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Antisémitisme et solution finale sous le IIIe Reich

Publié le 23/09/2011

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Problèmatique : comment est-on arrivé au génocide juif ? S’agit-il d’un point d’aboutissement logique et réfléchi de l’incroyable et pathologique haine antisémite de Hitler (vision intentionnaliste) ou Hitler n’a-t-il pas varié dans sa politique à l’égard des juifs, préférant jusqu’en 1939 libérer le Reich des Juifs par l’expulsion ou l’émigration avant d’en venir progressivement, avec la disparition de solutions alternatives comme la déportation vers l’est ou vers Madagascar à envisager puis appliquer une extermination de masse (attaque URSS) puis une extermination industrielle (vision fonctionnaliste). 

« courage qui entraîne la démission du sens moral.

Pour Daniel Goldhagen ( Les bourreaux volontaires de Hitler ), au contraire, ces bourreux ordinaires sont volontaires et sont animés par un antisémitisme d’extermination radical : il soutientmême la thèse de la culpabilité collective : « No Germans, no Holocaust » (thèse moins intéressante et plus carricaturale).

Au total, les Einsatzgruppen auraient fait 1.300.000 victimes. III) La mise en place de l’extermination de masse1) Les camps d’exterminationLe terme de solution finale ( Endlösung ) est apparu à l’été 1941 et a été empoyé à la conférence de Wannsee en janvier 1942 pour désigner l’extermination systématique et industrielle du peuple juif.

La volonté de garder secrète cetteopération a conduit les nazis à adopter des termes neutres comme « traitement spécial », « évacuation » voire« réinstallation » pour masquer l’extermination.

La décision de passer à l’extermination industrielle est prise au 2 d semestre 1941 quand Hitler prend conscience qu’il ne pourra pas terminer la guerre à l’Est le 1 er octobre : l’installation dans une guerre longue accélère la volonté de liquider la question juive. Le 20/1/1942 se tient la conférence de Wannsee dont nous avons conservé les notes d’Adolf Eichmann.

Réunion convoquée par Göring et préparée par Heydrich (second d’Himmler, assassiné en 1942 par la Résistance et le SOE(espionnage anglais) à Prague).

Le 18/10, Himmler avait interdit toute émigration aux Juifs et fin octobre, la constructiondes camps d’extermination de Belzec et Chelmno était lancée.

L’extermination doit englober tout le peuple juif, y comprisles juifs occidentaux.

Le traitement envisagé est celui des gaz asphyxiants qui ont été expérimenté à Auschwitz dès le3/9/1941 : les premiers massacres par camions à gaz commencent à Chelmno le 8/12/1941 (camion avec échappementinversé) rapidement remplacés par de véritables chambres à gaz camouflées en salles de douche.

Au total, six campsd’extermination furent créés à partir de 1941 dans l’ancienne Pologne : il fallait éliminer le maximum de personnes en unminimum de temps. 1er camp Chelmno d’abord avec des camions à gaz puis une chambre : 150000 morts.

En 1942, ouverture de trois nouveaux camps : Belzec (550000 ?) Sobibor (200000 ?) et Treblinka (750000 ?) Deux autres camps, Auschwitz-Birkenau et Lublin-Maïdanek furent à la fois camps d’extermination et camp de concentration (où étaient détenus pour la durée de la guerre des individus suspects à l’Etat nazi).

En 1944, Auschwitzs’étalait sur 40 km 2 : au plus fort de l’extermination, en mai 1944, on y assassine jusqu’à 12.000 personnes par jour (après une sélection qui trie ceux qui sont capables de travailleur et qui sont envoyés dans le camp de concentration des autresenvoyés dans la chambre à gaz).

Au moins 1 million de morts à Auschwitz, 50000 à Lublin-Maïdanek. Les juifs ne sont pas les seuls à être exterminés systématiquement : les Tziganes sont également recherchés et exterminés : au total, 250.000 morts soit un tiers de la population européenne (dont 15.000 Français sur les 40.000Tziganes français).

En France, 76000 Juifs déportés : 2500 survivants (3%) environ 25% de la communauté vivant enFrance périt dans les camps de la mort (16% des Juifs de nationalité française, 30% des Juifs de nationalité étrangère). 2) L’extermination lente : les autres camps de concentrationAu lendemain de l’incendie du Reichstag au printemps 1933 de multiples camps de rassemblement sont ouverts, le décret du 28/2/33 légalisant l’internement sans décision judiciaire d’individus jugés « dangereux ».

Avec la guerre, lesystème répressif qui ne comptait que 21000 détenus en 1939 s’ouvre à toutes les nationalités européens et surtout sedouble d’une réelle organisation économique qui entend exploiter au moins la main d’oeuvre gratuite fournie par les KL soiten l’employant directement dans des chantiers dépendant de la SS soit, le plus svt, en la louant à des entr privées : enaoût 1944, 524000 détenus sont internés dans les camps de concentration dont les plus importants sont Ravensbrück(femmes) et Sachsenhausen au Nord de l’All, Buchenwald et Flossenbürg dans le centre, Dachau près de Munich etMauthausen en Autriche.

D’autres camps qui étaient d’abord des camps annexes de grand camp deviennent à partir de1942-1943 des camps autonomes : Neuengamme, Bergen-Belsen, Mittelbau-Dora (usine souterraine produisant des V1).Très difficile de faire un bilan des morts : entre 500 et 800000 ? En France, environ 75000 déportés et 40% décès.Environ 150000 juifs morts dans ces camps car dès 1938 de nombreux juifs y sont internés à titre préventif commeennemis de l’Etat.. »

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