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A la mort de Charles II, Philippe d'Anjou hérite du trône d'Espagne

Publié le 13/04/2013

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Lorsque le testament est ouvert, la Cour madrilène ignore encore qu'il n'est que très partiellement l'oeuvre de feu Charles II mais résulte d'un complexe enchaînement de circonstances. Dans un premier temps, le royaume d'Espagne a été promis à Marguerite Thérèse de Bavière, épouse de l'empereur Léopold Ier et soeur de Charles II.

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« UN TESTAMENT « À ÉPISODES » Lorsque le testament est ouvert, la Cour madrilène ignore encore qu'il n'est que très partiellement l'œuvre de feu Charles Il mais résulte d'un complexe enchaînement de circonstances .

Dans un premier temps, le royaume d'Espagne a été promis à Marguerite Thérèse de Bavière, épouse de l'empereur Léopold 1"' et sœur de Charles Il.

Morte prématurément, celle-cl laisse pour héritier Joseph Ferdinand Léopold de Bavière, désigné légataire universel de Charles Il le 14 novembre 1698.

Mais Joseph Ferdinand Léopold décède à son tour le 6 février 1699.

Le Il juin, l'héritage échoit à l'archiduc Charles François Joseph d'Autriche, deuxième fils de Léopold 1"'.

Mais c'est finalement Antoine de Ubilla, qui, « uni à ceux du Secret, fit un autre testament en faveur du duc d'Anjou».

lutions du souverain.

Car, à la veille de la mort de Charles Il, le testament est déjà rédigé et mis sous scellés.

Le destin de la monarchie espagnole, s'il n'est connu que de quel­ ques-uns, est d'ores et déjà en marche.

La mort de Charles Il Le 1 "' novembre 1700, Char­ les Il, roi d'Espagne depuis 1665, décède à l'âge de trente­ neuf ans; sans héritier direct.

« Dès que le roi fut expiré, il fut question d'ouvrir son tes­ tament.

Le Conseil d'État s'as­ sembla, et tous les grands d'Espagne qui se trouvaient à Madrid y entr èrent », raconte Saint-Simon dans ses Mé­ moires.

La Cour, réunie dans un petit salon du Palais royal, attend avec impatience l'ou- verture du fameux testament.

Parmi les grands figurent les représentants des deux partis, français et autrichien .

Jean Denis, marquis de Blécourt, envoyé de Louis XIV, « était là comme les autres sans savoir rien plus qu'eux».

Quant au clan autrichien, il est mené par Louis Thomas Raymond, comte d'Harrach .

« L'ambassa­ deur de l'Empereur, qui espé­ rait tout et qui comptait sur le testament en faveur de l'archi­ duc, était vis-à-vis de la porte et tout proche, avec un air triomphant.

» Il pense que le testament en faveur de l'archi­ duc Charles François Joseph d'Autriche est toujours d'ac­ tualité et fanfaronne à cette seule idée.

Les courtisans n'y tiennent plus et arpentent la salle de long en large, « assez longtemps pour exciter l'im­ patience».

Un suspense bien ménagé « Enfin la porte s'ouvrit, et se referma.

Le duc d'Abrantès qui était un homme de beau­ coup d'esprit, plaisant mais à craindre, voulut se donner le plaisir d'annoncer le choix du successeur sitôt qu'il eût vu tous les grands et le Conseil y acquiescer et prendre leurs résolutions en conséquence», rapporte Saint-Simon.

Cet offi­ ce est finalement assigné à Abrantès qui prend un malin plaisir à se jouer de l'assistan­ ce .

« Il jeta les yeux de tous côtés en gardant gravement le silence .

Blécourt s'avança « sans que le· duc ne prête attention à lui ».

Ce qui est interprété positivement par Harrach .

Abrantès, se diri­ geant vers lui avec « un air de joie, lui saute au col et lui dit en espagnol.

fort haut : "Mon­ sieur, c'est avec beaucoup de plaisir et une extrême joie que pour toute ma vie ...

je me sépare de vous, et prend congé de la très auguste Mai­ son d'Autriche" ! » La messe est célébrée et Harrach, la mine déconfite, reste sans voix, ayant été « la dupe des accolades et de la cruelle tromperie du compliment du duc d'Abrantès.

» Reprenant ses esprits, Blé­ court réalise que les destins de la France et de l'Espagne sont désormais unis.

Ne per­ dant pas une seconde, il tour­ ne les talons et s'empresse de dépêcher un courrier à Louis XIV.

Antoine de Ubilla, l'un des sept «comploteurs », lui fait parvenir un extrait du tes­ tament, qu'il n'a plus qu'à glis­ ser dans son pli, en attendant qu'il arrive à bon port.

C'est chose faite le mardi 9 novem­ bre 1700 au matin.

Dès qu'il apprend la nouvelle , Louis XIV réunit son Conseil.

Après moult discussions, le Roi-Soleil décide d'accepter le testament et d'envoyer son petit - fils, le duc d'Anjou, gou­ verner l'Espagne.

Ce nouveau roi venu de France régnera sous le nom de Philippe V.. »

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