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1er septembre 1715: La mort de Louis XIV

Publié le 22/02/2012

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louis xiv
Louis XIV meurt le dimanche matin 1er septembre 1715. Il avait 77 ans, avait régné 72 ans, dont 54 ans de gouvernement personnel (1661-1715). 11 sut maintenir jusque dans la mort le « décorum » qu'il avait institué : atteint de gangrène à une jambe et sentant la mort venir, il joua jusqu'au bout son rôle de roi. Le samedi 31 août, la veille de sa mort, il réunit ses courtisans pour leur demander pardon « des mauvais exemples qu'il leur avait donnés ». Puis il fit venir près de son lit son héritier, son arrière-petit-fils, le futur Louis XV, âgé de 5 ans, et lui dit : «Mon enfant, vous allez être un grand roi : ne m'imitez pas dans le goût que j'ai eu pour les bâtiments, ni dans celui que j'ai eu pour la guerre. Tâchez de soulager vos peuples, ce que je suis assez malheureux pour n'avoir pu faire. »
louis xiv

« Le souci de « gloire » de Louis XIV l'entraîna dans une politique de guerres répétées, coûteuses, aux résultatsincertains.

A la fin du règne, il suscita contre lui une coalition générale de toutes les puissances européennes quifaillit le balayer.Il acquit la Franche-Comté (prise à l'Espagne), quelques places de Flandre, Strasbourg.En 1700, mourut sans héritier direct le dernier descendant de Charles-Quint, de la branche aînée des Habsbourg.Charles II régnait sur l'Espagne, ses colonies (Amérique, Philippines), les Pays-Bas (la Belgique actuelle), les Deux-Siciles et le Milanais en Italie.Redoutant une dislocation de cet empire, sachant que la France ne tolérerait jamais que ces possessions, commesous Charles-Quint, fussent réunies avec les domaines autrichiens des Habsbourg (passés à une branche cadette)et à la dignité impériale, il crut habile de léguer l'ensemble de ses possessions à un petit-fils de Louis XIV, le Ducd'Anjou, en spécifiant qu'en aucun cas les couronnes de France et d'Espagne ne pourraient être réunies.

Ceci autitre des droits que le duc d'Anjou tenait de sa grand-mère, Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV et fille aînée du roid'Espagne Philippe IV.Louis XIV sacrifia les intérêts de la France (qui, aux termes d'un plan de partage conclu avec les autres puissanceseuropéennes, lui aurait permis de recevoir les Pays-Bas) à la gloire dynastique : l'établissement en Espagne desBourbons (qui s'y trouvent toujours).

Mais le Duc d'Anjou, devenu le roi d'Espagne Philippe V, ne garda que l'Espagneet ses colonies, et perdit au bénéfice de l'Autriche ses autres possessions européennes. La monarchie absolue Louis XIV achève la mise en place des institutions de la monarchie absolue, dans les formes qu'elles conserverontjusqu'à la fin de l'Ancien Régime.Louis XIV tint rigoureusement à l'écart du pouvoir la haute noblesse, domestiquée par les emplois de cour.Il utilisa comme ministres des personnages d'humble extraction, qu'il enrichit et anoblit, mais qui, en raison de leursorigines, étaient totalement soumis à sa volonté.

Parmi ses ministres les plus célèbres, Colbert (qui s'occupe desfinances et de l'économie) et Louvois, secrétaire d'État à la guerre.Dans les provinces, Louis XIV relègue les gouverneurs à une fonction purement honorifique, et confie le pouvoir réelaux « intendants de finances, justice et police », qu'il nomme et révoque à sa guise, et qui sont « le roi présent enla province ».En matière religieuse, Louis XIV prétendait imposer son pouvoir et ses opinions à tous : il entra en conflit avec lePape à propos de la tutelle qu'il prétendait exercer sur l'Eglise de France ; il persécuta les jansénistes, catholiquesintransigeants et austères ; mais surtout, il révoqua en 1685 l'édit de Nantes, par lequel Henri IV avait accordé auxprotestants la liberté religieuse : la conversion forcée fut imposée aux protestants ; beaucoup émigrèrent,entraînant la ruine de certaines régions; le protestantisme ne fut pas éradiqué pour autant. La fin du règne Les guerres incessantes, et surtout la dernière, celle dite de succession d'Espagne, ruinèrent la France.

La misèrefut aggravée par des années de mauvaises récoltes, et notamment par l'hiyer de 1709 (des températures de moins20° sur toute la France pendant tout le mois de janvier, un gel permanent jusqu'à la fin de mars).La charge de l'impôt pesait presque exclusivement sur les « roturiers », le clergé, la noblesse, et une partie de labourgeoisie y échappant.

Louis XIV tenta à la fin de son règne d'établir des impôts payables par tous en fonction deleurs revenus (la capitation, le dixième); mais les privilégiés obtinrent très vite un régime de faveur et la charge desautres s'en trouva encore accrue.A la fin du règne, le respect pour le Roi a disparu et il est la cible de pamphlets et de chansons : sa mort futressentie comme une délivrance.. »

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