Devoir de Philosophie

1941-1946: LES RELATIONS INTERALLIÉES

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Lignes directrices : Il ne faut pas « raconter » les positions respectives mais les intégrer dans le jeu diplomatique en tenant compte des priorités géographiques et de révolution des attitudes. LA GUERRE CONTRE L'ALLEMAGNE OU LES ALLIÉS OBJECTIFS 1) Un nouveau contexte Entre juin 1940 et décembre 1941, plusieurs attitudes se chevauchent : La Grande-Bretagne supporte le poids de la guerre, elle estime que ses objectifs sont prioritaires ; à partir de l'été 1941, l'U.R.S.S. souhaite l'ouverture d'un second front pour la soulager de la pression de l'Allemagne ; enfin, les U.S.A. après le « tend & lease act » de mars 1941 et la charte de l'Atlantique en août, s'associent économiquement à l'Angleterre et privilégient l'ennemi allemand.

« 2) 1944-45 et le retour à une diplomatie éclatée Deux tendances se dessinent avec la fin de la guerre : • La poursuite de la reconstruction d'un ordre diplomatique : • conférences de Dumbarton Oaks puis de San Francisco qui achèvent la mise en place l'O.N.U.

; • réinsertion de la France dans le concert des puissances en 3 étapes : — reconnaissance « de jure » du gouvernement de la République française par les Alliés, avec réticence carRoosevelt se méfie des intentions de de Gaulle ; — admission de la France à la commission consultative européenne en qualité de 4e membre permanent (novembre1944) ; — signature d'un traité d'alliance franco-soviétique en décembre, dirigé contre l'Allemagne et calqué sur le traitéanglo-soviétique de 1942. • L'amorce d'un partage territorial, qui se fait de façon empirique et révèle les tensions Est-Ouest. • En octobre 1944, la conférence de Moscou esquisse une répartition des zones d'influence dans les Balkans(Roumanie, Bulgarie pour les Russes, Grèce pour les Anglais, statu quo pour les autres pays). • En février 1945, la conférence de Yalta ne constitue pas un partage du monde puisque les différents partenairesne sont d'accord ni sur les modalités ni sur les finalités.

La conférence débouche sur une partition des zonesd'occupation ; elle représente, en fait, une initiative européenne multilatérale (déclaration sur l'Europe libérée ). • En juillet 1945, la conférence de Potsdam concrétise les différends territoriaux (Allemagne) et idéologiques(affaires bulgares et roumaines, résurgence des questions balkaniques, résurgence du glacis oriental). VERS LA RUPTURE Le problème allemand est au centre des tensions interalliées : • Le programme des «4 D » (désarmement, décartellisation, dénazification et démilitarisation) fait l'objet d'interprétations contradictoires : les Occidentaux mettent fin à la décartellisation et à la dénazification de peur qu'un Reich trop appauvri ne bascule dans le communisme ; les Russes entendent priver l'Allemagne de touterevanche (démontage des usines, mise en place d'un régime pro-communiste dans leur zone). • La poussée communiste en Europe orientale fait peser le risque d'une déstabilisation de la Méditerranée (Albanie,Yougoslavie communistes, guerre civile grecque). • En mars 1946, le discours de Churchill à Fulton marque le coup d'envoi de la guerre froide (idée d'un partage defait de l'Europe, critique du totalitarisme soviétique). Cependant, jusqu'en 1947, la rupture n'est pas définitive : — La reconstruction européenne n'est pas encore considérée comme prioritaire. — Londres fait encore figure de troisième Grand, même si elle n'en a plus les moyens. — Les Américains ne poussent pas à la détérioration des relations bilatérales (supériorité économique et militaire,espoir de conserver l'Europe orientale dans le camp des démocraties libérales, faiblesse des intérêts américains enMéditerranée). C'est la déclaration Truman, suivie du plan Marshall, en 1947, qui précipitent la réorganisation des relations inter-européennes dans un rapport de forces dominé par les deux Grands.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles