13 mai 1958 : Putsch d'Alger.
Publié le 03/04/2012
Extrait du document
Alger s’insurge. La foule prend d’assaut le bâtiment du gouvernement général. Le général Salan, commandant supérieur des forces militaires, s’adresse à la foule pour tenter de la calmer. Un comité civil et militaire de “ salut public ” est constitué pour l’Algérie et le Sahara. Le général Massu en prend la tête. Le télégramme qu’il envoie à Paris s’achève par “… en raison gravité situation et nécessité absolue maintenir ordre et ce pour éviter toute effusion de sang, exigeons création à Paris d’un gouvernement de salut public seul capable conserver Algérie partie intégrante de la métropole ”.
«
Les uns sont partisans de l'Algérie française, les autres sont prêts à l'ou
verture de négociations avec
le FLN.
Le 13 mai 1958, le président de la
République investit Pierre Pflimlin président du Conseil.
Ce dernier
condamne ouvertement
la torture et se déclare disposé à entamer des
négociations avec
le FLN.
Ces propos déclenchent une gigantesque
manifestation à
Alger.
Les manifestants prennent d'assaut le gouverne
ment général avec
la complicité au moins passive des militaires.
Les acti
vistes pieds-noirs forment
un comité de salut public à la tête duquel ils
placent le général Massu, vainqueur de la bataille d'Alger.
Le général
Massu accepte de présider le comité afin de mieux le contrôler.
En bon
militaire,
il se place sous le commandement de son supérieur hiérar
chique,
le général Salan, commandant en chef en Algérie.
Investi, le
gouvernement Pflimlin entérine le fait accompli en nommant Salan
délégué général en Algérie.
Le 15 mai 1958, Massu pousse Salan à faire
officiellement appel au général de Gaulle.
En métropole, le gouverne
ment s'avère impuissant
et désemparé.
La police et l'armée, infiltrées
par
les partisans de l'Algérie française, ne sont pas sûres.
Le 24 mai 1958,
la Corse bascule dans la dissidence.
Des parachutistes venus d'Alger y
prennent position
et forment de nouveaux comités de salut public.
En
métropole, le gouvernement craint un débarquement des parachutistes,
prélude à
un coup d'Etat militaire.
En réaction, les communistes envisa
gent de réactiver
les milices patriotiques dissoutes en 1946, ce qui fait
planer
le spectre d'une guerre civile.
Le général de Gaulle exploite habilement la situation pour revenir au
pouvoir.
Aidé par son charisme, il se livre à une série de déclarations qui
influent sur le cours des événements.
Le 15 mai, en réponse à l'appel du
général Salan, de Gaulle se déclare «prêt à assumer les pouvoirs de la
République ».Ne voulant pas paraître cautionner les émeutiers d'Alger,
de Gaulle rectifie
le tir, le 19 mai.
Il rappelle son action durant la Seconde
Guerre mondiale
et clame son attachement à la démocratie.
« Croit-on
qu'à 67 ans je vais commencer une carrière de dictateur?», interroge-t-il.
Le 27 mai, de Gaulle rencontre Pflimlin en secret.
Il ne ressort absolu
ment rien de l'entrevue entre les deux hommes.
Malgré cela,
le lende
main, de Gaulle n'hésite pas
à déclarer sur les ondes de la radio : «j'ai
entamé le processus régulier nécessaire à l'établissement d'un gouverne
ment républicain.
» Pflimlin, tétanisé, doit s'incliner et donne sa démis
sion.
Le 30 mai 1958, Guy Mollet et René Coty effectuent le voyage à
Colombey.
Le chef de la gauche socialiste et le président de la
République se rallient au retour au pouvoir du général de Gaulle après
avoir reçu de
lui des garanties sur la préservation de la démocratie.
René
Coty fait savoir qu'il démissionnera si l'investiture du général de Gaulle
à
la présidence du Conseil est refusée.
Auparavant, le 28 mai 1958, à l'ini
tiative de Mendès France
et de François Mitterrand, 200 000 personnes
défilent dans
la rue afin de défendre la IVe République.
Les slogans sont
bien plus hostiles aux parachutistes qu'au général de Gaulle.
Le 1er juin
1958, de Gaulle est investi président
du Conseil.
Il forme un gouverne
ment d'unité nationale allant des socialistes
au MRP.
« Messieurs, nous.
»
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