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Afrique du SUD de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 01/12/2018

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Montée de la contestation intérieure

 

La décennie est caractérisée par la montée des tensions internes et des pressions extérieures. Dès 1983. les mouvements d'opposition au régime de Pretoria, abandonnant les techniques de guérilla rurale et urbaine, s'attaquent à des cibles militaires de première importance. Le premier attentat de ce genre a lieu le 20 mai 1983 contre le quartier général de l'armée de l'air. L'agitation contribue au développement d'un vaste mouvement de contestation pacifique en faveur de l'abolition de l'apartheid. Un groupe multiracial. l'UDF (Front démocratique uni), se constitue en août 1983. Il clame l'illégitimité de la réforme constitutionnelle qui. approuvée par les électeurs blancs (seuls admis à se prononcer) le 2 novembre, instaure trois Chambres, la première réservée aux députés blancs, la deuxième aux métis et la troisième aux Indiens et aux Chinois, continuant ainsi d'exclure les Africains de la vie politique. De son côté, une fraction de l'Église se solidarise avec le mouvement de résistance et, en juin 1985. le Conseil sud-africain des Églises (South African Council of Churches) se prononce en faveur des campagnes de désobéissance civile. Accusé par le gouvernement de Pretoria de n'être que le prolongement de l'ANC (interdite), dont le chef Nelson Mandela est en prison depuis 1963. l'UDF n'est pas reconnu comme interlocuteur. Devant la montée de la violence dans les banlieues noires (townships). Pietcr Botha proclame le 21 juillet 1985. peu après son accession à la présidence de la République, l'état d'urgence dans trente-six districts. Cette mesure ravive encore les tensions. La violence est également le résultat de sanglantes rivalités entre non-Blancs. Noirs et Indiens, ainsi qu’entre Zoulous et Pondos qui, chassés par le chômage, refluent dans un autre bantoustan à domination zoulou. L'agitation fait en un an et demi (mi-1984-début 1986) environ 1 300 victimes, sans compter les assassinats. Les réformes adoptées malgré les critiques du parti national, afin d'apporter une solution prudente à la question de l'apartheid, se bornent à aménager certaines mesures ségrégationnistes ostentatoires comme celles qui interdisent les mariages mixtes et les relations sexuelles entre personnes de races différentes. D'autres réformes annoncées par la suite par Botha restent, en dépit des pressions internes, lettre morte. La politique des bantoustans, qui consiste à faire de chaque Africain le citoyen d'un hotneland (foyer national) dont l'indépendance n’est que fictive, est poursuivie. En décembre 1981. le Ciskei accède à la souveraineté. En 1984, c'est au tour du Kwandcbelc. À la montée des forces d'opposition correspond une consolidation du mouvement syndical.

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« Mozambique en février et mars 1984.

Les traités prévoient un désengagement progressif des forces sud-africaines.

Ces initiatives diplomatiques facilitent la reprise du dialogue avec le mouvement de guérilla nationaliste noir, la SWAPO (South West Africa People's Organization), reconnue par l'ONU et l'OUA comme le représentant unique de la population namibienne.

Mais la mise en place d'institutions soumises à Pretoria en juin 1985 ravive les tensions.

De plus, Pretoria continue de subordonner le départ des troupes sud-africaines de Namibie à celui des troupes cubaines en Angola.

II faut attendre le 22 décembre 1988 pour qu e l'Afrique du Sud accepte de signer un traité stipulant l'application à partir du l" avril 1989 de la résolution 435 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Une résolution qui, votée en 1978, permettra l'accès à l'indépendance de la Namibie.. »

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