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Commentaire sur mise en scène de Misère et Grand'Peur du IIIe Reich de Bertold Brecht

Publié le 17/10/2012

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Grand'Peur et Misère du IIIe Reich   Bertold Brecht       Avec la lecture des œuvres de Bertold Brecht, notamment de Grand'Peur et Misère du IIIe Reich, il est bien visible que dès 1935 Bertold Brecht avait compris la logique du régime Nazi. C'est à dire une logique qui tend à instaurer un climat de peur et de méfiance et ce à travers une politique de délation, une atmosphère de paranoïa, un climat permanent de suspicion et bien sûr un endoctrinement de la population. Toutes ces choses menant à une possibilité de contrôle inouïe des autorités nazis sur la société qu'elle gouverne, et y instaurant une certaine mésentente. Brecht dans son œuvre, traduit magistralement cette logique à travers des situations du quotidien de l'époque, tantôt de manière comique, tantôt de manière dramatique, dans chaque scène sans rapport les unes avec les autres. Ce qui ressort surtout dans l’œuvre de Brecht c'est la subtile parole et les dégâts qu'elle peut engendrer. Mais bien évidemment le texte ne fait pas tout, car avant tout, la pièce est faite pour être représentée. Ainsi nous allons d'abord faire une étude analytique d'abord la mise en scène particulière de cette pièce au festival des Arlequins de 1995 de la troupe « Théâtre D-nuée « et voir en quoi ils ont en quelque sorte « dévié « la perspective de cette œuvre . Ensuite nous allons ...
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« Dame » que nous allons d'ailleurs vous présenter le jour de l'examen.     Avant de commencer l'étude effective de l'oeuvre de Brecht, il paraît opportun d'en justifier le choix.

L'objectif du dossier, avant même le choix de la pièce était déjà de montrer les multiples facettes que peut prendre une oeuvre lors de sa représentation sur scène, à travers la mise en scène qui est entreprise : le choix des costumes, l'éclairage, le maquillage, le meublage de la scène, etc... Cette pièce bien que lourde en sens ne met pas à disposition sa perspective, sa critique dans les simples mots mais plutôt dans des situations quotidiennes sans rapport les unes avec les autres, qui laissent derrière elles un certain climat.

Le fait, donc, que les scènes soient indépendantes les unes des autres, et qu'elles expriment chacune à part entière la logique du régime national-socialiste, nous permet le jour de l'examen de traduire au mieux le sens de l'oeuvre, sans dans le cas d'une autre oeuvre ne raconter qu'une partie de « l'histoire ».

Ainsi, nous avons vu dans le choix de cette oeuvre une grande liberté d'interprétation, une certaine flexibilité qui nous permet de montrer à la fois le champ libre que peut laisser un texte de théâtre(dans le cas de la représentation le jour de l'examen) mais aussi les limites auxquelles se heurtent certaines mises en scène ( dans le cas de la mise en scène que nous allons analyser dans ce dossier)     La troupe du théâtre D-nuée à décidé de beaucoup forcer sur la noirceur de la situation.

Cela marque déjà une disparité entre le texte de Brecht et la mise en scène de Saddredin Zahed , car Brecht joue lui plutôt sur une balance entre la dérision et le drame.

Tantôt certaines scènes comme « la femme juive » ou « le mouchard » peuvent paraître tristes et terrifiantes, tantôt d'autres scènes comportent des touches d'humour.

Ici la légèreté supprimée, on sent que la troupe veut faire ressentir la cruauté, la noirceur de ce qui va mener entre autre au génocide.

D'ailleurs, cette noirceur, dénonce plus la montée du nazisme que d'en restituer la logique.

Bien sûr nous ne nions pas que Brecht ait voulu dénoncer ce système, mais il voulait probablement qu'on puisse en dégager les mécanismes, dans le cas de la mise en scène de la troupe D-nuée il semble qu'elle provoque plus. »

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