour comprend qu'il lui faut seduire l'homme plutot que le gouvernement.

II essaie sans succes d'y employer sa secluisante parente, la comtesse Castiglione. Mais le 14 janvier 1858, I'Italien Orsini lance une bombe sur le cortege de l'empereur.

Cet incident determine ce dernier a agir: il engage Cavour a se mettre en rapport avec lui et l'avise tres secretement qu'il passera l'ete a Plom- bieres, ville d'eau des Vosges, pour y faire une cure.

Le Piemontais bondit sur l'occasion.

Il se rend a Plombieres, le 20 juillet 1858, par Geneve et Bale, sous un faux nom.Le lendemain, Napoleon l'y recoit l'insu de son ministre des Affaires etran- 21 juillet 1.858 geres, le comte Walewski; il se dit pret a soutenir le Piemont dans une guerre contre I'Autriche, a condition que le motif en soit valable aux yeux de l'Euro- pe.

On decide d'organiser une revoke a Modine; lesinsurges demanderont l'aide du Piemont, qui l'accordera; I'Autriche volera au secours du duc de Modene; la France soutiendra le Pie- mont et le tour sera joue. La victoire obtenue (on n'en doute pas!), le Piemont annexera la plaine du Po et le nord des Etats pontificaux; on limitera ceux-ci a Rome et au Latium; le reste formera, avec lesduches, un royaume d'Italie centrale: ce dernier entrera, avec le Piemont et le royaume de Naples, dans.

une confederation ita- lienne presidee par le pape, dedommage ainsi de la perte de son domaine.

En re- tribution, la France recevra la Savoie et le comte de Nice. Pour sceller l'entente, l'empereur offre de marier son cousin a la fille ainee du roi du Piemont. Cavour est ravi.

Pour empecher le ver- satile empereur de se raviser, il laisse s'ebruiter lanouvelle d'une alliance franco-piemontaise. La campagne d'Italie va s'engager; mais dle n'apportera guire aux deux compe- res les satisfactions qu'ils escomptent. L'entrevue de Plombières «Fate, ma fate presto» En 1815, les traités de Vienne ont réor­ ganisé l'Italie, mais l'ont laissée divisée.

L'Autriche s'y est installée, occupant la Lombardie et la Vénétie et surveillant les duchés de Toscane, de Parme et de Modène.

Les patriotes du «Risorgimen­ to» veulent unir l'Italie et la délivrer de la présence étrangère.

Le Piémont, sur lequel ils s'appuient, sait par expérience qu'un puissant concours extérieur est indispensable au succès d'une telle œuvre.

Dirigée par Napoléon III, ancien carbo­ naro, la France est en mesure d'appor­ ter l'aide souhaitée. Cavour, le brillant ministre piémontais, cherche à gagner l'empereur; mais celui-ci est un rêveur indécis plutôt qu'un homme d'Etat réa­ liste; de plus, il a le goût du secret et mène une politique personnelle souvent insoupçonnée de ses ministres; Cavour comprend qu'il lui faut séduire l'homme plutôt que le gouvernement. Il essaie sans succès d'y employer sa séduisante parente, la comtesse Castiglione.

Mais le 14 janvier 1858, l'Italien Orsini lance une bombe sur le cortège de l'empereur. Cet incident détermine ce dernier à agir: il engage Cavour à se mettre en rapport avec lui et l'avise très secrètement qu'il passera l'été à Plom­ bières, ville d'eau des Vosges, pour y faire une cure. Le Piémontais bondit sur l'occasion. Il se rend à Plombières, le 20 juillet 1858, par Genève et Bàie, sous un faux nom.

Le lendemain, Napoléon l'y reçoit à l'insu de son ministre des Affaires étran- 21 juillet 1.858 gères, le comte Walewski; il se dit prêt à soutenir le Piémont dans une guerre contre l'Autriche, à condition que le motif en soit valable aux yeux de l'Euro­ pe.

On décide d'organiser une révolte à Modène; les insurgés demanderont l'aide du Piémont, qui l'accordera; l'Autriche volera au secours du duc de Modène; la France soutiendra le Pié­ mont et le tour sera joué.

La victoire obtenue (on n'en doute pas!), le Piémont annexera la plaine du Pô et le nord des Etats pontificaux; on limitera ceux-ci à Rome et au Latium; le reste formera, avec les duchés, un royaume d'Italie centrale: ce dernier entrera, avec le Piémont et le royaume de Naples, dans, une confédération ita­ lienne présidée par le pape, dédommagé ainsi de la perte de son domaine. En ré­ tribution, la France recevra la Savoie et le comté de Nice.

Pour sceller l'entente, l'empereur offre de marier son cousin à la fille aînée du roi du Piémont.

Cavour est ravi. Pour empêcher le ver­ satile empereur de se raviser, il laisse s'ébruiter la nouvelle d'une alliance franco-piémontaise.

La campagne d'Italie va s'engager; mais elle n'apportera guère aux deux compè­ res les satisfactions qu'ils escomptent.. »

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