A la mort de Charles II, Philippe d'Anjou hérite du trône d'Espagne
Publié le 26/06/2013
                             
                        
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                                Le 1er novembre 1700, Charles II meurt en laissant l'Espagne dans la plus grande incertitude quant à son avenir. Au Palais royal, la noblesse madrilène attend avec impatience l'ouverture du testament du roi défunt. Le trône d'Espagne va~t-il rester aux mains de la Maison de Habsbourg , ou va-t-il passer aux Bourbons ?
 
                                «
                                                                                                                            UN 	TESTAMENT 	« À ÉPISODES » 	
Lorsque 	le 	testament 	est 	ouvert, 	la 	Cour 	madrilène 	ignore 	encore 	qu'il 	n'est 	que 	
très 	partiellement 	l'œuvre 	de 	
feu Charles  Il mais 	résulte 	
d'un 	complexe 	enchaînement 	
de 	circonstances	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Dans  un 	premier 	temps, 	le 	royaume 	d'Espagne 	a été 	
promis  à Marguerite 	Thérèse 	
de 	Bavière, 	épouse 	de 	l'empereur 	Léopold 	1"' et 	
sœur 	de 	Charles 	Il.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Morte 	prématurément, 	celle-cl 	
laisse 	pour 	héritier  Joseph 	Ferdinand 	Léopold 	de 	Bavière, 	désigné 	légataire 	
universel 	de 	Charles 	Il le 	
14 	novembre 	1698.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais 
Joseph 	
Ferdinand 	Léopold 	décède 	à son 	tour 	le 	6  février 
1699.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Le 	Il 	juin, 	l'héritage 	échoit 	à l'archiduc  Charles 
François  Joseph d'Autriche, 	
deuxième 	fils 	de 	Léopold 	1••.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Mais 	c'est 	finalement 
Antoine 	de 	Ubilla,  qui, 	« uni 	
à ceux 	du 	Secret, 	fit un 	autre 	
testament 	en 	faveur 	du 	duc 	d'Anjou».
                                                            
                                                                                
                                                                    	
lutions 	du 	souverain .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Car, 	à la 
veille 	
de 	la  mort 	de 	Charles 	Il, 	
le 	testament 	est 	déjà 	rédigé 	
et 	mis 	sous 	scellés.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le 	destin 	
de 	la monarchie 	espagnole, 	
s'il 	n'est 	connu 	que 	de 	quel	
ques-uns, 	est 	d'ores 	et 	déjà 	
en 	marche .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	mort 	
de 	Charles 	Il 	
Le 	1 •• novembre 	1700,  Char	
les 	Il, 	roi 	d'Espagne 	depuis 	
1665, 	décède 	à l'âge 	de 	trente
· neuf 	
ans: 	sans 	héritier  direct.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
« Dès 	que 	le roi  fut  expiré , 	il 	
fut 	question 	d'ouvrir 	son 	tes		
tament.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le 	Conseil 	d'État 	s'as	
sembla, 	et 	tous 	les 	grands 	
d'Espagne  qui 	se 	trouvaient à 
Madrid  y 	
entrèrent 	», 	raconte 
Saint-Simon 	
dans 	ses 	Mé	
moires	.
                                                            
                                                                                
                                                                    La 	Cour, 	réunie 	dans 	un 	
petit 	salon 	du 	Palais 	royal, 	
attend 	avec  impatience  l'ou-verture 	
du 	fameux 	testament	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Parmi 	les 
grands  figurent  les 	
représentants 	des 	deux 	partis, 
français 	
et 	autrichien .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Jean 	
Denis, marquis 	de 	Blécourt, 
envoyé 	
de 	Louis 	XIV	,  « 	était 	là 
comme  les autres 	
sans 	savoir 
rien 	
plus 	qu'eux	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Quant  au 
clan  autrichien, 	
il 	est 	mené 	
par 	Louis  Thomas  Raymond, 
comte  d'Harrach .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
« L'ambassa 	
deur 	de 	l'Empereur,  qui 	espé	
rait 	tout 	et 	qui comptait 	sur 	le 	
testament 	en 	faveur 	de 	l'archi 	
duc	, éta	it  v is-à-vis 	de 	la 	porte 	
et 	tout 	proche,  avec un air 
triomphant .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
» Il pense 	que 	le 	
testament 	en 	faveur 	de 	l'archi	
duc 	Charles 	François  Joseph 
d'Autriche 	
est 	toujours 	d'ac	
tualité 	et 	fanfaronne  à 	cette 	
seule 	idée.
                                                            
                                                                        
                                                                    	Les courtisans  n'y 	
tiennent 	plus 	et 	arpentent 	la 
salle 	
de 	long 	en 	large, 	« assez 	
longtemps 	pour 	exciter 	l'im	
patience	» .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Un 	suspense 
bien  ménagé 	
« Enfin  la 	porte 	s'ouvrit, 	et 	se 	
referma .
                                                            
                                                                                
                                                                    Le 	duc 	d'Abrantès 	
qui 	était 	un 	homme 	de 	beau	
coup  d'esprit,  plaisant mais 	à 	
craindre,  voulut 	se 	donner 	le 
plaisir  d'annoncer 	
le 	choix 	du 	
successeur  sitôt qu'il 	eût 	vu 
tous  les grands 	
et 	le 	Conseil 	y 
acquiescer 	
et 	prendre 	leurs 
résolutions 	
en 	conséquence 	», 	
rapporte  Saint-Simon .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Cet offi	
ce 	est 	finalement  assigné 	à 	
Abrantès qui 	prend 	un malin 
plaisir 	
à se 	jouer 	de 	l'assistan
ce.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
« Il 	jeta 	les  yeux 	de 	tous 	
côtés 	en 	gardant 	gravement 	
le 	silence	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Blécourt  s'avança 	
« sans 	que 	le· duc 	ne 	prête 	
attention  à lui 	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ce 	qui 	est 	
interprété 	positivement 	par 	
Harrach.
                                                            
                                                                                
                                                                     Abrantès, 	se 	diri	
geant 	vers  lui avec 	« un air 	de 	
joie,  lui 	saute 	au col 	et 	lui 	dit 	
en 	espagnol.
                                                            
                                                                                
                                                                     fort 	haut 	: "Mon	
sieur, 	c'est 	avec 	beaucoup 	de 	
plaisir 	et 	une 	extrême 	joie 	
que 	pour 	toute 	ma vie .	..
                                                            
                                                                                
                                                                    je 	me 	
~	EDITIONS 	~:.ATLAS 	
sépare 	de 	vous	, et 	prend 	
congé 	de 	la 	très 	auguste 	Mai	
son 	d'Autriche " 	! » La 	messe 	
est 	célébrée 	et 	Harrach, la 	
mine 	déconfite, 	reste 	sans 	
voix,  ayant 	été 	« la 	dupe 	des 	
accolades 	et 	de 	la 	cruelle 	
tromperie 	du 	compliment 	du 	
duc 	d'Abrantès .
                                                            
                                                                                
                                                                    	» 	
Reprenant 	ses 	esprits, 	Blé	
court réalise 	que 	les 	destins 	
de 	la France 	et 	de 	l'Espagne 	
sont 	désormais  unis.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ne 	per		
dant 	pas 	une 	seconde, 	il tour	
ne 	les talons 	et 	s'empresse 	de 	
dépêcher 	un  courrier  à Louis 	
XIV.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Antoine 	de 	Ubilla, 	l'un 	
des 	sept 	«comp l	oteurs	», 	lui 
fait  parvenir  un extrait 	
du 	tes	
tament, 	qu	'il n'a  plus 	qu'à 	glis 	
ser 	dans 	son  pli, 	en 	attendant 	
qu'il  arrive  à 	bon 	port	.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est 
chose  faite le mardi  9 
novem	
bre 	1700 	au matin .
                                                            
                                                                                
                                                                    
Dès  qu'il 
apprend 	la  nouvelle , 
Louis 	
XIV 	réunit  son 	Conseil.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Après  moult discussions, 	le 	
Roi	-Soleil 	décide 	d'accepter 	
le 	testament 	et 	d 'envoyer 	son 
petit-fils,  le 	
duc 	d'Anjou, 	gou	
verner  l'Espagne.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ce 	nouveau 
roi  venu 	
de 	France  régnera 	
sous 	le 	nom 	de 	Ph	ilippe 	V.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
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- CHARLES IV LE BEL (18 juin 1294-1er février 1328) Roi de France et de Navarre (1322-1328) A la mort de son frère Philippe V, parce que celui-ci ne laisse pas d'héritier, c'est à Charles, comte de La Marche, troisième fils de Philippe IV le Bel, que revient le trône.
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