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1922 : l'Égypte devient indépendante

Publié le 16/09/2014

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Il est remplacé par son oncle Husayn Kamel, qui reçoit le titre honorifique de sultan. Les Anglais mettent en place une Constitution de type li­béral, mais gardent le mono­pole de la défense et des af­faires extérieures. Le lieute­nant-colonel Arthur H. Mac Mahon est nommé haut-commissaire pour l'Égypte. C'en est définitivement fini de la longue suzeraineté ot­tomane sur la vallée du Nil. La monnaie égyptienne est rattachée à la livre sterling. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, personne ne s'intéresse au sort de l'É­gypte. Les Alliés sont trop préoccupés par les dettes de guerre, les vaincus n'ont plus

voix au chapitre, et la Russie est en proie à sa propre révo­lution. Restent les Égyptiens, qui ne supportent plus l'hé­gémonie britannique et qui le font savoir sous la houlette de Sa'ad Zaghlul, leader du mouvement nationaliste, qui se bat pour l'indépendance. Sous son impulsion, le Wafd, une délégation nommée par le Parlement égyptien, est constitué à la fin de l'année 1918. Le Wafd a l'intention de se rendre à Londres pour négocier, mais le gouverne­ment britannique refuse tou­te rencontre, ce qui provoque une vive colère des Egyptiens. Les principaux chefs du Wafd, Sa'ad Zaghlul en tête, sont arrêtés et exilés à Malte.

« de l'Angleterre, rejettent à l'unanimité ses velléités d'in­ dépendance et en profitent pour reconnaître le protecto­ rat britannique, qu'ils jugent nécessaire.

C'est un homme en colère qui retourne en Égypte.

Zaghlul ne cesse dès lors d'at­ tiser la haine de ses conci­ toyens vis-à-vis de I' Angleter­ re.

Ses discours virulents et extrémistes raniment facile­ ment le vent de la révolte.

De nouveau, le pays est en proie au désordre et à l'agitation populaire.

De nouveau, le leader nationaliste est arrêté et exilé, cette fois aux Sey­ chelles (1921).

Mais il est trop tard.

Les émeutes se succè­ dent, pourrissant un peu plus la situation.

Les colons bri­ tanniques installés en Égypte se sentent chaque jour plus menacés.

Des assassinats sont commis.

Face à l'hostilité qui ne cesse de grandir, les An­ glais décident de renoncer au principe du protectorat tout en continuant à occuper le pays.

Le 21 février 1922, la Grande­ Bretagne déclare l'Égypte « État souverain indépen­ dant ».

Mais cet accord de papier, s'il semble donner une certaine autonomie au pays, ne change pas grand chose dans les faits.

Les An­ glais se réservent des points précis, laissés à leur discré­ tion : la sécurité des voies de communication, indispensa­ ble au fonctionnement de l'Empire britannique ; la dé­ fense du pays contre toute agression ou toute ingérence extérieure, la protection des intérêts étrangers et des mi­ norités.

En réalité, le haut­ commissaire reste l'homme­ clé du pays, toujours occupé par l'armée britannique.

Il faudra attendre la révolu­ tion des colonels, en 1952, pour que l'indépendance de­ vienne effective.. »

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