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Algérie de 1900 à 1909 : Histoire

Publié le 30/12/2018

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En Algérie, le xixe siècle s’achève par une grave crise économique qui ne laisse pas d’inquiéter le gouvernement français. La mévente des vins algériens, qui constituent alors l’essentiel des exportations du pays, et la baisse des prix mondiaux des céréales laissent apparaître un bilan de la colonisation plutôt négatif. A ces difficultés économiques s'ajoute une crise politique, marquée par un fort mouvement antijuif parmi les colons, sous la conduite notamment de Maximilien Régis Milano, dit Max Régis, et doublée de revendications autonomistes. Les élections législatives de mai 1898 voient la victoire de leurs candidats les plus extrémistes, surnommés les « mousquetaires gris», avec à leur tête Édouard Drumont, qui remportent quatre des six sièges de députés. Cette situation, qui débouche sur de vives tensions entre la France et ses trois départements d’Afrique du Nord, conduit la métropole à concéder une plus grande indépendance aux colons dans la gestion des affaires algériennes. Le décret du 23 août 1898 instaure une nouvelle assemblée, les Délégations financières, élue au suffrage direct mais non universel. Elle est chargée de voter le budget local sous le contrôle du Parlement. Cette volonté de développer l'autonomie financière est renforcée par la loi du 19 décembre 1900 qui dote l’Algérie de l’autonomie budgétaire et lui reconnaît

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« la personnalité civile.

Dès lors, le calme revient.

Les Européens, satisfaits de ces réformes économiques, apportent leur soutien aux deux gouverneurs généraux qui se succèdent, Charles Jonnart et Paul Révoil.

Les quatre sont battus aux élections de 1902.

D an s le même temps, la métropole entreprend un réel effort d'investissement pour permettre la réalisation de nombreux équipements.

À partir de 1904, 50 milliards de francs sont consacrés en dix ans à différents types d'aménagement et à l'amélioration des voies de communication.

Le réseau de chemin de fer est étendu et unifié et les ports d'Alger, d'Oran et de Bône sont équipés de nouveaux bassins.

Une refonte administrative sépare en 1902 les régions sahariennes du reste du pays.

Elle les regroupe en Territoires du Sud qui font l'objet d'une organisation spéciale.

La francisation de la terre musulmane en Algérie se poursuit.

La création de cinquante­ neuf nouveaux villages , qui servent de centres de pénétration française, vise à quadriller l'intérieur algérien et ainsi à mieux le contrôler.

En complément de cette politique d'implantation, les gouverneurs généraux intensifient la colonisation rurale.

La mise en exploitation de 200 000 hectares au cours de la décennie, dont un quart est cédé gratuitement aux co lon s et plus de la moitié vendue à très bas prix, constitue la prin cipale mesure en ce domaine.

Aussi la conjoncture se renverse-t-elle.

Au marasme succède une prospérité qui, jusqu'à la veille de 1914, ne se dément pas.

La crise surmontée, la viticulture apparaît comme l'une des bénéficiaires de l'extension de la surface cultivable et du développement du crédit.

Cette longue période de développement profite aussi à �a bourgeoisie in d igèn e naissante.

Un millier d'intellectuels qui en sont issus affichent leur volonté d'assimilation, fondent le mouvement Jeunes-Algériens et réclament l'égalité des droits avec les Européens, revendication appelée à connaître un certain retentissement en Algérie dès 1912.

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