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1789: Les états généraux se réunissent

Publié le 22/08/2013

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Le 2 mai, les députés sont présentés officiellement au roi, qui reçoit chaque ordre séparément. Les élus sont au total 1139 — 291 issus du clergé dont 208 curés, 47 évêques et 36 abbés, 270 de la noblesse et 578 du tiers-état.

Le 4 mai, à 7 heures du matin, la procession religieuse du Saint-Sacrement, marquant l'ouverture des états généraux, débute à l'église Saint-Louis de Versailles.

« lourd silence.

La procession s 'achève à l'église Notre-Da­ me de Versailles .

Là, certains députés du tiers -état ont le front de s'a s seoir au x premiers rangs .

Mais ils sont très vite refoulés aux dernières places .

Le 5 mai , Louis XVI préside la séance d'ouverture des états généraux, dans la s alle des Menus -Plaisirs .

Un grand si­ lence salue l'entrée du souve­ rain.

Celui-ci porte lui aussi un chapeau à plumes blanches, retroussé «à la Henri IV ».

Lorsqu'il s'assoit sur son trô ­ ne, il ne se décoiffe pas ; de même que les membres de la noblesse .

Comme le veut l'usage, il s 'attend à ce que les députés du tiers -état se dé­ couvrent respectueusement.

Mais ces derniers , sciemment, n'en font rien .

Pour éviter un incident, le roi fait alor s mine d'avoir chaud et ôte son couvre-chef .

Tous les députés font alors de même ...

La question du vote par tête en suspens Le premier intervenant est le garde des Sceaux Barentin .

Son discours ne surprend pas.

Cha­ cun le sait hostile aux réformes .

L ' intervention de Necker, contrôleur général des finances, se limite aux problème s finan- ciers sans proposer de program ­ me politique .

Louis XVI prend ensuite la parole.

Mal à l'aise et embarrassé, il prononce une al­ locution aussi insignifiante que banale, ne dévoilant rien de ses intentions .

Aucune des question s décisives n ' est abordée , notamment l'abolit i on des impôts seigneu­ riaux et de la dîme ecclésias­ tique demandée par le tiers­ état, mais aussi le paiement des impôts par la noblesse et le clergé .

Plus grave, on ne sait toujours parsi l'on votera par tê­ te ou par ordre .

Or ce problème est crucial.

Sur rapport de Nec­ ker, Louis XVI a accordé , le 27 décembre 1788, le doublement des députés du tiers - qui sont désormais aussi nombreu x que ceux de la noble sse et du clergé réunis .

Si l'on vote par ordre, le clergé, la noblesse et le tiers ­ état disposeront chacun d'une voix .

Le clergé et la noblesse vo­ tant traditionnellement en­ semble , les réformes attendues ne passeront pas.

Le tiers récla­ me donc un vote par tête, qui lui serait favorable , d 'autant que certains privilégié s ont fait sa­ voir qu'ils sont ouverts au chan­ gement .

Cependant , hésitant comme à son habitude , le roi ne se prononce pas.

La journée du 6 mai, première vraie journée de travail des états générau x, laisse mal augure r de l'a veni r.

~E DITIONS ..._ ATLAS LE ROI DÉÇOIT Lors de son discours inaugural, Louis XVI se contente de rappeler l'importance de la dette de l'État et laisse entendre qu' il n'est pas disposé à entreprendre les changements que le peuple attend .

Comme toujours, il fait dans la demi-mesure, craignant de contrarier la noblesse.

Pas une seule fois, il ne prononce le mot « réforme )).

Il laisse son auditoire profondément déçu.

« Messieurs, ce jour que mon cœur attendait depuis longtemps est enfin arrivé, et je me vois entouré des représentants de la Nation à ' laqueUe je me fais gloire de commander ...

Une inquiétude générale , un désir exagéré d'innovations, se sont emparés des esprits, et finiraient par égarer totalement les opinions, si on ne se hâtait de les fixer par une réunion d'avis sages et modérés.

C'est dans cette confiance, Messieurs, que je vous ai rassemblés ...

!:espérance que j'ai conçue de voir tous les ordres réunis de sentiments concourir avec moi au bien général de l'État, ne sera point trompée ...

Vous me présenterez à cet égard des idées que je recevrai avec empressement ...

Je crains , Messieurs, de ne pouvoir pas soulager mes sujets aussi promptement que je le désirerais.

Les esprits sont dans l'agitation ; mais une assemblée des représentants de la Nation n'écoutera sans doute que les conseils de la sagesse et de la prudence ..

.

Puisse, Messieurs, cette époque devenir à jamais mémorable pour le bonheur et la prospérité du royaume .

)) Le roi ne croyait pas si bien dire ...

~ ui "' u o; ~­ ~-~ ~ !. »

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