1929 , le traumatisme

« bonheur était bien dans le communisme).

Ceci révèle aussi l’interdépendance des États et le rôle capital joué par l’économie américaine. L’Europe qui avait subi dix ans plus tôt la crise financière, l’inflation, le chômage, lestroubles sociaux, va être moralement et économiquement marquée par la dépression « Les raisins de la colère » Le roman de John Steinbeck porté par John Ford au cinéma en 1940, retrace justement les errances de paysans de l’Oklahoma en route pour «la terre promise », la Californie.

Ce film dur fut l’un des plus importants réalisés aux États- Unis pendant la période rooseveltienne. (baisse des achats américains, retrait des avoirs dans les banques, ralentissement de la production industrielle).Les premiers pays touchés sont l’Allemagne et l’Autriche plus dépendantes de l’argent américain.Le Royaume-Uni est lui- même atteint, et la dévaluation de la livre, monnaie internationale,désorganise un peu plus le système capitaliste.

La France sera moins touchée que les autres car son économie plus traditionnelle, plus rurale, est moins liée au système mondial, mais la dépression s’y fera sentir jusqu’en 1938. Du dominant au dominé L’Amérique latine, politiquement indépendante,mais économiquement sous dépendance de l’Occident, vendit moins facilement ses matières premières et ses produits agricoles.

Les exportations du sous-continent baissèrent de 70 % entre 1928 et 1939 (70% également pour l’Asie et 50% pour l’Afrique). Les colonies ne furent pas épargnées en tant que fournisseurs de produits bruts et les populations furent davantage pressurées par les administrateurs.

La crise fut accentuée par les restrictions budgétaires et le début des années 1930 fut marqué par des fuites vers les villes et l’apparition du chômage.

Cependant les protections métropolitaines permirent d’éviter le pire.

Et inversement! Le cas français est à cet égard intéressant car les colonies atténuèrent la crise métropolitaine dans le contexte protectionniste que Paris avait imposé. SORTIE DE CRISE ET BRUITS DE BOTTES. »