30 juillet 1894 : Vote des
Publié le 06/07/2012
Extrait du document
Une bombe lancée par l’anarchiste Auguste VaillantF297C a explosé, le 9 décembre 1893, en pleine séance à la Chambre des députés. Le président Charles DupuyF297B a hurlé pour mettre fin à la panique : “ Messieurs ! La séance continue ! ” A la police, qui l’a interrogé, Vaillant a lancé ce défi : “ Désormais, ces messieurs sauront qu’ils ont une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes, ils voteront peut-être des lois plus justes. ” Son exécution, le 5 février 1894, n’a pas empêché l’explosion d’une autre bombe anarchiste le 12 février au café Terminus, ni la mort de Sadi CarnotF283, assassiné le 24 juin à Lyon. Casimir-PerierF297 n’a donc aucun mal à faire adopter par la Chambre ces lois qui veulent en finir avec l’agitation syndicale et anarchiste, que l’opposition socialiste juge “ scélérates ”.
«
UN RÉGIME VRAIMENT IMMORTEL?
Conformément à une disposition particulière
des lois de septembre 1835,
dites « lois scélérates »,
qualifier Louis-Philippe (qui a été duc d'Orléans)
d'usurpateur (au trône
des Bourbons de la branche aînée) est désormais
considéré comme un crime, conférant ainsi l'immortalité
à un régime né d'une émeute.
Le journaliste républicain
Louis Blanc, pour sa part,
y voit autant d'arbitraire
que d'incohérence :
« On avait décrété en France l'anarchie des cultes
et l'on y déclarait factieuse
la lutte pacifique
des systèmes ! Il n'était
plus permis de se dire
républicain là où il l'était
de se dire athée.
Discuter Dieu demeurait
un droit, discuter le roi devenait un crime ! »
l'animal, dont une oreille a
été transpercée par une balle,
évite au souverain d'être tou
ché.
Mais à son côté, le maré
chal Mortier, président du
Conseil et ministre de la Guer
re, frappé à la tête, tombe
raide mort.
Dans le cortège,
on
relève dix-huit morts et
une vingtaine de blessés.
Ce
sont trois anarchistes, Fieschi,
Morey
et Pépin, qui ont mis
en place la machine infernale
-vingt-quatre canons de fusil
inclinés sur une claie qu'un
dis
positif d'allumage peut faire
tirer
simultanément.
Ils sont
déférés à la cour des Pairs et,
en janvier 1836, condamnés à
la peine capitale.
La reine Marie-Amélie se la
mente.
« Nous sommes entou
rés d'assassins.
Quel horrible
peuple ! Quel affreux pays ! La
moindre personne du royau
me est plus heureuse que
nous.» Son époux approuve.
« Il faut, pour que les choses
aillent, que je sois le directeur
de tout et le maître de rien ! »
Dans une déclaration officiel
le, Louis-Philippe annonce :
« Mon Gouvernement connaît
ses devoirs.
Il saura les rem
plir.
» C'est ainsi qu'une ses
sion extraordinaire des Cham
bres est convoquée pour le
mois d'août.
Le bilan
de ses
travaux a gardé dans l'histoire
le nom, honni des républi
cains, de « lois de septembre »
ou« lois scélérates».
Après a
voir tant prôné le respect de
la légalité et de la Charte
constitutionnelle, la monar
chie de Juillet, pour assurer sa
sécurité et conforter son pou
voir, va édicter une législation
d'exception
préparée et défen
due par le duc de Broglie.
Toute critique
du régime est
désormais un crime
La première des « lois scélé
rates » prévoit une réforme du
jury pour les crimes de rébel- ~
lion.
Elle ramène la majorité ~
des deux tiers requise pour <
les condamnations à la majori- ~ t.
té simple de sept voix contre
cinq.
La seconde loi concernant
les émeutes -comme celles
qui,
en avril 1834, s'est soldée
par le massacre de la rue
Transnonain -autorise à for
mer le nombre indispensable
de sections de cour d'assises.
Ainsi,
tous les accusés pour
ront être jugés simultanément
et la procédure répressive se-
ra grandement accélérée.
La
troisième loi, encore plus lour
de de conséquences, rappelle
des restrictions naguère re
prochées à la Restauration.
La
liberté de la presse est res
treinte et musèle les journaux
d'opposition.
Un certain nom
bre de crimes nouveaux sont
catalogués : le blâme adressé
au roi à l'occasion d'un acte de
11RBJ111 ED 1 Tl ONS ~ATLAS
Gouvernement ; l'offense direc
te au souverain ; l' attaque
contre les principes de la Char
te, l'acte public d'adhésion à
un
autre régime et à ceux des
Bourbons et des Bonaparte, et
encore plus à la République.
Interdisant
toute libre mani
festation de la pensée et taut
acte hostile non seulement à
la monarchie mais aussi au
monarque,
les lois de septem
bre provoquent des discus
sions véhémentes.
Même les
partisans
du régime pensent
que l'on va trop loin ! Mais
Louis-Philippe a exprimé dans
ces textes son intime v.olonté
et son intransigeaRoo.
Désor
mais, il a en main les armes du
pouvoir absolu.
Après avoir
triomphé de la cause légiti
miste et avoir mis à mal les
républicains, à l'abri des par
tis extrêmes, il ne lui reste
plus qu'à se débarrasser, dans
son entourage, des ministres
qui contrarient son dessein de
gouverner en maître ...
6
i ui "' u o; ;;;:
e ~ ~
~ !(.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- CELINE, Louis Ferdinand Destouches, dit (27 mai 1894-1er juillet 1961) Ecrivain L'emploi qu'a son père dans une compagnie d'assurances et les dentelles que vend sa mère le contraignent à chercher pendant le temps de son adolescence de petits emplois.
- CELINE, Louis Ferdinand Destouches, dit (27 mai 1894-1er juillet 1961) Ecrivain L'emploi qu'a son père dans une compagnie d'assurances et les dentelles que vend sa mère le contraignent à chercher pendant le temps de son adolescence de petits emplois.
- CELINE, Louis Ferdinand Destouches, dit (27 mai 1894-1er juillet 1961) Ecrivain L'emploi qu'a son père dans une compagnie d'assurances et les dentelles que vend sa mère le contraignent à chercher pendant le temps de son adolescence de petits emplois.
- Un système de vote parfait existe-il ?
- Les droits fondamentaux - déclaration d’indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776