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Afghanistan.

Publié le 15/04/2013

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afghanistan
Afghanistan. 1 PRÉSENTATION Afghanistan, en pachto Afgh?nist?n et en persan Afgh?nest?n, pays d'Asie du Sud-Ouest. Sa capitale est Kaboul. L'Afghanistan est bordé au nord par le Turkménistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan, à l'extrême nord-est par la Chine, à l'est et au sud par le Pakistan, et à l'ouest par l'Iran. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie La longueur maximale de l'Afghanistan est d'environ 1 450 km, et sa largeur d'environ 725 km. Sa superficie est de 652 225 km². C'est un pays essentiellement montagneux. Les basses terres ne dépassent pas 10 % de sa superficie ; elles correspondent aux vallées fluviales du Nord et à plusieurs plaines désertiques du Sud et du Sud-Ouest. Le reste du pays est formé par la montagne, 40 % des terres étant situées entre 1 500 et 2 000 m d'altitude. L'Afghanistan est une région de convergence entre les chaînes turques, iraniennes et d'Asie centrale. Le principal massif montagneux du pays est l'Hindu Kush, qui, avec ses nombreuses ramifications, s'étend sur environ 965 km depuis le Pamir, au nord-est, jusqu'à la frontière iranienne à l'ouest. L'altitude moyenne de l'Hindu Kush, qui atteint 7 690 m au Tirich Mir, est d'environ 4 270 m. La chaîne du Safed Koh est orientée selon un axe est-ouest, et celle du Koh-i-Baba (5 143 m) est le « château d'eau « du pays. Ce relief tourmenté et compartimenté rend les communications intérieures et les liaisons avec les pays voisins difficiles. À partir de Kaboul, pour gagner le Harazajat, au centre du pays, le voyageur doit franchir une quinzaine de cols, tous situés à plus de 3 000 m d'altitude. Les voies de communication empruntent les passages naturels à travers les montagnes, comme le col du Shibar (3 000 m) ou le tunnel du col de Salang, creusé en 1964 -- l'autre voie pour franchir l'Hindu Kush. On peut ensuite, de la région de Kaboul, gagner le nord du pays, ou encore la passe de Khyber à la frontière du Nord-Est, voie de passage historique vers l'Inde et le Pakistan, qui traverse la chaîne dinarique des monts Sulayman (1 400 m d'altitude). Le pays s'étend sur une zone tectonique encore instable, où l'activité sismique est importante. Les plaines et les piémonts sont tous formés par des glacis d'érosion et d'accumulation. Les hautes plaines du Nord sont les plus fertiles, car recouvertes de loess, tandis que le sud du pays est le domaine du dacht, une plaine steppique semiaride ou aride. Le réseau hydrographique afghan est endoréique. Les principaux cours d'eau d'Afghanistan sont l'Amou-Daria (connu dans l'Antiquité sous le nom d'Oxus), à la frontière du Tadjikistan, le Kabul, qui se jette dans l'Indus, l'Helmand, le plus long cours d'eau du pays (1 400 km), au sud, et l'Hari rud (1 130 km) à l'ouest, qui se perd dans les steppes du Turkménistan. À l'exception du Kabul, tous les cours d'eau se déversent dans des lacs ou des marécages. 2.2 Climat Le climat est de type continental aride, mais présente de grandes variations, non seulement régionales mais aussi quotidiennes et saisonnières. Au cours d'une même journée, les variations de température peuvent osciller entre le gel à l'aube et 38 °C à midi. Dans les vallées du Nord, les températures estivales peuvent monter jusqu'à 49 °C. À Kaboul, qui se situe à environ 1 800 m d'altitude, les hivers sont froids et les étés agréables. À Djal?l?b ?d (à environ 550 m d'altitude), le climat est de type subtropical, et celui de Kandahar (à plus de 1 000 m d'altitude) est doux. Partout, les étés sont secs. Les précipitations, dont la moyenne annuelle est de 305 mm, se produisent essentiellement entre octobre et avril ; dans les zones de plateau et de steppes, elles ne dépassent pas 100 mm par an. 2.3 Ressources naturelles Le climat aride et le terrain montagneux expliquent en majeure partie l'exploitation très faible du sol : 75 % des terres d'Afghanistan sont improductives. Les plus grandes étendues de terres arables se trouvent dans les vallées fertiles et facilement irrigables du Nord. Pourtant, les ressources naturelles de l'Afghanistan sont avant tout agricoles. On trouve divers minerais, en particulier du fer, des lapis-lazulis exploités dans la région du Badakhshan, mais les difficultés de transport, la désorganisation consécutive aux années de guerre et le manque de compétences et d'équipements sont un obstacle à leur exploitation. Il existe aussi un important gisement de gaz naturel dans le nord du pays. 2.4 Flore et faune De manière générale, la flore d'Afghanistan est semblable à celle du Tibet et de la région himalayenne ou à celle des plaines et des déserts de l'Iran. Entre 1 800 et 3 500 m d'altitude, on rencontre des forêts de cèdres et de pins de l'Himalaya, ainsi que d'autres conifères. En raison d'un déboisement excessif, ces forêts n'occupent plus qu'environ 3 % de la superficie du pays. Leurs produits, la résine, les pignons, ainsi que le bois d'oeuvre et de chauffage, sont pourtant importants pour une économie essentiellement autarcique. À des altitudes moins élevées, on rencontre des arbustes et des arbres, tels que le noisetier, le pistachier, le frêne et le genévrier. En dessous de 1 000 m, la végétation est assez clairsemée. Au printemps éclot une grande variété de fleurs sauvages, aussi bien en montagne que dans les steppes herbeuses. Dans les vallées, on trouve de nombreux arbres fruitiers : abricotiers, pêchers, poiriers, pommiers, amandiers et noyers. Les dattiers prolifèrent dans l'extrême Sud, et les grenadiers et les agrumes sont exploités dans la région de Kandahar et Djal?l?b?d. Les raisins et les melons abondent ; ils sont d'une excellente qualité et d'une variété inhabituelle. En Afghanistan cohabitent de nombreuses espèces d'animaux sauvages, comme le mouton de montagne, l'ours, le bouquetin, la gazelle, le loup, le chacal, le lynx, le hérisson et le renard. Les principaux cheptels sont constitués de moutons, de bovins et de chèvres. Outre les chevaux, les ânes et les mules, on trouve aussi un grand nombre de dromadaires et de chameaux de Bactriane. Deux espèces sont propres au pays, le lévrier afghan, race de chiens de chasse, et les karakuls, moutons dont la laine sert à produire l'astrakan et le breitschwanz. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Caractéristiques démographiques En 1979, lors du premier dénombrement relativement fiable effectué en Afghanistan, le pays comptait environ 15 millions d'habitants. En 2008, cette population était estimée à 32,7 millions d'habitants. Toutefois, la réalité démographique afghane est encore difficile à établir en raison des deux décennies de conflit dont sort péniblement le pays, de l'invasion soviétique en 1979 à la guerre civile qui s'est ensuivie dans les années 1990, de la prise du pouvoir par les talibans en 1996 à leur chute en 2001. La guerre d'Afghanistan aurait fait 900 000 victimes et provoqué l'exode de plus de 4,5 millions de personnes, réfugiées en grande partie au Pakistan et en Iran. Après la chute des talibans, le retour précoce d'environ 2 millions de réfugiés a provoqué une grave crise humanitaire, accentuée par plusieurs années de sécheresse. Aux 2 millions d'Afghans encore réfugiés au milieu des années 2000 (soit la population de réfugiés la plus importante au monde selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) s'ajoute le million de déplacés à l'intérieur du pays. Les conditions de vie et sanitaires de la population, à 77 % rurale, sont parmi les plus difficiles au monde. En 2008, l'espérance de vie moyenne ne dépasse pas 44,2 ans ; le taux de mortalité infantile est de 155 ? et le taux de mortalité maternelle de 1 800 pour 100 000. 3.2 Divisions administratives et villes principales L'Afghanistan enregistre une densité moyenne de 51 habitants au km². La population est cependant très inégalement répartie sur le territoire, avec une forte concentration dans les vallées irriguées. Près de la moitié de la population urbaine réside à Kaboul (2 956 000 habitants en 2003). Située dans le centre-est du pays, la capitale afghane commande les routes vitales qui passent à travers les défilés. Les autres villes importantes sont Kandahar au sud, Herat à l'ouest et Mazar-é Charif au nord. L'Afghanistan est divisé en 34 provinces, dirigées chacune par un gouverneur nommé par le gouvernement central. Les provinces sont divisées en districts et sous-districts. 3.3 Peuples, langues et religions Au coeur de trois grandes aires culturelles -- centre-asiatique, indienne et iranienne --, l'Afghanistan regroupe une mosaïque de peuples dont les disparités ethniques ont freiné la constitution d'une identité nationale. Ce phénomène est en outre renforcé par le poids de l'organisation sociale traditionnelle en tribus et en clans, les liens tribaux ou claniques tendant à l'emporter sur le sentiment d'appartenance à la nation. Les Pachtounes représentent environ 40 % de la population totale. Ils forment l'ethnie la plus importante du pays et ont traditionnellement tenu les rênes du pouvoir politique. Subdivisés en nombreuses tribus (comme les Dorrani et les Ghilzai), ils sont plu...
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« Les conditions de vie et sanitaires de la population, à 77 % rurale, sont parmi les plus difficiles au monde.

En 2008, l’espérance de vie moyenne ne dépasse pas 44,2 ans ;le taux de mortalité infantile est de 155 ‰ et le taux de mortalité maternelle de 1 800 pour 100 000. 3.2 Divisions administratives et villes principales L’Afghanistan enregistre une densité moyenne de 51 habitants au km².

La population est cependant très inégalement répartie sur le territoire, avec une forte concentrationdans les vallées irriguées.

Près de la moitié de la population urbaine réside à Kaboul (2 956 000 habitants en 2003).

Située dans le centre-est du pays, la capitale afghanecommande les routes vitales qui passent à travers les défilés.

Les autres villes importantes sont Kandahar au sud, Herat à l’ouest et Mazar-é Charif au nord. L’Afghanistan est divisé en 34 provinces, dirigées chacune par un gouverneur nommé par le gouvernement central.

Les provinces sont divisées en districts et sous-districts. 3.3 Peuples, langues et religions Au cœur de trois grandes aires culturelles — centre-asiatique, indienne et iranienne —, l’Afghanistan regroupe une mosaïque de peuples dont les disparités ethniques ontfreiné la constitution d’une identité nationale.

Ce phénomène est en outre renforcé par le poids de l’organisation sociale traditionnelle en tribus et en clans, les liens tribauxou claniques tendant à l’emporter sur le sentiment d’appartenance à la nation. Les Pachtounes représentent environ 40 % de la population totale.

Ils forment l’ethnie la plus importante du pays et ont traditionnellement tenu les rênes du pouvoirpolitique.

Subdivisés en nombreuses tribus (comme les Dorrani et les Ghilzai), ils sont plus particulièrement implantés dans l’est et le sud du pays.

Peuple de cultivateurs etd’éleveurs, ils comprennent la plus grande partie des nomades d’Afghanistan, le nomadisme concernant encore un million de personnes environ.

Le deuxième groupe estconstitué des Tadjiks, qui représentent 25 % de la population ; de descendance iranienne, ils vivent principalement dans le nord-est et sont des agriculteurs sédentaires etdes commerçants.

Un troisième groupe est formé par les Hazaras (15 %), peuple d’origine mongole, cantonné dans les montagnes de l’Afghanistan central.

Les Ouzbeks(9 %) forment un quatrième groupe ; avec les Turkmènes, ils constituent les deux principaux groupes d’origine turque, implantés dans le nord du pays.

Outre ces quatregroupes principaux, l’Afghanistan compte quelques ethnies moins importantes (Aimaks, Nouristanis, Baloutches) et une trentaine d’ethnies représentées chacune par moinsde 10 000, voire moins de 1 000 personnes. À cette diversité ethnique correspond une grande variété linguistique.

La plupart des langues d’Afghanistan sont indo-iraniennes.

C’est le cas des deux langues officielles, lepachto et le dari, une variante du persan oriental, parlé avant tout par les Tadjiks.

Parmi la trentaine de langues ou de dialectes différents parlés dans le pays, l’ouzbek, leturcoman et le kirghize (qui appartiennent à la famille des langues altaïques) prédominent dans les régions frontalières. Plus de 99 % de la population afghane est de confession musulmane.

La plupart sont sunnites de rite hanéfite.

Il existe aussi une importante minorité chiite, représentant20 % de la population, notamment les Hazaras des plateaux du centre et certaines petites ethnies du Nord.

Jusqu’à la guerre, on trouvait également en milieu urbain depetites communautés éparses de juifs, d’hindouistes et de parsis.

Mazar-é Charif est le principal lieu de pèlerinage. 3.4 Éducation L’isolement et l’enclavement des populations afghanes se sont traditionnellement accompagnés d’un déficit d’éducation, une donnée que sont venus accentuer les guerressuccessives, puis le régime des talibans (1996-2001) qui a interdit l’école aux filles.

En 2000, le taux d’alphabétisation n’est que de 36,3 %. Après la chute des talibans, la communauté internationale — notamment le Japon et la France — aide à la reconstruction des établissements scolaires en Afghanistan et à laremise en marche du système éducatif.

Avant les années de guerre, Kaboul abritait la principale université, fondée en 1932, l’École de commerce (1943), l’Institutpolytechnique (1951) et l’Université islamique (1988), tandis que l’université de Nangarhar (1962), plus petite, était située à Djalālā bād. 3.5 Institutions et vie politique 3.5. 1 Historique En 1973, le roi Zaher Chah est détrôné et la république proclamée.

La Constitution promulguée en février 1977, donnant les pleins pouvoirs au président, fait del’Afghanistan un régime à parti unique, avec l’islam pour religion d’État.

Les pouvoirs législatifs sont dévolus à un parlement (Shura), comprenant deux chambres.

Cette Constitution est suspendue en avril 1978 à la suite d’un coup d’État, et le Conseil révolutionnaire devient le principal corps gouvernemental du pays. En 1987, le gouvernement prosoviétique rédige une nouvelle Constitution prévoyant un président élu pour une durée de sept ans.

À la suite du retrait des troupessoviétiques en 1989 et de la chute du régime en avril 1992, un conseil intérimaire prend le pouvoir.

L’élection présidentielle a lieu en décembre 1992.

Mais dans un contextede guerre civile, le véritable pouvoir est détenu par les chefs des bandes armées dans les différentes régions, et le fonctionnement du système judiciaire et administratifreste surtout théorique.

Après la prise de Kaboul par les talibans en septembre 1996, la situation institutionnelle demeure confuse.

Leur mainmise sur la majeure partie dupays n’est pas acceptée par l’ONU, qui ne reconnaît que le gouvernement mis en place le 28 juin 1992 par Burhanuddin Rabbani. À la suite de l’effondrement du régime des talibans en décembre 2001, le pays entre dans une phase de reconstruction politique et institutionnelle.

En juin 2002, la Loya Jirga, grand conseil de chefs tribaux rassemblant plus de 1 500 délégués, élit le leader royaliste pachtoune Hamid Karzaï à la tête d’un gouvernement de transition.

De retour en Afghanistan après vingt-neuf ans d’exil, l’ancien roi Zaher Chah, qui incarne l’unité retrouvée du pays, reçoit le titre honorifique et symbolique de « père de lanation ». 3.5. 2 Organisation des pouvoirs Une nouvelle Constitution est adoptée en janvier 2004 par la Loya Jirga.

Elle proclame la République islamique d’Afghanistan.

Affirmant que la religion de l’État est l’islam, elle garantit toutefois la liberté de culte pour les autres religions.

Elle ne proclame pas la charia (loi islamique), mais précise qu’aucune loi ne peut être « contraire à lareligion sacrée », et instaure un système judiciaire indépendant. La nouvelle Constitution entérine un régime présidentiel fort, dans lequel le président de la République est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement.

Assisté dedeux vice-présidents, il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.

Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement bicaméralconstitué d’une chambre basse, la Wolesi Jirga (Maison du peuple), et d’une chambre haute, la Meshrano Jirga (Maison des anciens).

La Wolesi Jirga est composé de 250 membres maximum élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.

Les deux tiers des 102 membres de la Meshrano Jirga sont élus par lesadministrations locales (conseils de province et de district), tandis que le tiers restant est nommé par le président de la République.

L’égalité de l’homme et de la femmedevant la loi est reconnue, tandis que des quotas sont instaurés pour assurer la représentation des femmes au Parlement.

Enfin, la Constitution protège également les droitslinguistiques des minorités. 4 ÉCONOMIE L’économie afghane est en cours de redressement après plusieurs décennies de conflit et dépend, dans une très large mesure, de l’aide internationale.

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